LA VIE DANS LES MUSÉES
de son actif président, M. Henraux, remis au Musée d’Art Moderne une peinture de Steinlen :
Manifestation populaire, où le déferlement d’une foule dans une grande artère parisienne est
curieusement traduit, et une œuvre de jeunesse de Dufresne : Petite danseuse, peinture à la
colle, à laquelle est venue s’ajouter une autre toile de Dufresne : Scène de rue, également
peinte à la colle, don d’un anonyme.
Van Dongen, qui n’était encore représenté au Musée par aucun de ces portraits
féminins où il a su allier tant de force expressive à tant d’originale fantaisie, où il manifeste
d’ailleurs tant d’adresse et de si beaux dons de peintre, le sera désormais, grâce à la géné-
rosité de Mme Emilie Ménard, par un portrait de sa fille, la comédienne regrettée que fut
Paulette Pax, directrice du Théâtre de l’Œuvre. Van Dongen a exécuté cette toile en 1925,
au domicile de l’actrice, rue de Prony. Elle n’en était jamais sortie, avant de venir quai de
Tokio, que pour figurer à la grande exposition qui eut lieu à la Galerie Charpentier en
1942 et où elle fut très remarquée parmi les autres « portraits de théâtre» peints par l’artiste.
Nos cartons de dessins se sont grossis d’un Portrait de la marquise de Saint-Paul (don
de Mme de Saint-Paul), dessin au crayon, par Alexis Axilette, le pastelliste qui connut en
son temps la renommée comme peintre de la société parisienne; d’une Fdtude de nu, aquarelle
de Du Marboré, donnée par Gaston Chopard, exécuteur testamentaire de Marcel Lemar,
et de cinquante dessins de celui-ci, que Chopard, avant de mourir lui-même, avait choisis
avec un goût parfait dans l’atelier de son ami. Ces dessins, d’une arabesque souple et exacte,
sont d’un intérêt artistique très grand. Le legs Lemar comporte, d’autre part, quarante
petits bronzes et quatre petites sculptures en pierre, représentant des animaux, et qui
dénotent, en même temps que l’admiration professée par leur auteur pour le « père Pompon »,
une indéniable originalité.
Enfin, une pièce de sculp-
ture de tout premier ordre est à si-
gnaler pour clore la liste des dons
récents : le Puste de Madame Faure,
parDespiau, donné par M"’eGallay-
Faure en mémoire de son fils. Ce
beau bronze s’ajoute heureuse-
ment à la série des bustes du
maître que nous possédions déjà
(voir la reproduction page 66).
*
* *
Sur les crédits courants du
Dubois-Pillet. — La Marne à l’aube.
Musée d’Art Moderne ou sur les
76
de son actif président, M. Henraux, remis au Musée d’Art Moderne une peinture de Steinlen :
Manifestation populaire, où le déferlement d’une foule dans une grande artère parisienne est
curieusement traduit, et une œuvre de jeunesse de Dufresne : Petite danseuse, peinture à la
colle, à laquelle est venue s’ajouter une autre toile de Dufresne : Scène de rue, également
peinte à la colle, don d’un anonyme.
Van Dongen, qui n’était encore représenté au Musée par aucun de ces portraits
féminins où il a su allier tant de force expressive à tant d’originale fantaisie, où il manifeste
d’ailleurs tant d’adresse et de si beaux dons de peintre, le sera désormais, grâce à la géné-
rosité de Mme Emilie Ménard, par un portrait de sa fille, la comédienne regrettée que fut
Paulette Pax, directrice du Théâtre de l’Œuvre. Van Dongen a exécuté cette toile en 1925,
au domicile de l’actrice, rue de Prony. Elle n’en était jamais sortie, avant de venir quai de
Tokio, que pour figurer à la grande exposition qui eut lieu à la Galerie Charpentier en
1942 et où elle fut très remarquée parmi les autres « portraits de théâtre» peints par l’artiste.
Nos cartons de dessins se sont grossis d’un Portrait de la marquise de Saint-Paul (don
de Mme de Saint-Paul), dessin au crayon, par Alexis Axilette, le pastelliste qui connut en
son temps la renommée comme peintre de la société parisienne; d’une Fdtude de nu, aquarelle
de Du Marboré, donnée par Gaston Chopard, exécuteur testamentaire de Marcel Lemar,
et de cinquante dessins de celui-ci, que Chopard, avant de mourir lui-même, avait choisis
avec un goût parfait dans l’atelier de son ami. Ces dessins, d’une arabesque souple et exacte,
sont d’un intérêt artistique très grand. Le legs Lemar comporte, d’autre part, quarante
petits bronzes et quatre petites sculptures en pierre, représentant des animaux, et qui
dénotent, en même temps que l’admiration professée par leur auteur pour le « père Pompon »,
une indéniable originalité.
Enfin, une pièce de sculp-
ture de tout premier ordre est à si-
gnaler pour clore la liste des dons
récents : le Puste de Madame Faure,
parDespiau, donné par M"’eGallay-
Faure en mémoire de son fils. Ce
beau bronze s’ajoute heureuse-
ment à la série des bustes du
maître que nous possédions déjà
(voir la reproduction page 66).
*
* *
Sur les crédits courants du
Dubois-Pillet. — La Marne à l’aube.
Musée d’Art Moderne ou sur les
76