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Bénédite, Georges Aaron: À propos d'une petite tête Royale en pâte de verre (Musée du Louvre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0011
À PROPOS
D’UNE PETITE TÊTE ROYALE
EN PÀTE DE YERRE
(MTJSÉE DD LOÜVRE)
(avec une planclie en couleurs),
PAR
M. GEORGES BÉNÉDÏTE.
Le Musée égyptien clu Louvre se devait, pour figurer dans le premier fascicule de
la Revue de l’Egypte ancienne, organe de notre nouvelle Société française d’Egyplo-
logie, sortie maintenant cles limbes, cl’en faire ies honneurs à Tun des plus jolis mo-
numents de la sculpture égyptienne c[ui soit jamais entré dans ses collections. Yoici à
peine plus cl’un an cjue la petite tête royale en pâte cle verre a pris place parmi ses
richesses, et le puhlic éclairé s’est cle nouveau trouvé en présence cl’une œuvre cjui lui
permet de porter sur I art de Tancienne Egypte le jugement auquel un commerce
prolongé avec toutcs ses formes a conduit les initiés, à savoir cjue, à tout prenclre,
il n’a rien à envier à ce cjue la clvilisation méditerranéenne a procluit de plus accom-
pli, c’est-à-dire à Tart grec.
Ge verclict renclu par des connaisseurs, moins suspects de partialité cjue ne le se-
raient les égyptoîogues, appelle nécessairement un commentaire. 11 va se dégager
cle Tanalyse comparative clont notre petite tête est ici Tobjet.
La recherche d’un tvpe idéal cle la beauté humaine a conduit les artistes grecs à
faire bon marché des particularités cjui sont souvent le principal attrait du visage
par tout ce cju’elles ajoutent à ses moyens d’expression, pour ne s’arrêter qu’à une
combinaison théoricjue de rapports géométriques qui Tont ép.uré au point de le priver
de tout caractère cl’inclividualité. Des types d’une uniformité encore plus imperson-
nelle que celle à laquelle ahoutissent les œuvres égyptiennes de pur métier ont été
attribués aux divinités de TOlympe; et si les emhlèmes n’étaient pas là pour les faire
REV. ÉGÏPIE ANC. — I, 1-2. 1
D’UNE PETITE TÊTE ROYALE
EN PÀTE DE YERRE
(MTJSÉE DD LOÜVRE)
(avec une planclie en couleurs),
PAR
M. GEORGES BÉNÉDÏTE.
Le Musée égyptien clu Louvre se devait, pour figurer dans le premier fascicule de
la Revue de l’Egypte ancienne, organe de notre nouvelle Société française d’Egyplo-
logie, sortie maintenant cles limbes, cl’en faire ies honneurs à Tun des plus jolis mo-
numents de la sculpture égyptienne c[ui soit jamais entré dans ses collections. Yoici à
peine plus cl’un an cjue la petite tête royale en pâte cle verre a pris place parmi ses
richesses, et le puhlic éclairé s’est cle nouveau trouvé en présence cl’une œuvre cjui lui
permet de porter sur I art de Tancienne Egypte le jugement auquel un commerce
prolongé avec toutcs ses formes a conduit les initiés, à savoir cjue, à tout prenclre,
il n’a rien à envier à ce cjue la clvilisation méditerranéenne a procluit de plus accom-
pli, c’est-à-dire à Tart grec.
Ge verclict renclu par des connaisseurs, moins suspects de partialité cjue ne le se-
raient les égyptoîogues, appelle nécessairement un commentaire. 11 va se dégager
cle Tanalyse comparative clont notre petite tête est ici Tobjet.
La recherche d’un tvpe idéal cle la beauté humaine a conduit les artistes grecs à
faire bon marché des particularités cjui sont souvent le principal attrait du visage
par tout ce cju’elles ajoutent à ses moyens d’expression, pour ne s’arrêter qu’à une
combinaison théoricjue de rapports géométriques qui Tont ép.uré au point de le priver
de tout caractère cl’inclividualité. Des types d’une uniformité encore plus imperson-
nelle que celle à laquelle ahoutissent les œuvres égyptiennes de pur métier ont été
attribués aux divinités de TOlympe; et si les emhlèmes n’étaient pas là pour les faire
REV. ÉGÏPIE ANC. — I, 1-2. 1