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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 15.1893

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Nr. 3-4
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Bouriant, Urbain: Notes de voyage, [4]
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Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12260#0209

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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

189

porte une inscription en caractères très serrés. Le naos renfermait une statue de granit
noir représentant en grandeur naturelle une divinité féminine, comme on en peut juger
d'après certains morceaux qui gardent encore les traces de la chevelure.

La statue, le naos et la chapelle qui les renfermait ne sont plus aujourd'hui que des
débris informes; les pierres ont été brisées avec intention et l'on s'est acharné à cette
destruction. A quelle époque ces faits se sont-ils passés? Il est impossible de le dire,
mais les matériaux employés étaient assez solides pour durer un bon nombre de siècles et
je ne crois pas qu'on puisse faire remonter plus haut que l'époque de la domination persane
l'anéantissement de la chapelle d'Anoukit. Peut-être, à ce moment, quelque invasion
nubienne pénétra-t-elle jusqu'à Sehel; le fait est possible, mais non certain. En tous
cas, cette chapelle, bâtie par Aménophis II, ne fut jamais réédifiée, et c'est seulement à
l'époque ptolémaîque qu'un nouveau temple remplaça ce bâtiment dévasté. PtoléméelV
Philopator fît élever au pied du groupe de rochers qui s'appelle ici Mousin Togog (« mon-
tagne de Mousi ») un petit temple qui eut le même sort que la chapelle d'Aménophis. Il
n'en reste aujourd'hui que quelques traces, l'escalier et la pierre de seuil en granit noir,
quelques fragments de granit rose, et un assez grand nombre de pierres aujourd'hui
éparses dans le village de Sehel et dont nous avons copié les inscriptions par lesquelles
nous connaissons le nom du Ptolémée qui l'avait bâti.

La présence d'une chapelle d'Anoukit à Sehel n'a rien qui puisse surprendre; le
nom de l'île revient presque toujours dans les inscriptions, accolé au nom de la déesse,
et il serait, au contraire, fort étonnant qu'Anoukit n'eût pas eu dans son domaine un
sanctuaire spécial. Ce qui est intéressant, c'est que l'on peut de cette petite découverte
inférer que des découvertes analogues pourront être faites sur d'autres points, à Konosso,
par exemple, dont Khnum était la divinité protectrice. Il est vrai qu'après avoir exploré
en détail cet ilot, nous n'avons pu préciser exactement l'endroit où la chapelle de Khnum
aurait pu s'élever. C'est une recherche à reprendre plus tard, espérons qu'elle aboutira.

U. Bouriant.

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

PAR

G. Maspero

§ I. — Le terme Qn nom se rencontre en composition réelle ou simulée dans

V^^-fr <^^> O www -^1 g----;> j~> a/aaaa \

plusieurs noms tels que «'fc* aaaaaaVcû par exemple, ou \\ g/\ ix. I ,
1 ww« /www JF1 î^^. pii m JiÈ^ a/ww, SM _Mk

variante de LTi . On Ta transcrit, et moi comme les autres, ran, à cause du copte

pe.ii T., nomen, ou ren : la transcription rin est celle qui convient dans certains cas.

1° Le nom ~ww, w se trouve transcrit en assyrien d'abord Boukourninip,

j\ aaaaaa S Q Ç I _ ^

puis en grec Bocchoris, Bix^opt;, BôjQ^optç, îiv/.ywv.;. L'identification de Boukourninip avec
avec ^ ^ a/vwa , proposée par E. de Rougé il y a vingt-cinq ans, contestée par

/www
 
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