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UN NOUVEAU MONUMENT DU ROI SAXKHKERÂ
^^^^^ étaient de grands personnages dont la reine devait préférer être
le chef plutôt que d'être à la tête des femmes du harem. Il est à remarquer que le \\ ou
, qui se trouve au masculin singulier ^ ' w ^ iLjl|, disparaît peut-être au pluriel
n
! (P., 94), tandis qu'il se maintient au pluriel féminin Q( (Déir el-
□ _zr i a5 n aa q il i i i
Bdhari, IV, pl. 114), jB 'U ^ Ainsi la transcription otoet ou ut me paraît un
pluriel créé en vertu d'une règle et qui ne correspond pas à ce qui est écrit dans les
textes, aussi je ne saurais m'y ranger.
Nous revenons donc à ce que disaient déjà Champollion et Rougé : le pluriel des
noms masculins et féminins est formé par la désinence v\, @.
UN NOUVEAU MONUMENT DU ROI SANKHKERA
PAR
Jean Clédat
Les fouilles d'Éléphantine, entreprises sous la direction de M. Clermont-Ganneau,
ont amené au jour un fragment de bas-relief en calcaire blanc, au nom du roi Sankkkerâ.
Ce monument, trouvé, le 19 février 1908, à peu de distance à l'ouest du Khnoubêion,
appartenait à la partie supérieure d'une paroi de muraille, ainsi que le montrent les
étoiles qui sont figurées au-dessus de la scène. Il mesure 0m62 de hauteur et 0m60 de
largeur. La figure du roi, la seule qui nous reste, est d'environ un tiers de grandeur
naturelle. Ce relief, en dehors de sa valeur historique, nous offre un très beau spécimen
de l'art de la XI0 dynastie. L'exécution de la figure royale, par exemple, est d'un tra-
vail merveilleux de vigueur et d'expression.
Le roi, coiffé du psehent, occupe la partie inférieure gauche du bloc. La tête, ornée
de la fausse barbe, est tournée à gauche; au cou est attaché un large collier finement
sculpté. Le bras droit, allongé, est orné d'un bracelet; la main droite tient le casse-tête j|,
devant le corps on voit encore la masse | et la canne que le roi avait dans la main
gauche. Sarikhkerâ fait des offrandes de vivres à une divinité, probablement d'Éléphan-
tine, de laquelle on ne voit plus qu'un haut de sceptre j, que le dieu tenait dans la main.
Behoudît, dieu grand, maître des deux terres, c^-^ | =2, plane, sous la forme de
Pépervier, au-dessus du roi; les serres de l'animal tiennent le signe A gauche des
cartouches rovaux, est représentée la déesse Ouaz-ît de Dep | . sous la forme de
l'uncus de Bouto; la déesse est posée sur la fleur de papyrus et devant elle se trouve
L'anneau 01, traversé par le sceptre j. Les deux colonnes verticales qui restent de la
légende hiéroglyphique nous apprennent que le dieu accordait au roi la vie, la force, la
stabilité, de toute santé et de toute magnanimité pour l'éternité : \T% A/WAA |ïïQ
J'ai réservé pour la fin de cette description les noms royaux sculptés en avant de
UN NOUVEAU MONUMENT DU ROI SAXKHKERÂ
^^^^^ étaient de grands personnages dont la reine devait préférer être
le chef plutôt que d'être à la tête des femmes du harem. Il est à remarquer que le \\ ou
, qui se trouve au masculin singulier ^ ' w ^ iLjl|, disparaît peut-être au pluriel
n
! (P., 94), tandis qu'il se maintient au pluriel féminin Q( (Déir el-
□ _zr i a5 n aa q il i i i
Bdhari, IV, pl. 114), jB 'U ^ Ainsi la transcription otoet ou ut me paraît un
pluriel créé en vertu d'une règle et qui ne correspond pas à ce qui est écrit dans les
textes, aussi je ne saurais m'y ranger.
Nous revenons donc à ce que disaient déjà Champollion et Rougé : le pluriel des
noms masculins et féminins est formé par la désinence v\, @.
UN NOUVEAU MONUMENT DU ROI SANKHKERA
PAR
Jean Clédat
Les fouilles d'Éléphantine, entreprises sous la direction de M. Clermont-Ganneau,
ont amené au jour un fragment de bas-relief en calcaire blanc, au nom du roi Sankkkerâ.
Ce monument, trouvé, le 19 février 1908, à peu de distance à l'ouest du Khnoubêion,
appartenait à la partie supérieure d'une paroi de muraille, ainsi que le montrent les
étoiles qui sont figurées au-dessus de la scène. Il mesure 0m62 de hauteur et 0m60 de
largeur. La figure du roi, la seule qui nous reste, est d'environ un tiers de grandeur
naturelle. Ce relief, en dehors de sa valeur historique, nous offre un très beau spécimen
de l'art de la XI0 dynastie. L'exécution de la figure royale, par exemple, est d'un tra-
vail merveilleux de vigueur et d'expression.
Le roi, coiffé du psehent, occupe la partie inférieure gauche du bloc. La tête, ornée
de la fausse barbe, est tournée à gauche; au cou est attaché un large collier finement
sculpté. Le bras droit, allongé, est orné d'un bracelet; la main droite tient le casse-tête j|,
devant le corps on voit encore la masse | et la canne que le roi avait dans la main
gauche. Sarikhkerâ fait des offrandes de vivres à une divinité, probablement d'Éléphan-
tine, de laquelle on ne voit plus qu'un haut de sceptre j, que le dieu tenait dans la main.
Behoudît, dieu grand, maître des deux terres, c^-^ | =2, plane, sous la forme de
Pépervier, au-dessus du roi; les serres de l'animal tiennent le signe A gauche des
cartouches rovaux, est représentée la déesse Ouaz-ît de Dep | . sous la forme de
l'uncus de Bouto; la déesse est posée sur la fleur de papyrus et devant elle se trouve
L'anneau 01, traversé par le sceptre j. Les deux colonnes verticales qui restent de la
légende hiéroglyphique nous apprennent que le dieu accordait au roi la vie, la force, la
stabilité, de toute santé et de toute magnanimité pour l'éternité : \T% A/WAA |ïïQ
J'ai réservé pour la fin de cette description les noms royaux sculptés en avant de