Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Revue égyptologique — 2.1881

DOI Heft:
Nr. 2-3
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: Données métrologiques des prêts de blé
DOI Artikel:
Revillout, Eugène: Nouvelles mesures agraires
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0190

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
152

Eugène Bjevillout.

de l'artabe et que nous voyons souvent figurer dans les comptes. Nous aurons1 à en parler
plus loin. La grande mesure thébaine faisait régulièrement 30 de ces orome. Mais il y en
avait aussi qui ne faisaient que 29 et l'on avait alors soin de le spécifier. Sans cela le créan-
cier aurait pu exiger la mesure de 30 o^-ome.

Dans les prêts memphites il y a peu de chose à remarquer, si ce n'est qu'ils étaient
ordinairement négociés en demi-artabes (le (j0/"1-3 des textes hiéroglyphiques dont nous
aurons à parler dans notre article sur les mesures de capacité). Cette demi-artabe était marquée
par la sigle y, tandis que l'artabe (quand elle n'était pas exprimée phonétiquement par le mot
ten ou aten) était souvent désignée par la sigle générique \-> - ou bien par une sigle spéciale
dont nous aurons à parler.

Le papyrus 375 de New-York nous apprend que Vapet prototype à Memphis était
placé dans le dromos de l'Anubéium; car il nous dit qu'on devait rendre le blé «selon la
» mesure entière du dromos d'Anubis, en mesures complètes (combles), sans frais, ni dépense ».
Les papyrus grecs montrent que c'était, en effet, à l'Anubéium que se trouvait le siège de
la justice et de l'administration pour la ville sacrée du Sérapeum.

Notons que dans les contrats de mariage memphitiques, on voit toujours intervenir l'ar-
tabe. Cette différence entre les contrats de mariage et les prêts est digne de remarque. A
Thèbes, les prêts de blé mentionnent exclusivement la grande mesure, valant 5 artabes et
les contrats de mariage mentionnent aussi bien plus souvent l'artabe3.

NOUVELLES ME SUEE S AGEAIEES.

Dans mon «Procès d'Hermias» je crois avoir bien établi que ah ou set-ah ()•}•■ ■ ■ -O)
cctckoçc) était l'aroure et avait, comme le dit Hérodote, 100 coudées de chaque côté ou
10.000 coudées carrées de surface. J'ai signalé en même temps, d'après deux papyrus de
Berlin1, une mesure d'un tiers plus petite et qui avait cents pieds de largeur (comme le
plethre d'Hérodote) sur cent coudées de hauteur. Je viens aujourd'hui en signaler une autre
qui formait le dixième de l'aroure et que nous trouvons dans un papyrus de Bologne et deux
papyrus de Londres5. Elle se marque par les signes :

1 Voir plus loin notre article sur Les registres de comptabilité.

2 v. En grec on avait une sigle analogue pour l'artabe. C'est la sigle fi du papyrus XIII de
Turin représentant également un boisseau (ici retourné) comme le signe -p|- des textes hiéroglyphiques.
— Voir le prêt de blé du Vatican, les papyrus de New-York, le Roman de Setna cité Chrest., p. 427, les
comptes de Berlin, de Londres, etc., etc. En hiéroglyphes -p|- désigne une mesure double de l'artabe.
C'était alors l'unité ordinaire.

3 Les comptes memphitiques et thébains mentionnent également l'artabe et la demi-artabe ou apet.
Nous reviendrons sur cette question dans nos articles sur la Tenue des livres, et nous donnerons à ce sujet
des estimations intéressantes pour le blé et la farine.

4 Voir les papyrus III, AB de Berlin publiés dans ma Nouvelle chrestomathie démotique, p. 134 et suiv.

5 Je publierai sous peu ces textes curieux, tant dans mon article sur Y Association d'Epiphane à la
couronne, que dans un autre travail.
 
Annotationen