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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 1
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Revillout, Eugène: Le serment décisoire chez les Égyptiens, [2]
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Revillout, Eugène: Les affres de la mort chez les Égyptiens, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0028

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18

Eugène Revillout.

Ainsi une donation n'excédant pas la quotité disponible devient valide et n'est pas
sujette à rapport : 1° si le donateur a spécifié expressément que c'était à titre de préciput
ou hors part, 2° si le donateur s'en contente pour sa part légitime et renonce à l'hérédité.
Notre affaire démotique s'expliquerait aussi très bien de cette manière, puisque Panas se
borne à jurer que les biens controversés lui avaient été cédés définitivement comme part de
fils et sans aucune clause de rapport : « Je suis venu, dit-il, au lieu de justice attester les
» dieux pour cela : les biens qu'elle avait en main, Taamen, fille de Pana, ma mère, me les
» a donnés pour ma part de fils, sans qu'il y eût convention entre moi et elle de les donner
»à Osoroer et à Tanofré, ses enfants». Mais ceci rentre dans la grave question du droit
des enfants, sur laquelle nous avons de très nombreux documents et que nous traiterons dans
un de nos prochains articles. Nous avons voulu seulement signaler en passant l'intérêt juri-
dique des pièces reproduites plus haut et nous allons maintenant en arriver à un exemple
différent du serinent décisoire.

(La suite à un prochain numéro.)

LES AEFBES DE LA MORT CHEZ LES ÉGYPTIENS.

. (Suite1.)

Après la formule initiale, extraite, — mais avec de curieuses modifications, — du
chapitre 125 du Rituel2, notre document nous offre, sous un nouveau titre, tout gnostique, un
véritable poëme qui n'est pas sans grandeur.

Évidemment l'auteur s'est inspiré du livre de l'hémisphère inférieur, que M. Devéria a
le premier fait connaître, livre dans lequel se trouve décrit le voyage de l'âme dans les
différentes régions de l'hémisphère nocturne, qu'il doit traverser avec le soleil avant de se
lever avec lui dans une éternelle renaissance. A chacune de ces régions présidait un éon
spécial, selon le système des Égyptiens expliqué par ce livre et qu'ont conservé avec soin,
(comme l'affirmait du reste Tertullien3), les gnostiques Valentiniens. La pistis sophia, le papyrus
gnostique d'Oxford que je vais bientôt publier, nous apprennent, — comme les anciens textes
religieux des Égyptiens, — que l'âme devait, — pour passer plus avant, — montrer à Y éon
présidant à chaque station son passeport en règle, c'est-à-dire, d'une part, prononcer comme
mot de passe le nom mystique de cet éon, et d'autre part, faire voir, au moins par écrit, certain
c$p&?ic, à défaut des anciens rituels emportés autrefois par tous les défunts dans leur voyage4.
C'est pour cela que notre héros commence par attester, dans une déclaration spéciale, qu'il
est en règle et qu'il connaît les mots de passe, c'est-à-dire les noms mystiques d'Osiris et
des serpents du Tiaou, noms qu'a bien soin d'expliquer tout au long le livre déjà cité de

1 Voir la Bévue égyptoloyique 1880, p. 139 et suiv.

2 Voir les passages correspondants du chapitre 125 dans mon «.Rituel funéraire de Pamonth en
j> démotique, avec les textes hiéroglyphiques et hiératiques correspondants. » Paris, Leroux 1880, p. 2 à 8.

3 Tertullien, Adv. Valent.

4 Voir le papyrus gnostique d'Oxford, et conf. dans la l^islis Sophia, p. 294 de l'édition de Sciiwartze.
 
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