DOI Heft:
Nr. 7 (Octobre-Novembre 1943)
DOI Artikel:Monuments historiques
DOI Artikel:Trouvelot, Jean: La remise en état du chateau de Chateaudun
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48496#0053
LE CHATEAU DE CHATEAUDUN
de plomb, avec crochets et fleurons en feuillages de plomb repoussé; de très nombreux
éléments anciens en bois ou en plomb subsistaient en place, mais ne pouvaient être conservés
à leur emplacement en raison de leur mauvais état, des copies fidèles ont remplacé les anciens
éléments déposés et conservés. La même manière de procéder a été employée pour les épis
des tourelles des toitures.
Dans cette aile, également, les salles ont été libérées des divisions et appartements
modernes qui les recoupaient et masquaient leur décoration ancienne. Par contre, des amé-
Restauration de la charpente du donjon.
État en cours de travaux (26 mars 1942).
nagements des xvne et xvnie siècles ont
été conservés — chambre à alcôves et
murs recouverts de boiseries, tribunal
révolutionnaire. Une partie des menui-
series des baies dans lesquelles les me-
neaux manquants sont rétablis, viennent
d’être posées, elles sont la reproduction
des menuiseries anciennes des xve et
xvne siècles. La restauration du gros
œuvre de cette aile est presque achevée.
Un travail important vient d’être
également achevé au donjon. La couver-
ture avait été refaite il y a 5 o ans environ,
en ardoises fixées par des crochets en fer.
Ceux-ci s’étant oxydés, les ardoises glis-
saient, laissant l’eau détruire la très belle
charpente. Des pièces importantes étant
pourries ou endommagées depuis long-
temps, celle-ci s’était tordue en vrille;
la pointe du comble incendiée au xvne siècle, réparée sommairement, était complè-
tement rongée par l’humidité. La charpente, une fois consolidée en sous-œuvre ainsi que
les maçonneries supérieures qui la supportent, une couverture en petites ardoises épaisses
vient d’être achevée ainsi que le couronnement en plomb.
La chapelle exige encore de grosses réparations, en particulier la voûte en char-
pente recouverte de bardeaux de la chapelle haute. Ces bardeaux, dont une partie a disparu,
sont en planches de chêne coupées de fil, retravaillés à la plane comme les douves de ton-
neaux; les bardeaux manquants seront rétablis suivant le même procédé.
Tous ces travaux difficiles, délicats, demandent à être exécutés par des ouvriers de
tout premier ordre, aimant leur art et en connaissant à fond la technique. Ceux qui nous
ont aidé se sont acquittés au mieux de la tâche que nous leur avions confiée. Chaque fois
que les procédés anciens ont pu être employés, nous y avons eu recours. Les serrureries
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de plomb, avec crochets et fleurons en feuillages de plomb repoussé; de très nombreux
éléments anciens en bois ou en plomb subsistaient en place, mais ne pouvaient être conservés
à leur emplacement en raison de leur mauvais état, des copies fidèles ont remplacé les anciens
éléments déposés et conservés. La même manière de procéder a été employée pour les épis
des tourelles des toitures.
Dans cette aile, également, les salles ont été libérées des divisions et appartements
modernes qui les recoupaient et masquaient leur décoration ancienne. Par contre, des amé-
Restauration de la charpente du donjon.
État en cours de travaux (26 mars 1942).
nagements des xvne et xvnie siècles ont
été conservés — chambre à alcôves et
murs recouverts de boiseries, tribunal
révolutionnaire. Une partie des menui-
series des baies dans lesquelles les me-
neaux manquants sont rétablis, viennent
d’être posées, elles sont la reproduction
des menuiseries anciennes des xve et
xvne siècles. La restauration du gros
œuvre de cette aile est presque achevée.
Un travail important vient d’être
également achevé au donjon. La couver-
ture avait été refaite il y a 5 o ans environ,
en ardoises fixées par des crochets en fer.
Ceux-ci s’étant oxydés, les ardoises glis-
saient, laissant l’eau détruire la très belle
charpente. Des pièces importantes étant
pourries ou endommagées depuis long-
temps, celle-ci s’était tordue en vrille;
la pointe du comble incendiée au xvne siècle, réparée sommairement, était complè-
tement rongée par l’humidité. La charpente, une fois consolidée en sous-œuvre ainsi que
les maçonneries supérieures qui la supportent, une couverture en petites ardoises épaisses
vient d’être achevée ainsi que le couronnement en plomb.
La chapelle exige encore de grosses réparations, en particulier la voûte en char-
pente recouverte de bardeaux de la chapelle haute. Ces bardeaux, dont une partie a disparu,
sont en planches de chêne coupées de fil, retravaillés à la plane comme les douves de ton-
neaux; les bardeaux manquants seront rétablis suivant le même procédé.
Tous ces travaux difficiles, délicats, demandent à être exécutés par des ouvriers de
tout premier ordre, aimant leur art et en connaissant à fond la technique. Ceux qui nous
ont aidé se sont acquittés au mieux de la tâche que nous leur avions confiée. Chaque fois
que les procédés anciens ont pu être employés, nous y avons eu recours. Les serrureries
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