SUR UNE STÈLE DE SENOUSRIT IV
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de la stèle funéraire d'époque romaine employée à nouveau par les Coptes1, nous avertit
que les chrétiens durent saccager les anciennes tombes; on peut toutefois espérer que
tout n'a pas été détruit et que des fouilles méthodiques dans ce site nous rendraient
d'autres monuments dont les inscriptions jetteraient quelques lueurs sur cette période
obscure durant laquelle la vieille Égypte agonisa.
SUR UNE STÈLE DE SENOUSRIT IV
PAR
Georges Legrain
Les décombres de Karnak nous ont rendu un fragment de stèle, n° 767, qui vient
s'ajouter au dossier encore assez pauvre de Senousrit IV Snofirabri.
La stèle, de calcaire tendre, devait être, à l'origine, de grandes dimensions. Épaisse
de 0m25, elle mesurait au moins 0m90 de large, ce qui, proportionnellement, indique
une hauteur de lm20 environ, capable de recevoir (défalcation faite du cintre qui mesu-
rait 0m20 environ de flèche) vingt-huit lignes de texte hautes de 0m035 chacune. Mais
la destinée de ce monument fut telle que nous n'en possédons que l'angle supérieur
droit, comprenant une partie du cintre et le début des sept premières lignes.
La longueur actuelle du texte de la première ligne n'est que 0m25, c'est-à-dire
qu'il en manque 0m65. Les autres lignes sont plus courtes encore, et c'est grand'pitié,
je l'avoue, qu'il nous reste si peu d'un monument semblable et que nous devions
renoncer à l'espoir de tenter, aujourd'hui, une restitution du texte primitif.
La stèle, à l'origine, n'était pas cintrée à sa partie supérieure, de façon à ce que la
courbe se raccordât avec les côtés verticaux. La courbe est surbaissée, mesurant, comme
je l'ai déjà dit, 0m20 de flèche sur une corde de 0m90. Le raccord avec les côtés verti-
caux produit un angle assez vif.
Le disque de étendait ses ailes au-dessus des cartouches et des titres royaux.
Il ne reste plus que la fin de celui de droite ^^<^>|.
Nous essaierons, plus loin, de combler au moins cette lacune.
Nous n'avons du grand texte qui couvrait le monument que le début des sept pre-
mières lignes :
1. Catalogue général du Musée du Caire, n° 8546. C'est par erreur que M. Crum a indiqué Esnéh comme
provenance.
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de la stèle funéraire d'époque romaine employée à nouveau par les Coptes1, nous avertit
que les chrétiens durent saccager les anciennes tombes; on peut toutefois espérer que
tout n'a pas été détruit et que des fouilles méthodiques dans ce site nous rendraient
d'autres monuments dont les inscriptions jetteraient quelques lueurs sur cette période
obscure durant laquelle la vieille Égypte agonisa.
SUR UNE STÈLE DE SENOUSRIT IV
PAR
Georges Legrain
Les décombres de Karnak nous ont rendu un fragment de stèle, n° 767, qui vient
s'ajouter au dossier encore assez pauvre de Senousrit IV Snofirabri.
La stèle, de calcaire tendre, devait être, à l'origine, de grandes dimensions. Épaisse
de 0m25, elle mesurait au moins 0m90 de large, ce qui, proportionnellement, indique
une hauteur de lm20 environ, capable de recevoir (défalcation faite du cintre qui mesu-
rait 0m20 environ de flèche) vingt-huit lignes de texte hautes de 0m035 chacune. Mais
la destinée de ce monument fut telle que nous n'en possédons que l'angle supérieur
droit, comprenant une partie du cintre et le début des sept premières lignes.
La longueur actuelle du texte de la première ligne n'est que 0m25, c'est-à-dire
qu'il en manque 0m65. Les autres lignes sont plus courtes encore, et c'est grand'pitié,
je l'avoue, qu'il nous reste si peu d'un monument semblable et que nous devions
renoncer à l'espoir de tenter, aujourd'hui, une restitution du texte primitif.
La stèle, à l'origine, n'était pas cintrée à sa partie supérieure, de façon à ce que la
courbe se raccordât avec les côtés verticaux. La courbe est surbaissée, mesurant, comme
je l'ai déjà dit, 0m20 de flèche sur une corde de 0m90. Le raccord avec les côtés verti-
caux produit un angle assez vif.
Le disque de étendait ses ailes au-dessus des cartouches et des titres royaux.
Il ne reste plus que la fin de celui de droite ^^<^>|.
Nous essaierons, plus loin, de combler au moins cette lacune.
Nous n'avons du grand texte qui couvrait le monument que le début des sept pre-
mières lignes :
1. Catalogue général du Musée du Caire, n° 8546. C'est par erreur que M. Crum a indiqué Esnéh comme
provenance.