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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: La tenue des livres en Égypte, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0192

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154

Eugène Revillout.

LA TENUE DES LIVEES EN EGYPTE.

Nous nous proposons de publier dans une série d'articles les documents démotiques qui
peuvent nous renseigner sur la tenue des livres en Egypte.

Remarquons d'abord qu'il ne s'agit pas seulement des livres de commerçants, mais aussi
de ceux des simples particuliers. En effet, ceux-ci, comme à Rome, avaient des registres domes-
tiques dans lesquels ils inscrivaient leurs recettes et leurs dépenses '. C'est pourquoi il n'est pas
toujours facile de savoir si un fragment de compte que nous possédons en la langue vulgaire
des Égyptiens, en démotique, se rapporte à l'une ou à l'autre de ces deux classes d'individus.
Pour quelques-uns, pourtant, le doute n'est pas possible. Nous citerons spécialement le papyrus
Passalacqua par lequel nous commencerons notre travail.

§. 1er — Le papyeus 156-2 Passalacqua.

Ce papyrus a été déjà publié par M. Beugsch qui en a tiré les éléments de son traité :
Numerorum apud veteres Aegyptios doctrina, ouvrage véritablement merveilleux pour l'époque
où il a paru, et dans lequel M. Beugsch a expliqué tout le système des fractions démotiques
jusqu'alors inconnues. Tous les égyptologues ont lu ce beau livre. Je n'ai donc pas à en faire
l'éloge. Qu'il me suffise de dire que la nouvelle étude que je me propose de faire repose
essentiellement sur cette base excellente. Mais j'y ai ajouté les nouvelles notions que nous
ont fournies les contrats et les autres documents démotiques. Sans ces notions, du reste,
M. Beugsch avait déjà très bien saisi la contexture mathématique de ce document de premier
ordre, qu'il a si heureusement mis à profit dans le chapitre cinquième de son admirable Gram-
maire démotique.

Le très curieux papyrus Passalacqua, malheureusement fort effacé sur certains points,
mais que je viens de revoir soigneusement à Berlin, contenait les comptes d'un négociant «n
grains qui livrait, sans doute, à des cultivateurs peu prévoyants, l'olyre et le blé dont ils
pouvaient manquer, soit pour les besoins de leur ménage, soit pour leurs semailles, et qui se
faisait rembourser en blé quand venait le moment de la récolte. Aussi tous les à-compte
mentionnés dans notre registre ont-ils été versés vers la fin de Phaménoth ou dans les mois
de Pharmouthi, Pachons, termes indiqués dans les prêts de blé que nous possédons en grec
et en démotique.

Ici les céréales prêtées sont de deux sortes : 1° de l'olyre; 2° du blé. La quantité d'olyre
est toujours plus forte que celle de blé, ce qui tient sans doute à ce qu'il s'agissait de four-
nitures faites à des agriculteurs qui produisaient surtout du blé et qui consommaient surtout
de l'olyre. Le compte de chaque débiteur comprend donc les éléments suivants:

1° Un certain nombre de grandes mesures d'olyre, dont on donne l'assimilation en mesures
plus petites, en ayant soin d'indiquer le chiffre qui représente le rapport entre les deux mesures
en question et par lequel il faut multiplier la première pour avoir la seconde.

1 Conf. Cicero, Prolluentio, 14, 30 et passim.
 
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