Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue égyptologique — 2.1881

DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:
Pierret, Paul: Le groupe [pehwj, pehtj, pehtet, pehtetwj]
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: La requête d'un taricheute d'Ibis à l'administrateur du Sérapeum
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0113
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Le groupe m^L, af \; ^ g „, gS^L-j. 75

debout sur le dos de cet animal1 ; les sphinx hiéracocéphales ou ciïocéphales sont des lions
à coiffures solaires, et le sphinx à tête humaine représente le pharaon, lequel est un Horus
se levant sur l'Egypte.

Il convient maintenant de se demander pourquoi pe/di est constamment écrit au duel

tandis que les autres mots qui traduisent la force dans le sens humain, tels que ,

—=> ® n o © , , .. ... —0

, _ , sont écrits au singulier.

1

Le dieu abstrait des Egyptiens est une âme cachée qui se révèle par la lumière, qui
agit et marche' (les textes disent : navigue) dans le disque solaire (lodtenbuch, XV, 33). La
déesse, appelée Oeil du Soleil, « personnifie la lumière du disque que l'Oeil symbolise2 ». Com-
ment s'y prendront les Égyptiens pour personnifier la force de la lumière ? Ils peindront une
déesse à tête de lionne, coiffée du disque, puisque le lion est l'emblème de la force solaire.

La lumière de l'astre, se répandant à la fois sur le sud et sur le nord, est double et
la déesse qui la personnifie, « protectrice du midi et du nord » se dédouble sans perdre l'unité :
elle est une en deux personnes : ses noms sont employés souvent à la forme du duel3. Le
disque se dédouble dans le symbolisme des deux yeux solaires ; il était donc naturel de dualiser
également le mot qui exprime la force de la lumière.

Paul Pierret.

LA REQUETE

D'UN

TARICHEUTE D'IBIS A L'ADMINIS T E AT E U E DU SÉEAPEUM.

Notre regretté maître et bien cher ami M. Brunet de Presle disait à la fin de son
charmant mémoire sur le Sérapeum de Memphis :

«On voit que, malgré le grand nombre de papyrus que nous possédons déjà, relatifs
»au Sérapeum de Memphis, il reste encore bien des obscurités sur son histoire : elles pour-
raient s'éclaircir tout à coup, si, au lieu des papiers d'un pauvre reclus, M. Mariette était
» assez heureux pour mettre la main sur les archives de l'administrateur de ce vaste éta-
blissement religieux.»

Il nous a été donné d'accomplir encore4, en partie, ce vœu de notre cher maître. En
effet, parmi les papyrus démotiques qui se trouvent répandus dans les différents musées
d'Europe et qui arrivent encore chaque jour 5 de l'Egypte, nous avons pu constater que
beaucoup appartenaient aux archives dont parle M. Bruxet de Presle. La plupart sont des

1 P. PnSRRETj Panthéon énypt. (p. 79).

2 Ghébaut, Recueil, Vieweg (I, 111).

3 Grébaut, ibid.

* Dans notre Procès d'Hermias nous avons également obtempéré à un désir formellement exprimé
par M. Brunet de Presle. en publiant la traduction des contrats démotiques dont il avait lait connaître
les enregistrements grecs (Papyrus grecs du Louvre, p. 225).

5 Nous avons fait récemment l'acquisition d'un papyrus de ce genre et M. Golenischeef en a acheté
plusieurs dans son récent voyage en Egypte et il a eu l'extrême obligeance de nous les communiquer. On
en a aussi à Londres etc.

10*
 
Annotationen