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Revue des beaux-arts de France: Periodica — Nr. 7-9.1943/​1944

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Nr. 7 (Octobre-Novembre 1943)
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Monuments historiques
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Trouvelot, Jean: La remise en état du chateau de Chateaudun
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https://doi.org/10.11588/diglit.48496#0052

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MONUMENTS HISTORIQUES

nées par des étais. Ce travail, délicat et difficile à exécuter, consistera à vider l’intérieur
des poutres pour former une auge dans laquelle sera placée une poutre en fer destinée à
supporter entièrement le plancher : rien de changé à l’aspect du plafond, armature tota-
lement invisible, bois anciens conservés à leur place, étais enlevés définitivement.
La restauration a été poursuivie par la suite sur l’aile Dunois, où les maçonneries,
charpentes et couvertures étaient dans le même état que celles de l’aile Longueville. Les
chéneaux encaissés, en plomb disjoint, avec leurs coffrages rongés par l’humidité, déver-
saient leurs eaux dans le bâtiment, provo-
quant la chute récente de planchers.
Comme dans la grande salle de l’aile
Longueville, les encastrements des poutres
maîtresses étant pourris, les planchers se
sont en partie affaissés de 20 à 40 centi-
mètres. Certaines de ces poutres ont été
consolidées; des poutres non moulurées,
remplacées en sous-œuvre; dans de nom-
breux cas, les planchers affaissés purent
être remontés de 20 à 40 centimètres à
l’aide d’étaiements et de vérins.
Une opération analogue de remise
en place sans démontage fut effectuée
dans les combles. Par suite de l’affaisse-
ment des poutres maîtresses, les char-
pentes s’étaient fortement déversées, en-
traînant les murs légers du chemin de
ronde et ses lucarnes. Après avoir étayé
les charpentes et les murs, qui furent eux-mêmes maintenus par un corset de bois,
des câbles en acier solidement ancrés et tirés progressivement par des vérins permirent
de remettre en place, sans les démonter, charpentes et maçonneries légères. Les bois
hors d’usage étant remplacés, les combles reçurent une couverture en ardoises de 8 mm.
d’épaisseur.
Les grandes lucarnes richement ornées sont construites en pierre tendre ; les parties les
plus exposées aux intempéries, rongées par le temps, se délitant ou tombant en poussière,
des moulages des parties endommagées furent pris sur place avant leur dépose, les pierres
brisées irréparables déposées dans un musée de la restauration installé dans les sous-sols de
l’aile Longueville; les pierres pouvant être conservées à l’extérieur, remises en place après gou-
geonnage et consolidation, complétées par des pierres neuves taillées d’après les anciennes.
Les combles de l’aile Dunois sont éclairés par d’élégantes lucarnes en bois revêtu

Charpente du donjon. État avant les travaux
(3 octobre 1941).


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