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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 4.1883

DOI Artikel:
Baillet, Auguste Théophile: Dialectes égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.11331#0025
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Dialectes égyptiens.

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Différences entre les deux décrets. — On peut maintenant se demander si les deux
rédacteurs ont bien exactement employé le même dialecte. Or l'identité, comme on va le voir
est loin d'être absolue.

1° Ainsi les scribes n'ont pas tout-à-fait la même méthode d'écriture. Chacun d'eux a
ses habitudes particulières dans l'emploi de certains signes homophones. Par exemple, le
scribe de Tanis emploie la lettre c%_, □, n, qui est inconnue au scribe de Rosette. On la trouve
dans 14 mots dont quelques-uns sont répétés plusieurs fois. Le scribe de Rosette en ces cas
ne se sert jamais que de 2_ dont le scribe de Tanis n'use que dans la ligature qui écrit le
mot



(Can.; p. 169 et 171); le nom de l'Egypte est écrit ^

tspov employé 25 fois sans variante d'orthographe, et le mot <~>[ [ J) statue

\> s.
dans Tanis, et £-

© dans

Rosette sans la barre supérieure; /wwv^^^—^ «en tout temps « (p. 129) de Tanis
ou ^p^q des textes hiéroglyphiques) est écrit dans Rosette : ^q^^^0

o

o

es vjv te v.a.'.
I

sic tov cTTstTa xpovcv (p. 45), ^^ST M ' ' «la chose établie, la coutume» £iÔcajj.evov (Tanis,

O

ETzi

p. 162) devient ^ w^^^j xa etôi'cpieva (Rosette, p. 19) etc. Cela ne touche pas au
dialecte.

2° Mais ce qui commence à être plus remarquable, sans être encore décisif, il est vrai,
c'est que le rédacteur du décret de Memphis emploie des mots que celui du décret de
Canope ignore pour rendre la même idée. Lïdée de : se préoccuper de est rendue dans l'ins-
cription de Tanis par ù—0^<^>T^T^) ='-a7:avxo? rcoiouvcai (p. 129), -<s>-^^ <=^> TVtVT
Kpoaromeq x,yj§£(jlovi%wç (p. 133), •<2^f^^((^\ (p- 134) xpovoïjSeveeç, tandis que l'inscription

de Rosette la traduit par le mot ^ÏP<c^^ïP^<r> t.zzç «puXasu (p. 29) ou par l'expression
<=> «faire tout soin pour (p. 19 et 22)».

3° Rien plus une même racine peut prendre une forme différente dans les deux textes :
Canope écrit "^((^f conTI préparatifs ^opyj^ta (p. 130); et Memphis ljj<=^[(^jj coûti.
XopyjYia (p. 214).

4° Ensuite y a deux points plus importants à signaler.

a) Dans le texte de Canope on écrit û ) Eusp^etat Gsot (p. 128 etc.) y

bienfait, euep^eTouvreç (p. 128), euepysaia (p. 136"); — dans Memphis on écrit : -w^y (p. 2, 6,
11 etc.);

Dans Canope, on écrit : 11 aTûXtcrjxoç (p. 126); — dans Memphis, on écrit :

AAAAAAr"1 W—I

(p. 7);

cj De même Memphis écrit : ^—°g=> l'égyptien antique «fort, force» (p. 37);

d) de même □ _a (p. 39 et 41) pour ® (stèle de Bachtan, etc. etc.);

r^—i V1 y i " n, " n v 7/1

e) et TffJj ( [jg=^ éventail (p. 9) pour ^"^J ^J|^^ (Champollion, Monum., t. III,
219 etc.).

On voit par ces cinq exemples que le rédacteur du texte de Rosette a une tendance
à changer § s en i=s=i uj dans certains mots. Or on sait que le dialecte memphitique introduit
volontiers la schuintante où le sahidique garde les gutturales, les aspirées ou la sifflante.

Il ne faut pas non plus négliger une autre permutation : Dans les deux décrets le verbe
qui signifie prendre est ordinairement écrit V M/ (M. p. 8, 30, 47, 50, 51) = — >

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