LA CONDITION DES FÉAUX 11!)
frères, les serviteurs, les clients. Entre toutes ces subordinations, on ne s'étonnera pas
de ce que les textes définissent surtout celle du fils vis-à-vis du père : la reconnaissance
de l'autorité paternelle par les enfants est en effet le principe essentiel de la vie de
famille, surtout à l'origine des sociétés.
Le plus ancien texte littéraire égyptien, le Papyrus Prisse, qui est comme un guide
du jeune homme à travers la société de son temps, insiste beaucoup sur cette dépen-
dance du fils vis-à-vis du père et semble résumer toutes les qualités civiques en ce
respect de la puissance paternelle1. Voici les passages les plus caractéristiques :
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à mot : « réjouissant ») celui qui lui a dit ceci : « Le fils, qu'il agisse bien avec (son)
seigneur! » S'il écoute celui qui Lui dit cela, il (le fils) se modèle sur le corps d'un
féal vis-à-vis de son père, et son souvenir est dans la bouche des vivants qui sont sur
terre. .. »
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Dans un autre passage, on compare le véritable féal à un bon fils : <sT|
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ton seigneur dise sur toi : « Deux fois bon ce qu'a enseigné son père, ce qui est sorti do
lui, l'esprit'' de sa chair : il (le père) lui a dit (à son (ils) : « Celui-là donne l'exemple
d'une grande féauté", qui fait plus qu'il ne lui a été dit; » voici un bon lils, (vrai) don de
Dieu0, il fait plus qu'il ne lui a été dit pour son seigneur; après avoir fait le néces-
saire, son cœur fait encore et réitère7. »
Enfin, le fils soumis à son père est comparé au a suivant d'Horus », c'est-à-dire,
Comme nous le verrons plus loin, à l'idéal même de l'homme-Iige vis-à-vis de son sei-
gneur : "^^^^^^^^^^ ^^^^ î<rr> ° ^ 6S^ ^°n' ^° ^S C^ ^cou^e comme
un suivant d'Horus. »
1. Toutft la fin du Papyrus Prisse (pl. XVI à XIX) est le développement de ce thème : « Il faut qu'un
fils écoute son père pour trouver profit et gloire dans ce monde et dans l'autre. »
2. Papyrus Prisse, pl. XVI, 1. 9-12. - 3. Ibld., pl. XIX, 1. 3-6.
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4' fwlTl signifie la pointe, acumen.
5. Le texte porte (f^\\>
pareille
(1
et je traduis comme s'il y avait,
Je m'autorise de la locution
il
du premier passage cité du même papyrus, pour considérer
comme une erreur du^scribe qui aura confondu et Voir, page 116 et notes 2-3 de cette étude,
les exemples de confusion des signes et
6. La vraie traduction serait l'expression populaire : « C'est un bon fils du bon Dieu. »
7. Litt. : « Son cœur fait encore par ses réitérations. »
8. Papyrus Prisse, pl. XVII, 1. 10.
frères, les serviteurs, les clients. Entre toutes ces subordinations, on ne s'étonnera pas
de ce que les textes définissent surtout celle du fils vis-à-vis du père : la reconnaissance
de l'autorité paternelle par les enfants est en effet le principe essentiel de la vie de
famille, surtout à l'origine des sociétés.
Le plus ancien texte littéraire égyptien, le Papyrus Prisse, qui est comme un guide
du jeune homme à travers la société de son temps, insiste beaucoup sur cette dépen-
dance du fils vis-à-vis du père et semble résumer toutes les qualités civiques en ce
respect de la puissance paternelle1. Voici les passages les plus caractéristiques :
AAAAAA . n <T—"~~> SI (t) ^_ ^ AWv\A *\
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T © Jl" ^l! ^ i'Ts l<( ^uan<^ ^e ^s ^cou^c son père, il réjouit (mot
à mot : « réjouissant ») celui qui lui a dit ceci : « Le fils, qu'il agisse bien avec (son)
seigneur! » S'il écoute celui qui Lui dit cela, il (le fils) se modèle sur le corps d'un
féal vis-à-vis de son père, et son souvenir est dans la bouche des vivants qui sont sur
terre. .. »
-<2>- ■=1^^ *-7
Dans un autre passage, on compare le véritable féal à un bon fils : <sT|
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f 1 d I U AAAAAA _ AAAAAA il _Hr^ J\ _
ton seigneur dise sur toi : « Deux fois bon ce qu'a enseigné son père, ce qui est sorti do
lui, l'esprit'' de sa chair : il (le père) lui a dit (à son (ils) : « Celui-là donne l'exemple
d'une grande féauté", qui fait plus qu'il ne lui a été dit; » voici un bon lils, (vrai) don de
Dieu0, il fait plus qu'il ne lui a été dit pour son seigneur; après avoir fait le néces-
saire, son cœur fait encore et réitère7. »
Enfin, le fils soumis à son père est comparé au a suivant d'Horus », c'est-à-dire,
Comme nous le verrons plus loin, à l'idéal même de l'homme-Iige vis-à-vis de son sei-
gneur : "^^^^^^^^^^ ^^^^ î<rr> ° ^ 6S^ ^°n' ^° ^S C^ ^cou^e comme
un suivant d'Horus. »
1. Toutft la fin du Papyrus Prisse (pl. XVI à XIX) est le développement de ce thème : « Il faut qu'un
fils écoute son père pour trouver profit et gloire dans ce monde et dans l'autre. »
2. Papyrus Prisse, pl. XVI, 1. 9-12. - 3. Ibld., pl. XIX, 1. 3-6.
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4' fwlTl signifie la pointe, acumen.
5. Le texte porte (f^\\>
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et je traduis comme s'il y avait,
Je m'autorise de la locution
il
du premier passage cité du même papyrus, pour considérer
comme une erreur du^scribe qui aura confondu et Voir, page 116 et notes 2-3 de cette étude,
les exemples de confusion des signes et
6. La vraie traduction serait l'expression populaire : « C'est un bon fils du bon Dieu. »
7. Litt. : « Son cœur fait encore par ses réitérations. »
8. Papyrus Prisse, pl. XVII, 1. 10.