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Weill, Raymond: L' unité de valeur Shat et le papyrus de Boulaq no 11
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0055
L’UNITÉ DE YALEUR SHAT
ET LE PAPYRUS DE BOULAO N° 11
(avec deux planches),
PAR
M. RAYMOND WEILL.
I. La question de la shat dans sa position presente.
Dans un précédent mémoireffi, nous avons été conduit à préciser que dans le
domaine des systèmes pondéraux de l’Egypte ancienne, les principaux que l’on ren-
contre sont celui de l’canneain: ou ccanneau d’om de i5 grammes, en usage depuis
les origines pharaoniques jusqu’au commencement de la XVIII e dynastie, et après lui,
celui de la kite de 9 grammes, instauré sans cloute au Moyen Empire et en vigueur
dès le début cle la période suivante. Mais ces unités ne sont pas les seules dont on
trouve trace au cours cle la période pharaonique.
Voici un poids du Gaire, pesant 89,92 grammes^, soit exactement, 1 deben ou
10 kite, mais inscrit iim, faisant ressortir, par conséquent, l’emploi d’une unité
valant 2 kite. Voici un poicls cle Berlin pesant dii grannnes et inscrit jr\\''
cccuivre, 1 5n, dont l’unité vaut donc 27,h grammes, soit le coefficient bizarre de
3 kite. Cette unité cle 27 gramrnes ne paraîtpoint, d’aillenrs, réservée spécialement
au cuivre; car on la retrouve à Kahoun à la fin du Moyen Empire, témoignée par un
certain nomhre de poids chiffrés ;;;, nn ou nnffi 4). A Kahoun également, à la même
époque, deux autres poids, chiffrés 1111 et nnn, font ressortir fexistence d’une unité
(1) Weill, La Kite d’or de Bijblos, dans Revue
égyptologique, II, fasc. 3-4 (192/1), p. 21-87.
(2) Caire n° 3i6o3; Weigall, Weights, p. ho.
(3) Berlin n° 10711; Griffitu dans P.S.B.A., i4
(1892),p. 4/17, etAu-sf. ferzeichniss (18 ÿÿ), p. 226.
(4) Qualre spe'cimens : Petrie, Kahun, p. 42, et
Griffith, loc. cit., p. 447, faisant ressortir l’unilé
à 26,039 gr., 27,48 gr., 27,72 gr. et 29,28 gr.
ET LE PAPYRUS DE BOULAO N° 11
(avec deux planches),
PAR
M. RAYMOND WEILL.
I. La question de la shat dans sa position presente.
Dans un précédent mémoireffi, nous avons été conduit à préciser que dans le
domaine des systèmes pondéraux de l’Egypte ancienne, les principaux que l’on ren-
contre sont celui de l’canneain: ou ccanneau d’om de i5 grammes, en usage depuis
les origines pharaoniques jusqu’au commencement de la XVIII e dynastie, et après lui,
celui de la kite de 9 grammes, instauré sans cloute au Moyen Empire et en vigueur
dès le début cle la période suivante. Mais ces unités ne sont pas les seules dont on
trouve trace au cours cle la période pharaonique.
Voici un poids du Gaire, pesant 89,92 grammes^, soit exactement, 1 deben ou
10 kite, mais inscrit iim, faisant ressortir, par conséquent, l’emploi d’une unité
valant 2 kite. Voici un poicls cle Berlin pesant dii grannnes et inscrit jr\\''
cccuivre, 1 5n, dont l’unité vaut donc 27,h grammes, soit le coefficient bizarre de
3 kite. Cette unité cle 27 gramrnes ne paraîtpoint, d’aillenrs, réservée spécialement
au cuivre; car on la retrouve à Kahoun à la fin du Moyen Empire, témoignée par un
certain nomhre de poids chiffrés ;;;, nn ou nnffi 4). A Kahoun également, à la même
époque, deux autres poids, chiffrés 1111 et nnn, font ressortir fexistence d’une unité
(1) Weill, La Kite d’or de Bijblos, dans Revue
égyptologique, II, fasc. 3-4 (192/1), p. 21-87.
(2) Caire n° 3i6o3; Weigall, Weights, p. ho.
(3) Berlin n° 10711; Griffitu dans P.S.B.A., i4
(1892),p. 4/17, etAu-sf. ferzeichniss (18 ÿÿ), p. 226.
(4) Qualre spe'cimens : Petrie, Kahun, p. 42, et
Griffith, loc. cit., p. 447, faisant ressortir l’unilé
à 26,039 gr., 27,48 gr., 27,72 gr. et 29,28 gr.