LA VIE DANS LES MUSÉES
pierre noire, sanguine, trait de plume, lavis, aquarelle, gouache, tantôt employés séparément,
tantôt associés avec une liberté, une audace et, bien sûr, une chance exceptionnelles, mais
aussi avec un savoir et un talent dont on reste émerveillé.
Toutefois, la variété des sujets et celle des procédés ne sont pas les seuls aspects
sous lesquels on peut considérer ces dessins. En retenant ceux qui sont datés, il est possible
d’ajouter quelques compléments à cette sorte d’« itinéraire iconographique » de Saint-Aubin
que permettent d’établir les croquis annotés et datés dont il a enrichi les marges de sa Des-
cription de Paris de Piganiol de La Force, de sa Description des curiosités de P église de Paris de
Gueffier, de son Pecueil de poésies de Sedaine et les feuillets du carnet de Stockholm. On
le rencontre sur la terrasse des Tuileries
Gabriel de Saint-Aubin. — Le Couronnement de Voltaire
auFhéâtre-Français. Première pensée pour la composition
qui est aujourd’hui au Musée du Louvre. (Aquarelle.)
le 5 mars 1759 et le 20 avril 1767, à
Chaillot en juillet 1759 et en mai 1766;
en février 1763, il va voir sur la place
Louis-XV la statue du roi par Bou-
chardon que l’on vient d’y amener; il
est à Montmartre en 1764, au Salon du
Louvre en août 1765, à Vincennes en
1766, au Trou-d’Enfer, près de Marly,
en juillet 1767, et, au mois d’octobre
suivant, à Saint-Germain-l’Auxerrois,
devant la grille du chœur nouvellement
posée ; on le trouve encore au jardin du
Luxembourg « le 11 juin 1768, à
7 heures du soir », au Colisée le 11 fé-
vrier 1770 et le 25 mai 1776, à la Ville-
l’Evêque le 5 octobre 1772, à la Grotte
de Passy «le 23 juillet 1773,à 3 heures»;
le 30 mars 1778, il assiste, à la Comédie-
Française, au couronnement de Vol-
taire... Malheureusement pour le
curieux, nombreux sont les dessins
datés, mais impossibles à localiser, et ceux
dont les indications de lieu, — Louvre,
porte Saint-Denis, hôtel de Soissons,
Gobelins, Val-de-Grâce, hôtel Beauvau,
chapelle de la Vierge à l’église Saint-
Sauveur, Choisy, Saint-Cloud, etc., —
ne sont accompagnés d’aucune date.
I52
pierre noire, sanguine, trait de plume, lavis, aquarelle, gouache, tantôt employés séparément,
tantôt associés avec une liberté, une audace et, bien sûr, une chance exceptionnelles, mais
aussi avec un savoir et un talent dont on reste émerveillé.
Toutefois, la variété des sujets et celle des procédés ne sont pas les seuls aspects
sous lesquels on peut considérer ces dessins. En retenant ceux qui sont datés, il est possible
d’ajouter quelques compléments à cette sorte d’« itinéraire iconographique » de Saint-Aubin
que permettent d’établir les croquis annotés et datés dont il a enrichi les marges de sa Des-
cription de Paris de Piganiol de La Force, de sa Description des curiosités de P église de Paris de
Gueffier, de son Pecueil de poésies de Sedaine et les feuillets du carnet de Stockholm. On
le rencontre sur la terrasse des Tuileries
Gabriel de Saint-Aubin. — Le Couronnement de Voltaire
auFhéâtre-Français. Première pensée pour la composition
qui est aujourd’hui au Musée du Louvre. (Aquarelle.)
le 5 mars 1759 et le 20 avril 1767, à
Chaillot en juillet 1759 et en mai 1766;
en février 1763, il va voir sur la place
Louis-XV la statue du roi par Bou-
chardon que l’on vient d’y amener; il
est à Montmartre en 1764, au Salon du
Louvre en août 1765, à Vincennes en
1766, au Trou-d’Enfer, près de Marly,
en juillet 1767, et, au mois d’octobre
suivant, à Saint-Germain-l’Auxerrois,
devant la grille du chœur nouvellement
posée ; on le trouve encore au jardin du
Luxembourg « le 11 juin 1768, à
7 heures du soir », au Colisée le 11 fé-
vrier 1770 et le 25 mai 1776, à la Ville-
l’Evêque le 5 octobre 1772, à la Grotte
de Passy «le 23 juillet 1773,à 3 heures»;
le 30 mars 1778, il assiste, à la Comédie-
Française, au couronnement de Vol-
taire... Malheureusement pour le
curieux, nombreux sont les dessins
datés, mais impossibles à localiser, et ceux
dont les indications de lieu, — Louvre,
porte Saint-Denis, hôtel de Soissons,
Gobelins, Val-de-Grâce, hôtel Beauvau,
chapelle de la Vierge à l’église Saint-
Sauveur, Choisy, Saint-Cloud, etc., —
ne sont accompagnés d’aucune date.
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