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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 29.1907

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Legrain, Georges: La grande stèle de Toutankhamanou à Karnak
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12676#0168
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162

LA GRANDE STÈLE DE TOUTANKIIAMANOU A KARNAK

LA GRANDE STÈLE DE TOUTANKHAMANOU A KARNAK

PAU

Georges Legrain

La grande stèle de Toutankhamanou, que nous publions ici, a été trouvée à
Karnak, en juillet 1905, dans l'angle nord-est de la Salle hypostyle, près de la porte qui
donne accès à l'escalier montant dans le mur nord de cette salle. Elle est en grès rouge
dur et sonore. Elle mesure 2m25 de haut, lm29 de large et 0m38 d'épaisseur moyenne.
La face ouvrée fut trouvée contre terre lors de la découverte. La stèle était tombée nord-
sud sur un demi-mètre de terre de remblai au-dessus du dallage; son pied posait tout
proche de la muraille. Elle est aujourd'hui brisée en trois grands morceaux et quelques
fragments. Ce bris doit être attribué à la chute d'un segment de la colonne n° 66 et
d'une architrave qui sont tombés au tiers supérieur de la stèle, alors qu'elle était déjà
couchée sur le remblai. Elle avait, auparavant, subi d'autres outrages. Alors qu'elle
était encore debout, des Coptes ou des Arabes avaient voulu la fendre selon son axe,
et onze encoches furent aménagées pour la chasse des coins; mais cette opération ne
fut point terminée. Enfin, dès l'antiquité, elle avait été l'objet de remaniements, re-
touches, etc., que nous étudierons plus tard. Nous ne voulons signaler actuellement
que les faits révélés par cette découverte. Les encoches à coins montrent que la stèle
était encore debout à l'époque copte ou arabe, et qu'elle ne tomba sur la face qu'assez
longtemps après l'abandon de la Salle hypostyle, il faut aussi tenir compte qu'auparavant,
un demi-mètre de terre avait pu lentement s'accumuler sur le dallage. La chute ou la
dislocation des colonnes de cette partie de la salle, et par suite le bris de la stèle, sont
donc assurément postérieurs au trop fameux tremblement de terre de l'an 27 avant
Jésus-Christ. Ajoutons encore que les colonnes tombèrent alors, tout comme celles de
1899, dans la direction E. W., en présentant le même phénomène de rotation sur l'axe
de la base. Il y eut même faits : la raison doit être la même pour les deux phénomènes
que nous rappelons et rapprochons.

remaniements et martelages anciens

Si nous regardons la stèle à jour frisant, nous constaterons aussitôt que sa face ne
présente pas partout son beau poli primitif. Le tableau cle droite parait avoir été refait
et, aussi bien derrière le roi de gauche que derrière celui de droite, il y a dénivellement
et retouche évidente. Il semble bien qu'on ait gravé là jadis une reine de petite taille,
peut-être la fille d'Aménôthès IV, Amononkhnas. C'est ce que laissent penser quelques
traits fugitifs et une inscription _ <^ * 8Tav^e légèrement en colonne der-

rière le roi de gauche. Il n'est pas impossible non plus, à gauche et à droite, de recon-
naitre le cartouche f[lc^'vM, mais en si piteux état qu'il faut prévoir les signes pour
en retrouver quelques vestiges.

Il y eut martelage intentionnel cle 20 centimètres de la sixième ligne du texte. Enfin
 
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