Revue des beaux-arts de France: Periodica (Nr. 7-9.1943/1944)

LES THÉÂTRES SUBVENTIONNÉS


du siècle, L’Autre Danger vit, à la Comédie, les feux de la rampe pour la première fois.
Autre reprise, celle du Chevalier à la Mode de Dancourt, comédien-auteur, obser-
vateur joyeusement clairvoyant des mœurs de son temps. Le décor et les costumes étaient
de Mme Suzanne Lalique; la mise en scène, de M. Jean Mayer. Enfin, aux dernières semaines
de la saison, la Comédie a fêté le troisième centenaire de la fondation de ^Illustre Théâtre
et les débuts de comédien, à vingt et un ans, de Molière. Le programme était fait d’un
à-propos de M. Jules Truffier et de L’Etourdi, présenté par M. Denis d’Inès.
Au cours de la saison, d’autres ouvrages du répertoire furent également repris :
Le Menteur de Corneille pour le troisième centenaire de cette comédie; Les Fourberies de
Scapin (pour les débuts de M. Yves Furet); L’Ecole des Femmes (où MM. Jean Weber et
Clariond jouaient Horace et Arnolphe pour la première fois); Le Légataire universel de
Regnard (pour les débuts de Mlle Mireille Perrey); Fantasio (pour les débuts de M. De-
sailly), etc... Enfin une matinée de poésie et de musique fut donnée, alliant aux quatre Nuits
de Musset les quatre Tallades de Chopin (jouées par M. Samson François), et c’est
M. Jean Giraudoux qui avait écrit 1’ « hommage » qui fut lu Je soir où la Comédie, comme
elle le fait désormais chaque année, commémora l’anniversaire de Marivaux.
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Douze matinées poétiques furent données au cours de la saison. Elles eurent pour

(Ph. L. Debretagne.)
L<? Sicilien ou l’Amour peintre. — Décor tiré de celui construit par M. Ed.-M. Pérot
pour Les Marrons du feu.

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