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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

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Nr. 4
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Piehl, Karl: Petites notes de critique et de philologie, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0140

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122

Petites notes de critique et le philologie..

connu, quoique le paragraphe des grammaires qui traite le superlatif1 — excepté le petit
manuel excellent de M. Le Page Renoue — n'en tienne pas compte, autant que je
sache. Il me semble, que le passage ^ Jf'2*"^"1 de la stèle de l'an 400 ne soit qu'une
expression analogue aux dites — je sais tort bien que . est substantif2 — et qu'il doit
se traduire conséquemment par « celui qui est son plus père », c'est-à-dire « celui qui est
véritablement son père ». Puis, comme notre monument a été érigé en honneur de Séti Ier,
celui-ci est en quelque sorte comparé aux autres dieux (le titre T accordé aux rois égyptiens
en parle surabondamment) «primus inter pares» à cette occasion, ou pour parler égyptien
Qj/^ij" «père des dieux»; ces derniers étant, d'après la doctrine égyptienne, pères du
roi (Ramsès II), Séti Ier devient à l'égard de Ramsès II, même sous ce rapport «le père de
ses pères».

Ces considérations n'aspirent pas — à l'égal de celles de M. Wiedemann sur le même
sujet — au titre de «concluant» (schlagenden); elles seront déjà trop honorées si l'on veut
les peser contre celles de l'auteur de la Nouvelle ère. En attendant, on ne sera pas exorbitamment
prétentieux, en exprimant le vif désir de voir alléguer de meilleures raisons pour la nouvelle
ère, que celles qui jusqu'à présent ont été invoquées. C'est un devoir voulu envers les maîtres
de la chronologie égyptienne de ne pas être trop pressé d'adopter sans des raisons très-graves
les systèmes qui surgissent tout d'un coup, avec des prétentions d'infaillibilité, et qui malgré
cela ne font même pas semblant d'argumentation sérieuse.

§. 22. Une forme curieuse du suffixe possessif de la 'première personne du singulier.

La belle collection de Florence renferme, entre autres richesses, plusieurs stèles à
inscriptions assez remarquables. Parmi le dernier ordre de monuments, il en est un qui à un
coup d'oeil rapide paraît bien simple, mais qui cependant, regardé de plus près, oppose quelque
difficulté à une tentative de traduction suivie. C'est que la stèle en question contient une
crux interpretum, laquelle pourtant revient trois fois sur le monument, en sorte que, une
valeur ayant été proposée pour ce groupe, on est à même d'en juger pleinement de l'exac-
titude. Le groupe difficile, auquel je fais allusion, est celui-ci : "(tj, que je crois pouvoir iden-
tifier avec v^, [, le suffixe possessif de la première personne du singulier3.

Je donne l'inscription ( qui forme le numéro 2549 de la dite collection) en entier,
d'après la copie que j'ai prise sur les lieux:

$ ©

AAAAAA

0 ûf 0

1 o F==^ ===== J] i i i X □ w Q a £3 Y \ U ^ N T

1) Comp. Florence, stèle sans numéro : "^lÏ^""^^^^^^^ 1" ^ "^TT^ ^

j (sic) ^

2) On ne peut regarder nulle part comme ' absolue la différence d'emploi entre le substantif et
l'adjectif, même dans les langues les plus développées. Voici un exemple concluant, tiré du père de l'histoire
(Hérodote Livr. II, chap. 120) : àXXà "Exteop xaî -pîapÛTEpo; y.oC: cWjp èxetvou fiaXXov £wv ?p.eXXe aùrrjv IIptoé[xoio
ixTcoôavo'vTo; -apaÀaij.'isaOai, où le mot àvrjp est en quelque manière comparé [fxaXXov avujp]. — Il faut du reste

relever, contre la théorie de M. Wiedemann sur le sens de Tr^-^- ^a circonstance assez vulgaire

que grand-père se dit en égyptien jy .

2?
 
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