Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Revue égyptologique — 2.1881

DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: Second extrait de la chronique démotique de Paris, [3]
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: Statue d'un royal ministre, général de troupes Oer Tep de sa majesté: auprès de ses troupes
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0100

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
62

Eugène Eevillout.

Il me semble entendre un écho de ces forfanteries de Nechtaneb II dans un monument hié-
roglyphique peignant ce roi faisant des offrandes à diverses divinités auxquelles il fait répondre 1 :

«J'ai donné aux Grecs le respect de tes exploits pour faire circuler tes victoires dans
» tous les pays des étrangers, ta crainte est dans leur cœur. » Puis plus loin2 : « Je t'ai accordé
»que l'orient et l'occident se courbent devant tes esprits» ou bien encore3 : «Je t'ai donné
»le Nord et le Midi par l'œuvre de tes mains ... Je t'ai donné de vivre comme le soleil.»
Tout cela fut vain. Nechtaneb se vit bientôt attaqué par des forces persanes considérables
auxquelles s'étaient joint les Tliébains4 de Béotie par esprit de vengeance contre les
Égyptiens qui avaient secouru contre eux Lacédémone. Ce ne fut pas tout. L'un des gé-
néraux grecs de Nechtaneb, Mentor, alla rejoindre ses ennemis. Péluse fut enlevée et
Necbtaneb, qui s'était renfermé honteusement à Memphis dès le début de la guerre, crut
bientôt qu'il n'avait pas d'autre parti à prendre que de s'enfuir avec ses trésors en Ethiopie.
Cette lâcheté constante lui est reprochée violemment par notre texte démotique qui, après
avoir rappelé expressément la fuite en Ethiopie, s'écrie : « Celui qui s'en est allé en Ethiopie
»a établi le déshonneur sur son nom. On lui a fait honte en Éthiopie : on lui a fait honte
»à lui-même. On a fait honte à son fils. » Cela n'empêcha pas un des membres de cette
famille détestée de devenir un haut fonctionnaire sous les Lagides, comme l'a prouvé
M. Bkugsch5. Que faire? C'était la fatalité. Le prophète ne dit-il pas encore:

«Placez l'orient à la place de l'occident! — L'orient c'est l'Egypte, l'occident c'est la
» terre de Syrie — c'est-à-dire celui qui viendra de la terre de Syrie, qui est l'orient, com-
» mandera à la place de celui qui est en Egypte, qui est l'occident. »

STATUE D'UN ROYAL MINISTRE, GÉNÉRAL DE TROUPES,
OER TEP DE SA MAJESTÉ

AUPRÈS DE SES TROUPES.
Cette statue en basalte appartient à la collection Posno.

Elle est certainement de l'époque saïte et représente un personnage assis ou plutôt
accroupi, selon la mode de ce temps.

3_^iî • • • • A^t1—, E-

4 Théopompe, fragm. 125 de Muller. — Isocrate, Panathen, § 59.

5 Histoire d'Egypte, édition anglaise, p. 307. Un petit-fils du roi, Neelitaneb II, nommé comme lui
Nechtncb-f, fut sous les règnes nominaux de Philippe Arhidée et d'Alexandre II nomarque de Buto, Sé-
bennyte et Tania et général de «Sa Majesté».
 
Annotationen