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ÉDOUARD NAVILLE. [2]
nom de la plante d’après les indications de M. Loret, j’ai commis une faute de tra-
duction. En cleliors de ces deux points sur lescjuels je puis montrer c]ue ce n’est pas
moi, maisMM. Kees et Sethe qui sont dans l’erreur, je voudrais, sans en refaire une
traduction complète, faire ressortir le caractère du morceau, qui est avant tout un
texte magique, un texte dont la lecture cloit produire un effet de protection, de sau-
vegarde.
Je commence par la question de date. M. Kees îa place après celui de Puamra, qui
est de la XVIII e dynastie, et avant celui d’Aha, qui est d’époque Saïte. Je maintiens
ce que j’ai dit dans mon clernier article, que ce texte ne peut pas être plus récent que
îe Moyen Empire. Je prends d’abord l’orthographe. On pourrait relever plusieurs
exemples d’orthographe ancienne. Je citerai seulement le plns frappant. C’est le mot
MMll qui d ans tous les textes, sauf Lischt et Horbeit, est écrit |]j P'j jjj JJJ ;
or l’ortîiograplie pour ~ ou ^ JJJ est îa plus ancienne des textes des Pyramicîes; et
î’on ne voit guère pourquoi un scribe du Nouvel Empire aurait cru devoir adopter
cette très ancienne manière d'écrire, quand depuis des siècles on écrivait autrement,
et quand les lextes du temple de Deir el-Bahari et les tombeaux de cette époque
avaient abandonné cette forme.
Le nom du dieu que je lis ccMehtin Jh* est écrit sous sa forme la plus ancienne,
qu’on trouve dans le tombeau de la V e dynastie, D. h h cle Mariette, celui du
h). C’est ainsi qu’il est écrit dans îa stèle du Sinaï ( 1 2) qui îui est clécliée, tanclis que
cîéjà sous le Moyen Empire il s’écrit : ^ ou cette dernière forme étant la plus
habituelle ( 3).
Enfin l’une des meilleures preuves cle l’antiquitè du texte, c’est la mention du
dieu J ^ J, un très ancien dieu en forme cle taureau qui est représenté sur la palette
cl’El-Kab, où il porte le nom de LL, signe cîont la lecture est J ~ ou J \. Ce cîieu
se retrouve sur une statue que Sir AVaîlis Budge considère coinme l’une des plus
anciennes du Musée Britannique, dans îe nom de J ’’ \ , celui du personnage c]ue îa
statne représente. M. Ivees n’a pas reconnu îe nom de ce dieu parce qu’il a lu le texte
d’une manière inexacte. Copie, photographie et estampage sont unanimes et très
clairs. II y a — rft v— JAJ ( 4) et non — *-«** comme lit à tort M. Kees.
Je pourrais encore apporter d’autres preuves de mon attribution clu texte cle Hor-
(1) Mariette, Mastabas, p. 298.
(2) GARDmER and Peet, The inscriptions of Sinaï,
pl. XLII, n° 119.
(3) Mariette, Cat. d’Abijdos, p. 553, 577, 687,
706; Musée du Gaire, Lange et Schaefer, Grabsleine
des Mittleren Reiches, n os 20100, 20897, 2°398.
(4) Voir la planche II de mon article des Annales
l. X.
ÉDOUARD NAVILLE. [2]
nom de la plante d’après les indications de M. Loret, j’ai commis une faute de tra-
duction. En cleliors de ces deux points sur lescjuels je puis montrer c]ue ce n’est pas
moi, maisMM. Kees et Sethe qui sont dans l’erreur, je voudrais, sans en refaire une
traduction complète, faire ressortir le caractère du morceau, qui est avant tout un
texte magique, un texte dont la lecture cloit produire un effet de protection, de sau-
vegarde.
Je commence par la question de date. M. Kees îa place après celui de Puamra, qui
est de la XVIII e dynastie, et avant celui d’Aha, qui est d’époque Saïte. Je maintiens
ce que j’ai dit dans mon clernier article, que ce texte ne peut pas être plus récent que
îe Moyen Empire. Je prends d’abord l’orthographe. On pourrait relever plusieurs
exemples d’orthographe ancienne. Je citerai seulement le plns frappant. C’est le mot
MMll qui d ans tous les textes, sauf Lischt et Horbeit, est écrit |]j P'j jjj JJJ ;
or l’ortîiograplie pour ~ ou ^ JJJ est îa plus ancienne des textes des Pyramicîes; et
î’on ne voit guère pourquoi un scribe du Nouvel Empire aurait cru devoir adopter
cette très ancienne manière d'écrire, quand depuis des siècles on écrivait autrement,
et quand les lextes du temple de Deir el-Bahari et les tombeaux de cette époque
avaient abandonné cette forme.
Le nom du dieu que je lis ccMehtin Jh* est écrit sous sa forme la plus ancienne,
qu’on trouve dans le tombeau de la V e dynastie, D. h h cle Mariette, celui du
h). C’est ainsi qu’il est écrit dans îa stèle du Sinaï ( 1 2) qui îui est clécliée, tanclis que
cîéjà sous le Moyen Empire il s’écrit : ^ ou cette dernière forme étant la plus
habituelle ( 3).
Enfin l’une des meilleures preuves cle l’antiquitè du texte, c’est la mention du
dieu J ^ J, un très ancien dieu en forme cle taureau qui est représenté sur la palette
cl’El-Kab, où il porte le nom de LL, signe cîont la lecture est J ~ ou J \. Ce cîieu
se retrouve sur une statue que Sir AVaîlis Budge considère coinme l’une des plus
anciennes du Musée Britannique, dans îe nom de J ’’ \ , celui du personnage c]ue îa
statne représente. M. Ivees n’a pas reconnu îe nom de ce dieu parce qu’il a lu le texte
d’une manière inexacte. Copie, photographie et estampage sont unanimes et très
clairs. II y a — rft v— JAJ ( 4) et non — *-«** comme lit à tort M. Kees.
Je pourrais encore apporter d’autres preuves de mon attribution clu texte cle Hor-
(1) Mariette, Mastabas, p. 298.
(2) GARDmER and Peet, The inscriptions of Sinaï,
pl. XLII, n° 119.
(3) Mariette, Cat. d’Abijdos, p. 553, 577, 687,
706; Musée du Gaire, Lange et Schaefer, Grabsleine
des Mittleren Reiches, n os 20100, 20897, 2°398.
(4) Voir la planche II de mon article des Annales
l. X.