A TRAVERS" LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE 95
du sacerdoce funéraire entraîne la jouissance héréditaire des biens qui en sont la dota-
tion. L'inaliénabilité de ces biens, l'impossibilité d'en changer l'usage et la révocabilité
du bénéfice de chaque hon-ka pour inaccomplissement de ses fonctions sont des con-
séquences naturelles du caractère de la fondation. Tout cela s'exprime dans des clauses
principales dont le formulaire ne semble pas avoir beaucoup varié de la IVe à la
Ve dynastie; on relève seulement dans l'acte de Senouànkh une tendance vers un
ordre plus logique des articles et vers plus de concision1. A ces clauses essentielles
pouvaient s'ajouter des dispositions accessoires : leur but était d'assurer le bon fonction-
nement de la fondation et de préciser les droits respectifs du défunt et de ses prêtres
sur les revenus. Peut-être ces dernières clauses variaient-elles davantage au gré des
fondateurs.
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
pa r
G. Maspero
§ XXXIV. La vocalisation multiple des infinitifs égyptiens. —■ Les quatre formes
que Stern a démêlées si heureusement2 se retrouvent-elles dans l'égyptien ancien et
peut-on en distinguer le système vocalique? Observons d'abord qu'elles se rencontrent
dans tous les dialectes du copte. Le fait est aisé à constater pour le memphitique et
pour le thébain dans les tableaux que Stern en a dressés3 : s'il est moins évident pour
les autres dialectes, cela tient uniquement à la rareté des textes publiés jusqu'à présent,
mais il n'en est pas moins certain. Cette unanimité nous prouve que le procédé existait
déjà dans la xotv^, et que nous devons le reporter à l'époque ramesside4.
J'ai abordé naguère certaines parties de la question, notamment aux para-
graphes VHP et XVIII0, et bien que j'aie à corriger certains détails, mes études
m'ont encouragé à considérer la plupart des points traités alors comme suffisamment
établis pour qu'il ne me soit pas nécessaire de les reprendre tout au long. Je dirai
seulement qu'au lieu de grouper les formes coptes en huit classes, comme Stern l'a
fait, je préférerais les répartir en deux catégories, selon qu'elles ont le qualitatif en
h-e ou bien en o-w :
Première catégorie : Qualitatifs en c-h
I, AeA- : &A- iioA* hk\
IV. d\ '• d\- '■ (S'it* : tsit* iî'hot : ■xhy
V. do : -2s.o de- : ^e- do* : ^o* s'hott : •xhit
1. Les dispositions relatives à la propriété des biens funéraires y précèdent les articles qui devaient se rap-
porter à leur usage.
2. Stern, Koptische Grammatik, p. 152 sqq.
3. Stern, Koptische Grammatik, § 357-367, p. 181-205.
4. Je le crois antérieur à cette époque; pour procéder méthodiquement, je n'essaierai pas de la dépasser.
5. Recueil de Traoauœ, 1897, t. XIX, p. 157 sqq.
6. Recueil de Travaux, 1901, t. XXIII, p. 172 sqq.
du sacerdoce funéraire entraîne la jouissance héréditaire des biens qui en sont la dota-
tion. L'inaliénabilité de ces biens, l'impossibilité d'en changer l'usage et la révocabilité
du bénéfice de chaque hon-ka pour inaccomplissement de ses fonctions sont des con-
séquences naturelles du caractère de la fondation. Tout cela s'exprime dans des clauses
principales dont le formulaire ne semble pas avoir beaucoup varié de la IVe à la
Ve dynastie; on relève seulement dans l'acte de Senouànkh une tendance vers un
ordre plus logique des articles et vers plus de concision1. A ces clauses essentielles
pouvaient s'ajouter des dispositions accessoires : leur but était d'assurer le bon fonction-
nement de la fondation et de préciser les droits respectifs du défunt et de ses prêtres
sur les revenus. Peut-être ces dernières clauses variaient-elles davantage au gré des
fondateurs.
A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE
pa r
G. Maspero
§ XXXIV. La vocalisation multiple des infinitifs égyptiens. —■ Les quatre formes
que Stern a démêlées si heureusement2 se retrouvent-elles dans l'égyptien ancien et
peut-on en distinguer le système vocalique? Observons d'abord qu'elles se rencontrent
dans tous les dialectes du copte. Le fait est aisé à constater pour le memphitique et
pour le thébain dans les tableaux que Stern en a dressés3 : s'il est moins évident pour
les autres dialectes, cela tient uniquement à la rareté des textes publiés jusqu'à présent,
mais il n'en est pas moins certain. Cette unanimité nous prouve que le procédé existait
déjà dans la xotv^, et que nous devons le reporter à l'époque ramesside4.
J'ai abordé naguère certaines parties de la question, notamment aux para-
graphes VHP et XVIII0, et bien que j'aie à corriger certains détails, mes études
m'ont encouragé à considérer la plupart des points traités alors comme suffisamment
établis pour qu'il ne me soit pas nécessaire de les reprendre tout au long. Je dirai
seulement qu'au lieu de grouper les formes coptes en huit classes, comme Stern l'a
fait, je préférerais les répartir en deux catégories, selon qu'elles ont le qualitatif en
h-e ou bien en o-w :
Première catégorie : Qualitatifs en c-h
I, AeA- : &A- iioA* hk\
IV. d\ '• d\- '■ (S'it* : tsit* iî'hot : ■xhy
V. do : -2s.o de- : ^e- do* : ^o* s'hott : •xhit
1. Les dispositions relatives à la propriété des biens funéraires y précèdent les articles qui devaient se rap-
porter à leur usage.
2. Stern, Koptische Grammatik, p. 152 sqq.
3. Stern, Koptische Grammatik, § 357-367, p. 181-205.
4. Je le crois antérieur à cette époque; pour procéder méthodiquement, je n'essaierai pas de la dépasser.
5. Recueil de Traoauœ, 1897, t. XIX, p. 157 sqq.
6. Recueil de Travaux, 1901, t. XXIII, p. 172 sqq.