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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 2-3
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Revillout, Eugène; Revillout, Victor: Seconde lettre à M. Lenormant sur les monnaies de cuivre et d'or, leur rapport avec les monnaies d'argent et les étalons monétaires des Lagides, [1]
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Revillout, Eugène: Un bilingue monétaire: billet à ordre du temps de Philadelphe
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0304

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266

Eugène Revillout.

entre Égyptiens de race n'était pas plus la drachme pour le cuivre que pour l'argent. Cette
unité était toujours le vieil argenteus que nous trouvons dans les textes égyptiens depuis
Darius et dont le cinquième (sekel ou tétradrachme) formait depuis Soter la monnaie royale1
d'argent la plus commune. 11 en fut bientôt de même pour le cuivre, avec cette différence
pourtant que Yargenteus de cuivre constitua une monnaie beaucoup plus commune que le
sekel de cuivre. Ainsi s'explique cette formule si fréquente à la seconde période lagide :
«argenteus de cuivre dont l'équivalence est de 24 pour 2/io»> c'est-à-dire argenteus de cuivre
dont l'équivalence en argent est 2/io d'argenteus ou un sekel d'argent. On faisait de cette
manière allusion à deux monnaies royales réellement existantes et bien connues de tous :
l'argenteus de cuivre et le sekel ou tétradrachme d'argent. Mais ceci nous amène au troisième
point que nous avons annoncé plus haut, c'est-à-dire à la proportion légale des métaux mo-
nétaires en Egypte.

(La suite à un prochain numéro.)

UN BILINGUE MONÉTAIKE.

BILLET A OEDEE DU TEMPS DE 1TIILADELPIIE.

Il existe au cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale, sous le n° 1893, une
planchette provenant de M. Anastasy et qui est fort intéressante.

J'ai déjà parlé plus haut (p. 76, 140, 142, note) de cette curieuse planchette. Une étude
plus attentive m'a permis de constater qu'elle se rapportait — non pas, comme je l'avais
cru d'abord, à des droits perçus par le roi à l'occasion de l'ensevelissement d'un ibis sacré
— mais à une avance faite, au nom du roi, par le stratège Straton, à l'occasion de cet en-
sevelissement, et dont il se faisait rembourser au moyen d'un véritable billet à ordre. On
sait, en effet, par la lettre d'Hérode à Théon (papyrus grec 63 du Louvre, col. 6, v. 172)
que les employés des finances étaient obligés de faire des prêts au nom du trésor (oavewv v/.
tou (kffiXixou) dans certains cas de nécessité, par exemple pour les besoins de l'agriculture.
Il en était de même lors de l'ensevelissement des animaux sacrés; et les ibiobosques Téos et
Zminis ayant perdu leur ibis sans avoir entre les mains l'argent indispensable pour un en-
sevelissement de première classe, le gouverneur de la province lit fournir la somme, en se
réservant de tirer sur eux à une époque déterminée. Cette époque était le 26 Tybi de l'an
30 de Philadelphe. Le gouverneur Straton avait alors donné, en paiement de leur traite-
ment, la créance royale sur les ibiobosques à deux de ses subalternes : Dionysodore, l'un
des hypérètes de Straton, et Dorion, qui était le toparque du Peri-Thèbes sous l'autorité du
même Straton. Chacun de ces personnages avait reçu moitié de la créance, moitié qui s'éle-
vait à 70 drachmes d'argent. Dionysodore passa la sienne à son collègue Théon, le logiste
ou économe, qui était aussi hypérète de Straton, et Théon la passa lui-même à un nommé
Ptolémée. Mais, comme cette créance était royale dans l'origine, elle était exigible par le
Tpav.-wp tuv (3aciXtxwv ou huissier du roi.

1 Nous avons vu plus haut que les argenteus étaient fondus dans le temple de Ptah de Memphis.
 
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