Revue des beaux-arts de France: Periodica (Nr. 7-9.1943/1944)

AU CABINET DES DESSINS

ceux qui pouvaient se vanter de l’avoir vu; moi-même, qui ai eu deux fois ce privilège, il
ne me fut jamais permis de l’examiner avec assez de liberté pour pouvoir prendre, en tour-
nant ses feuillets, autant de notes que je l’eusse souhaité. En tout cas, jamais il n’avait été
exposé, jamais il n’avait fait l’objet d’une description intégrale (Concourt ne mentionne
pas plus d’une trentaine des dessins qu’il contient), jamais enfin aucune de ses pages n’avait
été reproduite dans un livre ou dans une
revue, jusqu’en 1941. C’est seulement à
l’occasion de son passage dans une vente
anonyme faite à Paris, le 20 novembre de
cette année-là, qu’un dépouillement de
tous les dessins, sommaire, mais complet,
et illustré de quatre planches, fut donné
au catalogue (n° 26), par les soins de M.
Max Kann, expert de la vente. Depuis l’en-
trée au Louvre du « livre de croquis », qua-
rante de ses pages, accompagnées d’une
introduction et de notices historiques et
critiques, ont formé le tome XVIII de la
Collection de reproductions de dessins de maîtres,
publiée sous la direction de M. Gabriel
Rouchès, conservateur du Cabinet des Des-
sins, en attendant le jour où l’on pourra le
publier intégralement en fac-similé, comme
on l’a déjà fait pour les carnets de Moreau
le Jeune et de Delacroix, auprès desquels il
n’est pas indigne de prendre place.
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* *
C’est un petit livre in-8° (0,180 x
0,125), ayant conservé sa reliure originelle
en veau brun clair, dont le dos, seul dé-
coré de quelques fers à fleurs dorés, porte en lettres d’or, sur une pièce rouge, le mot :
la description et la reproduction, sous le titre : Conversation galante (voir : l’Œuvre gravé de Gabriel de Saint-Aubin [1914], n° 6
et pl. XIV; et Gabriel de Saint-Aubin peintre, dessinateur et graveur, t. II, Catalogue [1931], n° 141. — N° 1 du catalogue de la vente
du 20 novembre 1941 dont il va être parlé. Adjugé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale). La deuxième était une
des planches AesNouveaux Voyages dans /’Amérique septentrionale, du Chevalier Bossu (1777), entièrement recouverte par Saint-Aubin
d’aquarelle et de gouache, comme on sait qu’il l’a fait pour plusieurs autres de ses gravures (voir : Gabriel de Saint-Aubin peintre,
etc., op. cit., n° 914. — N° 4 du catalogue de la vente du 20 novembre 1941). Ces deux pièces, qui n’auraient pas manqué d’être
retirées du carnet s’il était passé par les mains d’un intermédiaire, y sont toujours restées jusqu’au jour où elles en furent retirées
pour être mises aux enchères dans la même vente du 20 novembre 1941 où figurait le Vivre de croquis lui-même.
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Gabriel de Saint-Aubin. — La Terrasse des Tuileries.
Etudes diverses. (Aquarelle et lavis.)