DOI Heft:
Nr. 9 (Fevrier-Mars 1944)
DOI Artikel:Monuments historiques
DOI Artikel:Aubert, Marcel: La restauration de la façade de la Cathédrale de Reims
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.48496#0213
LA CATHÉDRALE DE REIMS
Un des Pèlerins d’Emmaüs
avant 1914.
(Ph. Huignard.)
Sainte Madeleine,
état en 1942.
cendie de 1914, seront laissées telles quelles; on pourrait, pour
la reine de Saba, dont le Musée des Monuments français con-
serve le moulage, établir une épreuve en ciment-pierre qui
serait mise à la place de l’original calciné. On jugerait alors
de l’effet produit par cette statue intacte au milieu d’œuvres plus
ou moins endommagées, et de l’opportunité qu’il y aurait à
laisser l’original en place ou à le déposer au Musée de l’GEuvre.
Les statues, groupes et reliefs, qui décorent le revers de
la façade seront laissés dans leur état actuel.
Les autres statues seront également conservées à leur
place, partout où cela sera possible. Elles ne devront être répa-
rées ni avec du mortier, qui ne tiendrait pas sur les pierres
gélives exposées aux intempéries, ni avec des incrustations de
pierres neuves, opération qui a été
exécutée à plusieurs reprises au cours
des restaurations du xixe siècle, et qui
a donné les plus mauvais résultats,
les parties anciennes conservées se
désagrégeant rapidement au contact
des pierres neuves. D’autre part,
l’état de la pierre ne permet pas
de recourir au procédé de fluatage
des parties mauvaises.
Lorsque les statues indis-
pensables ,à l’aspect général du
décor ou à la silhouette de l’édifice sont endommagées au
point que leur remplacement ne peut être évité, on reconsti-
tuera l’ensemble en copiant avec la plus grande précision les
éléments qui subsistent. Dans les copies qu’il aura à exé-
cuter, le sculpteur se conformera exactement au moulage fait
de la statue avant la restauration, moulage qui sera le témoin de
la fidélité de l’exécution. Les vestiges anciens seront déposés au
Musée de l’Œuvre.
On conservera avec le plus grand respect tous les ves-
tiges du Passé, et chaque statue — M. Huignard en a fait une
étude particulière — sera l’objet d’un traitement adapté spé-
cialement à son cas.
La pierre des carrières régionales qui a servi à cons-
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Un des Pèlerins d’Emmaüs
avant 1914.
(Ph. Huignard.)
Sainte Madeleine,
état en 1942.
cendie de 1914, seront laissées telles quelles; on pourrait, pour
la reine de Saba, dont le Musée des Monuments français con-
serve le moulage, établir une épreuve en ciment-pierre qui
serait mise à la place de l’original calciné. On jugerait alors
de l’effet produit par cette statue intacte au milieu d’œuvres plus
ou moins endommagées, et de l’opportunité qu’il y aurait à
laisser l’original en place ou à le déposer au Musée de l’GEuvre.
Les statues, groupes et reliefs, qui décorent le revers de
la façade seront laissés dans leur état actuel.
Les autres statues seront également conservées à leur
place, partout où cela sera possible. Elles ne devront être répa-
rées ni avec du mortier, qui ne tiendrait pas sur les pierres
gélives exposées aux intempéries, ni avec des incrustations de
pierres neuves, opération qui a été
exécutée à plusieurs reprises au cours
des restaurations du xixe siècle, et qui
a donné les plus mauvais résultats,
les parties anciennes conservées se
désagrégeant rapidement au contact
des pierres neuves. D’autre part,
l’état de la pierre ne permet pas
de recourir au procédé de fluatage
des parties mauvaises.
Lorsque les statues indis-
pensables ,à l’aspect général du
décor ou à la silhouette de l’édifice sont endommagées au
point que leur remplacement ne peut être évité, on reconsti-
tuera l’ensemble en copiant avec la plus grande précision les
éléments qui subsistent. Dans les copies qu’il aura à exé-
cuter, le sculpteur se conformera exactement au moulage fait
de la statue avant la restauration, moulage qui sera le témoin de
la fidélité de l’exécution. Les vestiges anciens seront déposés au
Musée de l’Œuvre.
On conservera avec le plus grand respect tous les ves-
tiges du Passé, et chaque statue — M. Huignard en a fait une
étude particulière — sera l’objet d’un traitement adapté spé-
cialement à son cas.
La pierre des carrières régionales qui a servi à cons-
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