PORTRAIT D’ARTISTE
Jean-Louis Loussaingault.
tout de lithographe — technique qu’il devait par la
suite abandonner, ne retrouvant le dessin sur pierre
que vingt ans après.
Nous nous sommes liés d’une amitié pro-
fonde, et nous nous retrouvions à Paris en 1905,
où nous avons rencontré le peintre et lithographe
Luc-Albert Moreau qui devint notre ami intime.
*
* *
Boussaingault avait dès sa jeunesse un dessin
très personnel, avec un certain penchant pour la
déformation, mais toujours avec un sens expressif
du caractère et de la vie.
J’ai pu conserver quelques rares pages de
cette époque qui annonçait un dessinateur-né.
Son écriture nerveuse et élégante, avec de
grands contrastes de lumière et d’ombre, avait
quelque chose d’amer et parfois de douloureux qui
reflétait fidèlement son état d’âme.
Observateur aigu de la vie de Paris, il cou-
vrait ses carnets de croquis pris dans la rue, dans les bars à la mode, aux courses, dans
les dancings, au music-hall, etc.
Notations précieuses dont la plupart ont disparu, détruites par leur auteur.
En 1907, quittant définitivement les écoles d’art, nous louons en commun un atelier-
rue Saint-André-des-Arts.
C’est vers cette époque qu’avec notre ami Luc-Albert Moreau nous prenions la
direction de la Provence et passions un été à travailler tous les trois dans une petite villa
de Saint-Tropez, prêtée par Paul Signac.
Eblouis par la lumière méditerranéenne, ce fut pour nous trois une orgie de cou-
leurs qui, du reste, dura peu...
*
* *
Rentré à Paris, Boussaingault s’installe seul.
De cette époque datent des toiles d’une personnalité déjà très affirmée, malheu-
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Jean-Louis Loussaingault.
tout de lithographe — technique qu’il devait par la
suite abandonner, ne retrouvant le dessin sur pierre
que vingt ans après.
Nous nous sommes liés d’une amitié pro-
fonde, et nous nous retrouvions à Paris en 1905,
où nous avons rencontré le peintre et lithographe
Luc-Albert Moreau qui devint notre ami intime.
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Boussaingault avait dès sa jeunesse un dessin
très personnel, avec un certain penchant pour la
déformation, mais toujours avec un sens expressif
du caractère et de la vie.
J’ai pu conserver quelques rares pages de
cette époque qui annonçait un dessinateur-né.
Son écriture nerveuse et élégante, avec de
grands contrastes de lumière et d’ombre, avait
quelque chose d’amer et parfois de douloureux qui
reflétait fidèlement son état d’âme.
Observateur aigu de la vie de Paris, il cou-
vrait ses carnets de croquis pris dans la rue, dans les bars à la mode, aux courses, dans
les dancings, au music-hall, etc.
Notations précieuses dont la plupart ont disparu, détruites par leur auteur.
En 1907, quittant définitivement les écoles d’art, nous louons en commun un atelier-
rue Saint-André-des-Arts.
C’est vers cette époque qu’avec notre ami Luc-Albert Moreau nous prenions la
direction de la Provence et passions un été à travailler tous les trois dans une petite villa
de Saint-Tropez, prêtée par Paul Signac.
Eblouis par la lumière méditerranéenne, ce fut pour nous trois une orgie de cou-
leurs qui, du reste, dura peu...
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Rentré à Paris, Boussaingault s’installe seul.
De cette époque datent des toiles d’une personnalité déjà très affirmée, malheu-
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