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Boreux, Charles; Bénédite, Georges Aaron [Gefeierte Pers.]: Georges Bénédite (1857-1926)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.31919#0270
GEORGES BÉNÉDITE
(1857-1926)
( civec une pianche j,
PAR
M. CHARLES BOREUX.
La Sociélé jrançaise d’Egyptologie aura connu, presque dès sa naissance, la tristesse
de voir disparaître, de la façon la plus brutale à la fois et ia plus inattendue, celui
auquel on peut dire qu’elle devait son existence, puisquaprès en avoir.Ie premiei'
conçu l’idée, il avait été désigné, d un consentement unanime, pour en être le prési-
dent, et qu’ii l’avait guidée, en cette qualité, dans la période toujours difficile des
débuts : Georges Bénédite est mort presque subitement à Luxor, le 23 mars dernier,
au cours d’une mission en Egypt.e.
II était né à Nimes le 10 août i85y. Bien qu’il dùt à ses origines d’avoir pu se
familiariser de très bonne heure avec la pratique de l’bébreu, îes études qu’il avait
commencées au lycée de sa ville nataie et poursuivies, à partir de 1871, au iycée
Saint-Louis, à Paris, ne semblaienl nuliement, le prédisposer à fournir une carrière
d’orientaliste. Aussi bien est-ce vers LEcole des beaux-arts qu’il s’était senti tout
d’abord attiré : s’étant présenté au concours de cette école en mars 1878, ii fut reçu
le 18 avril suivant, et entra aussitôt dans l’atelier de Daumet. Les deux années qu’il
y passa, de 1878 à 1880, peuvent compter parmi ies plus fécondes de sa vie,
moins encore sans doute parce qu’elles lui fournirent le moyen de déveiopper et de
perfectionner les rares qualilés de dessinateur dont la nature l’avait doué, que parce
qu’eiles lui permirent de faire la connaissance de l’arcbitecte Chipiez, et d’accomplir
avec iui, en 1880, ce premier voyage dans ia vallée du Nil qui allait décider de sa
destinée. Avec Bourgoin et Saint-Elme Gautier, il avait en effet été chargé, par
Georges Perrot, de dessiner, pour l’iilustration du volume de YHistoire de l’art dans
(1857-1926)
( civec une pianche j,
PAR
M. CHARLES BOREUX.
La Sociélé jrançaise d’Egyptologie aura connu, presque dès sa naissance, la tristesse
de voir disparaître, de la façon la plus brutale à la fois et ia plus inattendue, celui
auquel on peut dire qu’elle devait son existence, puisquaprès en avoir.Ie premiei'
conçu l’idée, il avait été désigné, d un consentement unanime, pour en être le prési-
dent, et qu’ii l’avait guidée, en cette qualité, dans la période toujours difficile des
débuts : Georges Bénédite est mort presque subitement à Luxor, le 23 mars dernier,
au cours d’une mission en Egypt.e.
II était né à Nimes le 10 août i85y. Bien qu’il dùt à ses origines d’avoir pu se
familiariser de très bonne heure avec la pratique de l’bébreu, îes études qu’il avait
commencées au lycée de sa ville nataie et poursuivies, à partir de 1871, au iycée
Saint-Louis, à Paris, ne semblaienl nuliement, le prédisposer à fournir une carrière
d’orientaliste. Aussi bien est-ce vers LEcole des beaux-arts qu’il s’était senti tout
d’abord attiré : s’étant présenté au concours de cette école en mars 1878, ii fut reçu
le 18 avril suivant, et entra aussitôt dans l’atelier de Daumet. Les deux années qu’il
y passa, de 1878 à 1880, peuvent compter parmi ies plus fécondes de sa vie,
moins encore sans doute parce qu’elles lui fournirent le moyen de déveiopper et de
perfectionner les rares qualilés de dessinateur dont la nature l’avait doué, que parce
qu’eiles lui permirent de faire la connaissance de l’arcbitecte Chipiez, et d’accomplir
avec iui, en 1880, ce premier voyage dans ia vallée du Nil qui allait décider de sa
destinée. Avec Bourgoin et Saint-Elme Gautier, il avait en effet été chargé, par
Georges Perrot, de dessiner, pour l’iilustration du volume de YHistoire de l’art dans