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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Moret, Alexandre: La condition des féaux dans la famille, dans la société, dans la vie d'outre-tombe, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0129

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LA CONDITION DES FÉAUX 11!)

frères, les serviteurs, les clients. Entre toutes ces subordinations, on ne s'étonnera pas
de ce que les textes définissent surtout celle du fils vis-à-vis du père : la reconnaissance
de l'autorité paternelle par les enfants est en effet le principe essentiel de la vie de
famille, surtout à l'origine des sociétés.

Le plus ancien texte littéraire égyptien, le Papyrus Prisse, qui est comme un guide
du jeune homme à travers la société de son temps, insiste beaucoup sur cette dépen-
dance du fils vis-à-vis du père et semble résumer toutes les qualités civiques en ce
respect de la puissance paternelle1. Voici les passages les plus caractéristiques :

AAAAAA . n <T—"~~> SI (t) ^_ ^ AWv\A *\

AAAAAA

—| q aaaaaa -/ry Q |

T © Jl" ^l! ^ i'Ts l<( ^uan<^ ^e ^s ^cou^c son père, il réjouit (mot
à mot : « réjouissant ») celui qui lui a dit ceci : « Le fils, qu'il agisse bien avec (son)
seigneur! » S'il écoute celui qui Lui dit cela, il (le fils) se modèle sur le corps d'un
féal vis-à-vis de son père, et son souvenir est dans la bouche des vivants qui sont sur
terre. .. »

-<2>- ■=1^^ *-7

Dans un autre passage, on compare le véritable féal à un bon fils : <sT|

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^ ) \ V\ « tais que

f 1 d I U AAAAAA _ AAAAAA il _Hr^ J\ _

ton seigneur dise sur toi : « Deux fois bon ce qu'a enseigné son père, ce qui est sorti do
lui, l'esprit'' de sa chair : il (le père) lui a dit (à son (ils) : « Celui-là donne l'exemple
d'une grande féauté", qui fait plus qu'il ne lui a été dit; » voici un bon lils, (vrai) don de
Dieu0, il fait plus qu'il ne lui a été dit pour son seigneur; après avoir fait le néces-
saire, son cœur fait encore et réitère7. »

Enfin, le fils soumis à son père est comparé au a suivant d'Horus », c'est-à-dire,
Comme nous le verrons plus loin, à l'idéal même de l'homme-Iige vis-à-vis de son sei-
gneur : "^^^^^^^^^^ ^^^^ î<rr> ° ^ 6S^ ^°n' ^° ^S C^ ^cou^e comme
un suivant d'Horus. »

1. Toutft la fin du Papyrus Prisse (pl. XVI à XIX) est le développement de ce thème : « Il faut qu'un
fils écoute son père pour trouver profit et gloire dans ce monde et dans l'autre. »

2. Papyrus Prisse, pl. XVI, 1. 9-12. - 3. Ibld., pl. XIX, 1. 3-6.

ftflj AAAAAA

4' fwlTl signifie la pointe, acumen.

5. Le texte porte (f^\\>

pareille

(1

et je traduis comme s'il y avait,

Je m'autorise de la locution

il

du premier passage cité du même papyrus, pour considérer

comme une erreur du^scribe qui aura confondu et Voir, page 116 et notes 2-3 de cette étude,

les exemples de confusion des signes et

6. La vraie traduction serait l'expression populaire : « C'est un bon fils du bon Dieu. »

7. Litt. : « Son cœur fait encore par ses réitérations. »

8. Papyrus Prisse, pl. XVII, 1. 10.
 
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