LA VIE DANS LES MUSÉES
(don de Mme de Nanteuil); une paire de vases japonais en émail cloisonné sur porcelaine
du xixe siècle (don de Mme Blech); quinze gardes de sabre (tsubas) japonaises (legs Seymour
de Ricci).
Parmi les achats : des objets chinois (4); japonais (3); hindous (2); gandhariens (2);
cham (1); khmèr (1); siamois (2). Soit, en tout, quinze pièces appartenant à sept cultures
différentes.
En voici le détail :
Peintures chinoises et japonaises. I. Peinture à l'encre. Siu Wei, Chine, xvie siècle
(1,17 X 0,93)- — On connaît mal en Europe la peinture chinoise des dynasties Ming et Ts’ing.
Longtemps négligée, elle n’est encore qu’insuffisamment représentée dans les collections
européennes, par ailleurs trop riches en faux chefs-d’œuvres, des grandes époques Song et
Yuan (1). A la poursuite d’introuvables Raphaël ou Michel-Ange d’Extrême-Orient, on n’en
a le plus souvent recueilli que de pâles imitations ou d’incertaines copies, et on a méconnu,
pour une simple raison de date, une excellente peinture qui maintient pourtant vivantes en
les rafraîchissant les traditions enfumées des vieux maîtres. Pour combler cette lacune
nous devons nous adresser aux collections chinoises restées en Chine ou au Japon.
En 1937, après un séjour de huit ans à Pékin, un jeune sinologue et amateur d’art,
M. J.-P. Dubosc, a cédé au Louvre un lot de 50 peintures des deux dernières dynasties.
Celle que nous publions aujourd’hui, bien qu’achetée en 1942, a la même origine.
Elle représente des feuilles de bananier et est accompagnée d’une poésie et d’une
signature : celle de Siu Wei.
Cet artiste, qui vécut de 1521 à 1593, est célèbre en son pays au triple titre de calli-
(1) Signalons pourtant la collection de peintures Ming et Ts’ing réunie par M. O. Sirén au Musée National de Stockholm.
Paire de paravents du type Taga sodé (Japon, xvne siècle). Partie gauche.
18
(don de Mme de Nanteuil); une paire de vases japonais en émail cloisonné sur porcelaine
du xixe siècle (don de Mme Blech); quinze gardes de sabre (tsubas) japonaises (legs Seymour
de Ricci).
Parmi les achats : des objets chinois (4); japonais (3); hindous (2); gandhariens (2);
cham (1); khmèr (1); siamois (2). Soit, en tout, quinze pièces appartenant à sept cultures
différentes.
En voici le détail :
Peintures chinoises et japonaises. I. Peinture à l'encre. Siu Wei, Chine, xvie siècle
(1,17 X 0,93)- — On connaît mal en Europe la peinture chinoise des dynasties Ming et Ts’ing.
Longtemps négligée, elle n’est encore qu’insuffisamment représentée dans les collections
européennes, par ailleurs trop riches en faux chefs-d’œuvres, des grandes époques Song et
Yuan (1). A la poursuite d’introuvables Raphaël ou Michel-Ange d’Extrême-Orient, on n’en
a le plus souvent recueilli que de pâles imitations ou d’incertaines copies, et on a méconnu,
pour une simple raison de date, une excellente peinture qui maintient pourtant vivantes en
les rafraîchissant les traditions enfumées des vieux maîtres. Pour combler cette lacune
nous devons nous adresser aux collections chinoises restées en Chine ou au Japon.
En 1937, après un séjour de huit ans à Pékin, un jeune sinologue et amateur d’art,
M. J.-P. Dubosc, a cédé au Louvre un lot de 50 peintures des deux dernières dynasties.
Celle que nous publions aujourd’hui, bien qu’achetée en 1942, a la même origine.
Elle représente des feuilles de bananier et est accompagnée d’une poésie et d’une
signature : celle de Siu Wei.
Cet artiste, qui vécut de 1521 à 1593, est célèbre en son pays au triple titre de calli-
(1) Signalons pourtant la collection de peintures Ming et Ts’ing réunie par M. O. Sirén au Musée National de Stockholm.
Paire de paravents du type Taga sodé (Japon, xvne siècle). Partie gauche.
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