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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 21.1899

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Naville, Edouard: Les plus anciens monuments égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12428#0116

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LES PLUS ANCIENS MONUMENTS ÉGYPTIENS

105

LES PLUS ANCIENS MONUMENTS ÉGYPTIENS

PAR

Edouard Naville

(Avec une planche)

Les découvertes de MM. Pétrie, Amélineau, de Morgan et Quibell ont ouvert des
horizons tout à fait nouveaux sur les débuts de la civilisation égyptienne. Maintenant
que ces découvertes se sont multipliées, qu'elles ont perdu le caractère de la nouveauté,
que le premier étonnement est passé, nous pouvons considérer avec plus de calme les
déductions qu'on a voulu en tirer, et les théories qu'on a fondées sur ces monuments
d'un genre spécial.

M. Pétrie a déjà abandonné sa théorie de la « race nouvelle ». M. Amélineau ferait
bien de renoncer définitivement aux dynasties divines. Ses belles trouvailles d'Abydos,
loin de perdre en intérêt, prennent d'autant plus d'importance qu'on les remet à la
place réelle qui leur appartient. Quant à l'origine babylonienne que M. de Morgan veut
assigner à la civilisation égyptienne, il me semble que plus nous en découvrons, plus
nous reconnaissons que les monuments du genre de ceux de Négadah sont bien indi-
gènes, et que, s'il y a une connexité entre les civilisations de la Mésopotamie et celles
de la vallée du Nil, elle doit venir d'un point cle départ commun, à partir duquel les
deux peuples ont divergé. De tous les travaux qui ont été faits sur ces monuments
aussi bien que de l'étude des monuments eux-mêmes, il me paraît ressortir, comme à
MM. Maspero, Wiedemann, J. de Rougé, F. de Bissing et autres, que nous avons là
les vestiges des premières dynasties antérieures à Snefrou, qu'on place ce prince à la
fin de la IIP dynastie, ou au commencement de la IVe.

Sous le règne de Snefrou, et déjà, probablement, sous celui de ses prédécesseurs
immédiats, nous voyons se produire un grand changement. La capitale et le centre de
la vie politique semblent s'être transportés à Memphis, et avec ce changement a coïn-
cidé un nouvel essor donné à la civilisation. Depuis Snefrou, nous voyons paraître ces
nombreuses tombes de l'époque des Pyramides qui ont un caractère si fortement accusé,
et qui présentent entre elles une analogie indiscutable. L'art, l'industrie s'engagent
dans des voies nouvelles, et font de rapides progrès, probablement parce que le royaume
était plus puissant et plus prospère. Nous ne savons pas quelle fut la cause de ce dépla-
cement, peut-être la nécessité de résister aux populations sinaitiques qui, nous le savons
par la petite tablette de la collection Mac Gregor, guerroyaient déjà contre les Pharaons
de cette époque reculée. J'appellerai donc période memphite la série de rois qui sui-
virent Snefrou, et période thinite, comme M. Maspero, l'époque qui a précédé et qui
s'étend depuis Ménès jusqu'à ce prince.

Qu'il y ait eu, au temps de la IIIe dynastie, un changement, l'inauguration d'une
phase nouvelle, c'est ce que confirment divers documents. Nous voyons, par exemple,
que le Papyrus de Turin fait une coupure après le roi (j^? -qui, dans la liste
d'Abydos, est le cinquième avant Snefrou; le roi Qs=^J> le quatrième; est marqué

RECUEIL, XXI. — NOUV. SÉR., V. 14
 
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