un monument de l'ancien empire
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8 atour de l'inscription de Darius V La mention des « 8 atour » ou, du moins, du chiffre 8
se retrouve aussi dans la stèle de Chalouf, au petit fragment n° 10 \ Il est toutefois
difficile de dire à quelle place de la stèle ce fragment appartient, car une autre mention
des 8 atour pouvait très bien se rencontrer encore une fois, vers le milieu du texte,
peut-être dans une des lignes qui ne se sont bien conservées ni sur l'un ni sur l'autre des
deux monuments.
W. golénischeff.
Saint-Pétersbourg, avril 1890.
UM MONUMENT DE L'ANCIEN EMPIRE
par
G. Maspero
M. l'abbé Thédenat a bien voulu me signaler et me procurer, par l'entremise de
M. l'abbé Beurlier, l'estampage d'un fragment de pierre calcaire qui se trouve depuis
longtemps entre les mains d'un particulier à Paris. C'est une pièce plate, longue d'environ
0m90, haute d'environ 0m24, et provenant d'une grande stèle en plusieurs blocs : elle
correspond au panneau qu'on trouve dans les stèles de ce genre, immédiatement au-
dessous de la représentation du mort assis devant la table d'offrandes, et au-dessus du
linteau arrondi de la porte. Elle porte deux lignes d'inscription ainsi disposées :
©_
« Proscynème à Anubis à la porte divine, ensevelissement dans la montagne
» d'occident au féal sous le dieu grand, le directeur des dessinateurs-graveurs, connu
» du roi, Ràniônkhou, de son grand nom, Si, de son petit nom, — celui qui lui a fait ce
» monument, c'est le directeur des dessinateurs-graveurs Sitik. » La formule finale
renferme un exemple très caractéristique de (j M| wwa avec le sens verbal. — L'inscrip-
tion est gravée de droite à gauche dans l'original. A la gauche et occupant la hauteur
des deux lignes, Ràniônkhou, en grand costume, est assis sur son fauteuil et tient un
bouton de lotus dont la tète retombe de la main droite.
Vv /www , comparé par M. Dahessy avec raison, je pense, à
_CT^ / Lwww J
/www
www i—r et que nous rencontrons au fragment n° 10 de la stèle de Chalouf, pourrait
- /www > IjJK/ J J-T ■ ' •1 • ; lvVj_™ SI '
partaitement correspondre au lac Timsùh, car une variante du nom, citée par Ukugsch (Dict. ycogr., p. 556) :
*■ ^ J i—r (si ^auront, le lac yaurom), nous oblige plutôt de penser a un lac qu'à un canal.
Le nom arabe Birkct Timsùh (« le lac du crocodile ») me parait avoir conservé en traduction l'ancienne
appellation égyptienne, que Bnucscii a bien rendue par « Krokodilsee (voir Zeitschr. 1876, p. 127), mais
qu'il ne s'est pas décidé à identifier au Birket Timsâ/i.
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8 atour de l'inscription de Darius V La mention des « 8 atour » ou, du moins, du chiffre 8
se retrouve aussi dans la stèle de Chalouf, au petit fragment n° 10 \ Il est toutefois
difficile de dire à quelle place de la stèle ce fragment appartient, car une autre mention
des 8 atour pouvait très bien se rencontrer encore une fois, vers le milieu du texte,
peut-être dans une des lignes qui ne se sont bien conservées ni sur l'un ni sur l'autre des
deux monuments.
W. golénischeff.
Saint-Pétersbourg, avril 1890.
UM MONUMENT DE L'ANCIEN EMPIRE
par
G. Maspero
M. l'abbé Thédenat a bien voulu me signaler et me procurer, par l'entremise de
M. l'abbé Beurlier, l'estampage d'un fragment de pierre calcaire qui se trouve depuis
longtemps entre les mains d'un particulier à Paris. C'est une pièce plate, longue d'environ
0m90, haute d'environ 0m24, et provenant d'une grande stèle en plusieurs blocs : elle
correspond au panneau qu'on trouve dans les stèles de ce genre, immédiatement au-
dessous de la représentation du mort assis devant la table d'offrandes, et au-dessus du
linteau arrondi de la porte. Elle porte deux lignes d'inscription ainsi disposées :
©_
« Proscynème à Anubis à la porte divine, ensevelissement dans la montagne
» d'occident au féal sous le dieu grand, le directeur des dessinateurs-graveurs, connu
» du roi, Ràniônkhou, de son grand nom, Si, de son petit nom, — celui qui lui a fait ce
» monument, c'est le directeur des dessinateurs-graveurs Sitik. » La formule finale
renferme un exemple très caractéristique de (j M| wwa avec le sens verbal. — L'inscrip-
tion est gravée de droite à gauche dans l'original. A la gauche et occupant la hauteur
des deux lignes, Ràniônkhou, en grand costume, est assis sur son fauteuil et tient un
bouton de lotus dont la tète retombe de la main droite.
Vv /www , comparé par M. Dahessy avec raison, je pense, à
_CT^ / Lwww J
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www i—r et que nous rencontrons au fragment n° 10 de la stèle de Chalouf, pourrait
- /www > IjJK/ J J-T ■ ' •1 • ; lvVj_™ SI '
partaitement correspondre au lac Timsùh, car une variante du nom, citée par Ukugsch (Dict. ycogr., p. 556) :
*■ ^ J i—r (si ^auront, le lac yaurom), nous oblige plutôt de penser a un lac qu'à un canal.
Le nom arabe Birkct Timsùh (« le lac du crocodile ») me parait avoir conservé en traduction l'ancienne
appellation égyptienne, que Bnucscii a bien rendue par « Krokodilsee (voir Zeitschr. 1876, p. 127), mais
qu'il ne s'est pas décidé à identifier au Birket Timsâ/i.