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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 2
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Loret, Victor: Étude sur quelques arbres égyptiens, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0074

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64

t

Etudes sur quelques arbres égyptiens.

4° Les acacias distillent certaines substances huileuses (entre autres la gomme arabique)
souvent employées en médecine

Comme on le voit, les caractères de l'as ^ cités par M. Chabas ne concluent pas
plus en faveur du cèdre qu'en faveur de l'acacia. De plus, la présence de la gousse comme
déterminatif et l'existence dans la langue égyptienne d'un mot signifiant cèdre rendent réelle-
ment impossible l'interprétation à'as Par «-cèdre».

Voyons maintenant quel genre de plante ce mot pouvait désigner.

Le déterminatif | nous oblige à placer l'as ^ "f) dans la famille des Légumineuses, où
se trouvent réunies toutes les plantes à gousses2. Or, les seuls genres de légumineuses arbres
communs à l'Egypte et à l'Asie occidentale sont les suivants:

Acacia (var. Mimosa), Caroubier (Ceratonia Siliqua L.^ et Tamarin (Tamarindus
indica L.1.

Le dernier de ces arbres, originaire de l'Inde, n'est pas mentionné chez les auteurs
anciens ; il n'a été introduit en Egypte qu'au seizième siècle de l'ère chrétienne. L'as ne peut
par conséquent désigner que le caroubier3 ou une espèce d'acacia.

D'après les textes égyptiens, l'as ^^fo croissait en Egypte et dans les parties
montagneuses de l'Asie occidentale4. Son bois était employé à la fabrication de battants de
portes5, d'armoires11, de naos7, de cercueils8, de barques9, de statuettes10. On en tirait une
substance chimique, très probablement de consistance huileuse11. Enfin différentes parties de
cet arbre étaient employées en médecine pour les maux de ventre12, de tête13, de pieds14,
pour chasser les dépôts sanguins ,5, amollir les vaisseaux secs ,r' et remédier aux chutes de
la matrice 1T.

1) Conf. Diose. de mat. med. I, 133, et Pline, Hist. nat. XIII, 19(9).

2) Les plantes de la famille des Crucifères présentent bien des siliques et des silieules, dont la

forme rappelle assez la gousse et qui pourraient par conséquent être représentées par le signe o mais
cette famille ne renferme pas d'arbres.

3) Conf. Théophraste, Hist. plant., IV, n, 4, et Pl., H. ÀT., XIII, 16 (8).

4) tf r ^ rvLi Louvre, A, 88 col. 2: Ddmhjhen, Temp.-Inschr., I. 111. o ® de Hoerack, Not.

sur le nom ég. du cèdre. //^i|^fi l pXj\ lJaP Anast. I, pl. 19, 1. 2 à 3.

L. L>. III, 210, b. | ^ Louvre, A 88, col. 2. ^^^^ Dûmichen, Temp.-Inschr., I, 111.

«armoire à linge». Mariette, Dendérali, IY, pl. XXXVII, col. 71.

6)

7) V>^_^Cr~D Or. pap. Harris, XI, 9.
y) S ( ( Louvre, Sérapéum,

9)

Louvre, A 93. Gr. pap. Harris, XII, b 10, 12 et passim.

10) 11 Todt. CXXXIY. 9.

a WOOO o l \\ I \

12) Pap. Ebers, 46, 10: 52, 13.

13) Ih. 48, 11.

14) Ib. 77, 18.

15) Ib. 76, 4.

16) Ib. 82, 22.

17) Ib. 93, 18.
 
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