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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 4
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Revillout, Eugène: Congrès de Berlin
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Brugsch-Pacha: La table ethnique des anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0404

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322

Brugsch-pacha.

première lecture.

LA TABLE ETHNIQUE DES ANCIENS ÉGYPTIENS.

par

Brugsch-pacha.

Dans la séance du 17 septembre 1881 de la section africaine, au Congrès des Orien-
talistes à Berlin, M. Henri Brugsch a exposé ses nouvelles vues sur les études à, faire pour
découvrir la véritable signification des contrées et peuples étrangers connus des anciens
Égyptiens et nommés dans les textes gravés sur les monuments en pierre ou tracés sur les
papyrus. D'après M. Brugsch, plus de 2000 noms qu'il a notés par ordre alphabétique dans
son dictionnaire manuscrit du monde étranger, attendent encore la réponse sur leur origine.
Quoiqu'il soit vrai qu'un certain nombre parmi eux ait été déterminé, grâce aux recherches
des savants qui se sont occupés de leur étude, néanmoins la plus grande partie de ces noms,
cités séparément dans les textes de toutes les époques de l'histoire d'Egypte ou réunis sous
forme de listes plus ou moins étendues, présentent des difficultés presque insurmontables, à
ce qu'il paraît, pour les déterminer géographiquement. M. Brugsch a indiqué les moyens de
déterminer ces difficultés, en établissant certaines lois adoptées par les Égyptiens eux-mêmes
pour la classification des noms géographiques.

Dans son discours, M. Brugsch est parti des notions géographiques que les Égyptiens
des différentes époques de leur histoire ont adoptées pour décrire sommairement l'extension
du monde qu'ils ont regardé comme leur propriété presque exclusive. Les limites de ce monde
ont été désignées de différentes manières. Le mode le plus simple de les marquer dans la
direction du sud, nord, est et ouest (c'est l'ordre presque constant des directions du ciel) est
représenté dans le système suivant :

Le sud du monde (et de l'empire égyptien) est à la région du vent, le nord à celle
de la nuit, l'est au lever du soleil, l'ouest à son coucher.

Un autre système s'applique à certaines montagnes situées aux limites extrêmes du
monde. Il y avait:

au sud la montagne de ^ ûp-ta ou «la corne du monde», probablement les monts
de la lune des auteurs classiques;

au nord les montagnes appelées «les quatre supports (ou piliers) du ciel»;

à l'est le mont de Beyj

et à l'ouest la montagne de Ma-nun.
Un troisième système s'appliquait aux mers. On distinguait :

au sud la mer de Sr ou de sar Encore à l'époque des Coptes $iom h uj^pi

désigne la mer Rouge;

au nord la mer des Joniens (Hau-nib);

à l'est le _^'wwv* Noun, c'est-à-dire «l'océan» (des Indes de nos jours).

Pour la mer de l'ouest, les textes offrent une lacune regrettable. Peut-être le nom de
cette mer a-t-il échappé à l'attention de M. Brugsch.
 
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