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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 4
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Revillout, Eugène: Congrès de Berlin
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Brugsch-Pacha: La table ethnique des anciens Égyptiens
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Naville, M.: La nouvelle édition du livre des morts
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0417

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La nouvelle édition du Livre des Morts.

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ce pays à un examen plus détaillé, on parvient à reconnaître trois éléments phonétiques dont
se compose ce nom. Le premier -<s>-, signe syllabique, comme on sait, peut se lire âr, mar
ou mal et ma. La seconde lecture mal nous conduit directement au mot copte pour
«l'œil». Le second signe Jjj^ représente la préposition m. Le troisième signe i—r pourrait
se lire mr, mais les écritures variantes ' ^ ' nous obligent à y voir la lecture à = (j
que j'ai découverte nouvellement, grâce à des exemples très décisifs. C'est ainsi que le nom
hébreu de «exercitus» est écrit hiéroglyphiquement tantôt ^"^^3^^^^3^ ta-b-âu

(v. Dict. hiérogl., p. 1694), tantôt j[ j^^jJ X^ls^i ta~^~a (v> 1>aP- Auast-> l> a6> 9)- C'est
ainsi que vous trouverez 'E:^m%\X<~>C~^ à-ha-il auprès de f]C'~<=>'=>^ àhil, en hébreu
bllS «la tente», ^ ^ P^'^^'^r à-sir auprès de ^Ptt<::ï::>'^[ âs'r> l)0ur désigner une espèce
de joncs (v. Dict. hiérogl., Y, page 27) etc. Le mot ^ , """^ à, à lui seul (très souvent
variante de ^ , ( > à, âa, en hébreu "'X «île»), a le sens de bassin, réservoir pour l'eau

(v. 1. 1. page 26 et suiv.). En considérant ces remarques, la lecture du nom |
mal-m-â (£>*.?*.-à\.-o>) nous amène directement et sans les moindres difficultés au peuple des
Blemyes, que M. Revillout, dans son beau mémoire «Sur les Blemyes, à propos d'une ins-
cription copte trouvée à Dendour» (1874) a soumis à un examen historique. C'est le peuple
qui, d'après l'observation très juste de M. Ét. Quatremère, avait sa demeure primitive près
d'Axum et d'Adulis, qui ensuite se répandit vers la Nubie et finit par se fixer dans les
vastes déserts qui s'étendent à l'orient de l'Égypte vers la mer Kouge '.
Cette remarque judicieuse nous oblige à transporter le peuple de

dont nous avons trouvé les chefs réunis avec ceux de Punt, au moins à l'époque de la cons-
truction du palais de Deir-el-bahari, vers le midi jusqu'aux confins des habitants de Punt.

3° Les expéditions que les Égyptiens entreprirent pour arriver au pays de Punt, datent
déjà d'époques très anciennes de l'histoire d'Égypte. Sans parler de ce curieux roman du
temps de l'ancien empire, que M. Golénischeff a traduit avec tant de succès et dans lequel
le voyage d'un Égyptien à Punt, désigné aussi comme ^ w^LJ à-n-ka «île du génie»,
est décrit sous la forme d'un récit romanesque, je me permets de citer les textes qui jusqu'ici
nous ont fait connaître ces expéditions.

(La suite à un prochain numéro.)

SECONDE LECTURE.

LA NOUVELLE ÉDITION DU LIVRE DES MORTS.

par

M. Naville.

M. Naville dépose sur le bureau du Congrès les deux volumes manuscrits de l'édition
thébaiue du Livre des Morts que va publier, par ses soins, l'Académie de Berlin, d'après les
résolutions du Congrès de Londres. Il donne à ce sujet les explications suivantes:

1 Quant au premier sens du nom composé Mal-m-â (que les Coptes rendent par Êô.Aue.w.MCùois-1
litAs.OAv.ir = pX^jxfjiueç), il serait à la lettre : œil dans le bassin. Inutile à dire que cette dénomination
renferme une allusion quelconque â la position du pays dans le grand territoire arrosé par les eaux du Nil.
 
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