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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène: Poids sémitico-égyptiens
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Aurès, Auguste: Extrait d'une lettre de M. Aurès à M. Revillout sur les données métrologiques des nouvelles statues assyro-chaldéennes du Musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0222

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184

Extrait d'une lettre de M. Aurès etc.

Au contraire, le système hébraïque primitif et le système grec se rattachent entièrement
à la mine faible et au talent médique de 3000 unités de 8 gr. 40, ce qui donnerait une
mine de 50 sicles.

Quant à la mine de 60 sicles, nous ne la retrouvons chez les Hébreux avec certitude
que dans les écrits d'Ezechiel, lors de la captivité de Babylone. Ensuite, à l'époque persane,
les Hébreux se servirent des pièces persanes. Deux pièces étaient alors désignées par le mot
sicle : 1° le sicle d'or, 60° de la mine faible; 2° le sicle d'argent, 90e de la mine faible.
C'est à peu près la moyenne 1 entre ces deux sicles qui a été doublée par Ptolémée, quand
il a établi comme unité monétaire réelle, ainsi que nous le montrerons dans notre article sur
les monnaies, une pièce d'argent semblable à la grosse pièce de Philippe II de Macédoine.
Cette pièce est devenue le sekel tant en Egypte qu'en Phénicie, en Judée etc., et a servi à
former ce qu'on nomme le poids tyrien des monnaies à l'aigle. Nous reviendrons sur toutes
ces questions, que nous ne faisons ici que signaler rapidement. Bornons-nous à dire qu'il s'est
passé pour les poids hébraïques ce qui s'est passé pour les mesures hébraïques, et que les
uns, comme les autres, ont été doublés par les Lagides, lors de la grande réforme qu'ils entre-
prirent pour unifier le système métrologique de leur empire. C'est ce dont le lecteur pourra
s'assurer en parcourant l'article qui suit immédiatement celui-ci2.

Extrait d'une lettre de M. Aurès à M. Revillout sur les données métrologiques des
nouvelles statues assyro-chaldéennes du Musée du Louvre.

Tout le monde sait, depuis longtemps, que les trois principales mesures linéaires sont
dans le système métrique asiatique : 1° l'empan ou demi-coudée divisé en 12 doigts, 2° le
pied divisé en 12 pouces, et 3° la coudée = 1 pied -— 2 empans = 20 pouces = 24 doigts,
d'où un empan = 10 pouces = 12 doigts.

Cependant tout le monde n'admet pas encore, quoique M. Oppeet le reconnaisse avec
raison depuis longtemps, que, dans ce système, l'empan est, à l'exclusion de la coudée, l'unité
par excellence, base et fondement de tout le système; on n'est pas non plus encore parfaite-
ment d'accord pour reconnaître, quoique je m'efforce depuis longtemps de le prouver, que le
pied y est rigoureusement égal à notre pied-de-roi national, égal lui-même à Om324 d'où il
suit qu'une coudée est égale à f X 0m324 = 0m54, un empan à 0m27, un pouce à 0m027
et un doigt à 0™022,5. Ce sont précisément. ces deux dernières choses que les dimensions
de vos statues du Louvre achèvent de prouver.

M. Ledrain a déjà relevé trois mines doubles formant 2 k. 8G3 gr., deux 1 k. 991 gr., doux 1 k. 930 gr.,
une 955 gr. Notre poids de 1 k. 90S gr. se rapproche de ces données. La moitié serait de 954 gr. Il est
probable que l'atelier de fonderie du temple d'Hermopolis avait conservé l'usage des poids assyro-perscs,
tout en les laissant peut-être peu à peu décroître, surtout à l'époque Lagide à laquelle appartient le poids
démotique de Mariette.

1 La moyenne exacte entre 5,60 et 8,40 serait de 7 gr. et le double de 14 gr. Parmi les pièces pto-
lémaïques, il en est de plus lourdes, et d'autres plus légères.

2 Voir mon article Sur la comparaison des mesures hébraïques et égyptiennes.
 
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