NOTES SUR LES MONUMENTS DE LA PÉRIODE TIIINITE
NOTES SUR LES MONUMENTS DE LÀ PÉRIODE THINITE
par
Raymond Weill
I. — rx/\y) est-il bien un nom royal?
On n'a pas oublié l'article de 1897 dans lequel Sethe1, publiant pour la première
fois quelques-uns des monuments d'époque thinite trouvés par Amélineau à Abydos,
montra que sur ces fragments figuraient plusieurs noms royaux de la Ire dynastie
connus par les listes classiques. Le plus remarquable de ces noms royaux était celui
de évidemment le MerbcLp ou Merbapen de toutes les listes hiéroglyphiques3,
Miebis des listes grecques et le sixième à partir de Menés, d'après les listes grecques
et la liste d'Abydos. Venait ensuite, sur un autre fragment'', précédé des titres
T<: J^w, un signe spécial d'homme debout, porteur d'une sorte de bâton que Sethe,
avec Erman, identifiait immédiatement avec le signe d un roi debout, avec le sceptre,
qui sert à écrire le nom du septième cartouche de la liste d'Abydos, probablement à
lire Samsou9 ; et sur le même fragment on lisait en outre, à côté de la titulature pré-
Tu fin rv/~v/"l
cédente, le groupe tygfa o^£i, dans lequel Sethe reconnaissait la mention d'un deuxième
roi, différent du Samsou que nous venons de dire. Pour Sethe, était l'orthographe
primitive et véritable du nom que la liste hiéroglyphique classique devait inscrire au
cinquième rang sous la forme (Abydos) ou (Turin), Hesepti, une faute de
mit ^ \\
transcription due à la similitude des formes hiératiques du ^ffiE et du r^^i.
La présence du Merbap classique sur les fragments thinites n'a jamais, depuis
lors, cessé d'être considérée comme évidente, et l'on apprenait dès 1900, par une in-
scription de cylindre, que le propriétaire de ce nom royal fréquemment rencontré était
identique à THorus >~^~, Azab, de nombreuses inscriptions contemporaines0. Le Sam-
sou (?) de la liste d'Abydos, lui aussi, comme l'ont voulu Erman et Sethe, semble bien
être nommé sur le vase d'Amélineau et dans d'autres inscriptions analogues7, et un
cylindre, publié en môme temps que le cylindre précité d'Azab-Merbap permit de
1. Die àltestea geschic/itlichen Denkmàler der Àr/ypter, dans Zeitschrift, 1897, p. 1-6.
2. L'inscription du fragment publié alors et reproduit ensuite par Amélineau {Noua. Fouilles, I, pl. VIII) :
^Uo^^ « Le Double-Dieu, le Roi du Sud et du Nord Merpaba », a été retrouvée ultérieurement
par Pétrie sur de nombreux fragments analogues (Royal Tombs, I, vi, 4, 5, 6, 7, 8; II, xlviii, 102).
3. , Abydos; u , Saqqarah; , Turin.
<_^> d /WV\W I AMW <c-> A/WW\
4. Reproduit ultérieurement par Amélineau, Noue. Fouilles, I, pl. XLII.
5. Lecture induite par Maspero (Notes sur différents points de grammaire et d'histoire, dans Recueil de
Travaux, XVII, 1895, p. 68), qui croit pouvoir restituer en
(2. le nom très mutilé que porte-le papyrus
à la même place. La lecture Samsou, qui peut appartenir à la figure du prince debout portant une canne, est
très séduisante par sa correspondance avec Scmempsès du même rang de la liste grecque.
6. Identité établie par le cylindre 57 de Pétrie, RT., I, xxvi.
7. Plaquettes Pétrie, RT., I, xn, 1, xvu, 26, et Abydos, i, xi, 9.
NOTES SUR LES MONUMENTS DE LÀ PÉRIODE THINITE
par
Raymond Weill
I. — rx/\y) est-il bien un nom royal?
On n'a pas oublié l'article de 1897 dans lequel Sethe1, publiant pour la première
fois quelques-uns des monuments d'époque thinite trouvés par Amélineau à Abydos,
montra que sur ces fragments figuraient plusieurs noms royaux de la Ire dynastie
connus par les listes classiques. Le plus remarquable de ces noms royaux était celui
de évidemment le MerbcLp ou Merbapen de toutes les listes hiéroglyphiques3,
Miebis des listes grecques et le sixième à partir de Menés, d'après les listes grecques
et la liste d'Abydos. Venait ensuite, sur un autre fragment'', précédé des titres
T<: J^w, un signe spécial d'homme debout, porteur d'une sorte de bâton que Sethe,
avec Erman, identifiait immédiatement avec le signe d un roi debout, avec le sceptre,
qui sert à écrire le nom du septième cartouche de la liste d'Abydos, probablement à
lire Samsou9 ; et sur le même fragment on lisait en outre, à côté de la titulature pré-
Tu fin rv/~v/"l
cédente, le groupe tygfa o^£i, dans lequel Sethe reconnaissait la mention d'un deuxième
roi, différent du Samsou que nous venons de dire. Pour Sethe, était l'orthographe
primitive et véritable du nom que la liste hiéroglyphique classique devait inscrire au
cinquième rang sous la forme (Abydos) ou (Turin), Hesepti, une faute de
mit ^ \\
transcription due à la similitude des formes hiératiques du ^ffiE et du r^^i.
La présence du Merbap classique sur les fragments thinites n'a jamais, depuis
lors, cessé d'être considérée comme évidente, et l'on apprenait dès 1900, par une in-
scription de cylindre, que le propriétaire de ce nom royal fréquemment rencontré était
identique à THorus >~^~, Azab, de nombreuses inscriptions contemporaines0. Le Sam-
sou (?) de la liste d'Abydos, lui aussi, comme l'ont voulu Erman et Sethe, semble bien
être nommé sur le vase d'Amélineau et dans d'autres inscriptions analogues7, et un
cylindre, publié en môme temps que le cylindre précité d'Azab-Merbap permit de
1. Die àltestea geschic/itlichen Denkmàler der Àr/ypter, dans Zeitschrift, 1897, p. 1-6.
2. L'inscription du fragment publié alors et reproduit ensuite par Amélineau {Noua. Fouilles, I, pl. VIII) :
^Uo^^ « Le Double-Dieu, le Roi du Sud et du Nord Merpaba », a été retrouvée ultérieurement
par Pétrie sur de nombreux fragments analogues (Royal Tombs, I, vi, 4, 5, 6, 7, 8; II, xlviii, 102).
3. , Abydos; u , Saqqarah; , Turin.
<_^> d /WV\W I AMW <c-> A/WW\
4. Reproduit ultérieurement par Amélineau, Noue. Fouilles, I, pl. XLII.
5. Lecture induite par Maspero (Notes sur différents points de grammaire et d'histoire, dans Recueil de
Travaux, XVII, 1895, p. 68), qui croit pouvoir restituer en
(2. le nom très mutilé que porte-le papyrus
à la même place. La lecture Samsou, qui peut appartenir à la figure du prince debout portant une canne, est
très séduisante par sa correspondance avec Scmempsès du même rang de la liste grecque.
6. Identité établie par le cylindre 57 de Pétrie, RT., I, xxvi.
7. Plaquettes Pétrie, RT., I, xn, 1, xvu, 26, et Abydos, i, xi, 9.