DER NAME DER STADT EDFU
199
chetch, chetchi en dialecte du Mzab1, chek dans les dialectes d'Ouargla et de l'Oued
Rir'2, ketch, ketchi, dans le kabyle3; 2° pour le féminin, kem, kemmou, en tamachek,
chem, CHemmIj en mzabite, kem, kemmi, en kabyle. La comparaison des dialectes porte
à croire que le tamachek a dû posséder au début une forme *kak, *kaki, analogue à
chetch, chetchi, chek, et où le second k a été remplacé par i\ De toute manière,
nous sommes forcés d'admettre que le pronom isolé de la seconde personne en berbère
résulte : 1° au masculin, de la combinaison d'un préfixe k, tch, ch, avec le pronom
masculin suffixe de la seconde personne, *k -f- ak = k-aï en tamachek, ch -)- itch,
etch = chetch, chetchi en mzabite, ch + ek, ik = chek dans les dialectes d'Ouargla
et de l'Oued Rir'; 2° au féminin, de la combinaison du même préfixe k, tch, ch, avec
le pronom féminin suffixe de la seconde personne, k + em en tamachek, ch + em en
mzabite et dans les dialectes d'Ouargla et de l'Oued Rir'.
Rapprochant les faits ainsi obtenus, on constate que l'élément ke-che-tche du
berbère est à l'élément -em dans la même proportion que l'élément s=> t cle l'égyptien
est à l'élément j^M> en d'autres termes que, si ke-che-tche est un support commun
aux deux genres et différencié par deux suffixes qui sont l'un le pronom affixe masculin,
l'autre le pronom affixe féminin m de la seconde personne du singulier, s=> est de
même un support commun aux deux genres et différencié par deux suffixes dont le
second ^^~M' ne se rencontrant qu'au féminin, doit être un suffixe féminin. L'identité
de son m-m, l'identité de sens, l'identité d'emploi, tendent à impliquer l'identité
d'origine, et à me faire croire que de l'égyptien archaïque s=>J^tim (tem),
timît-timet, est un pronom féminin suffixe de la seconde personne du singulier
M ^
dont nous ne trouvons plus actuellement la trace que dans ces deux formes.
Je compte montrer qu'il y a dans le très vieil égyptien un nombre relativement
assez considérable d'éléments grammaticaux, qui se retrouvent dans les idiomes ber-
bères, et qui montrent des rapports entre les deux langues plus étroits qu'on n'est dis-
posé à l'admettre jusqu'à présent. L'un des plus intéressants, et que j'étudierai en
temps et lieu, est ce préfixe s=5,~|, ti, qui subsiste surtout dans des noms propres et
dans un petit nombre de noms communs aux temps classiques.
DER NAME DER STADT EDFU
von
W. Max Mûller
In den koptischen Akten des Konzils von Ephesus, ed. Bouriant, Mémoires de la
Mission française, t. VIII, p. 69, einem im allgemeinen sehr interessanten Text, wird
1. Basset, Étude sur la Zênatia du Mzab, p. 4; Gourliau, Grammaire complète de la langue Mzabite,
p. 19.
2. Basset, Étude sur la Zénatia du Mzab, p. 4-5.
3. Hanoteaux, Essai de Grammaire de la langue Kabyle, p. 49-50.
4. Cf., pour cette substitution de i à k, Basset, Étude sur- la Zênatia du Mzab, p. 3-4.
199
chetch, chetchi en dialecte du Mzab1, chek dans les dialectes d'Ouargla et de l'Oued
Rir'2, ketch, ketchi, dans le kabyle3; 2° pour le féminin, kem, kemmou, en tamachek,
chem, CHemmIj en mzabite, kem, kemmi, en kabyle. La comparaison des dialectes porte
à croire que le tamachek a dû posséder au début une forme *kak, *kaki, analogue à
chetch, chetchi, chek, et où le second k a été remplacé par i\ De toute manière,
nous sommes forcés d'admettre que le pronom isolé de la seconde personne en berbère
résulte : 1° au masculin, de la combinaison d'un préfixe k, tch, ch, avec le pronom
masculin suffixe de la seconde personne, *k -f- ak = k-aï en tamachek, ch -)- itch,
etch = chetch, chetchi en mzabite, ch + ek, ik = chek dans les dialectes d'Ouargla
et de l'Oued Rir'; 2° au féminin, de la combinaison du même préfixe k, tch, ch, avec
le pronom féminin suffixe de la seconde personne, k + em en tamachek, ch + em en
mzabite et dans les dialectes d'Ouargla et de l'Oued Rir'.
Rapprochant les faits ainsi obtenus, on constate que l'élément ke-che-tche du
berbère est à l'élément -em dans la même proportion que l'élément s=> t cle l'égyptien
est à l'élément j^M> en d'autres termes que, si ke-che-tche est un support commun
aux deux genres et différencié par deux suffixes qui sont l'un le pronom affixe masculin,
l'autre le pronom affixe féminin m de la seconde personne du singulier, s=> est de
même un support commun aux deux genres et différencié par deux suffixes dont le
second ^^~M' ne se rencontrant qu'au féminin, doit être un suffixe féminin. L'identité
de son m-m, l'identité de sens, l'identité d'emploi, tendent à impliquer l'identité
d'origine, et à me faire croire que de l'égyptien archaïque s=>J^tim (tem),
timît-timet, est un pronom féminin suffixe de la seconde personne du singulier
M ^
dont nous ne trouvons plus actuellement la trace que dans ces deux formes.
Je compte montrer qu'il y a dans le très vieil égyptien un nombre relativement
assez considérable d'éléments grammaticaux, qui se retrouvent dans les idiomes ber-
bères, et qui montrent des rapports entre les deux langues plus étroits qu'on n'est dis-
posé à l'admettre jusqu'à présent. L'un des plus intéressants, et que j'étudierai en
temps et lieu, est ce préfixe s=5,~|, ti, qui subsiste surtout dans des noms propres et
dans un petit nombre de noms communs aux temps classiques.
DER NAME DER STADT EDFU
von
W. Max Mûller
In den koptischen Akten des Konzils von Ephesus, ed. Bouriant, Mémoires de la
Mission française, t. VIII, p. 69, einem im allgemeinen sehr interessanten Text, wird
1. Basset, Étude sur la Zênatia du Mzab, p. 4; Gourliau, Grammaire complète de la langue Mzabite,
p. 19.
2. Basset, Étude sur la Zénatia du Mzab, p. 4-5.
3. Hanoteaux, Essai de Grammaire de la langue Kabyle, p. 49-50.
4. Cf., pour cette substitution de i à k, Basset, Étude sur- la Zênatia du Mzab, p. 3-4.