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Revue égyptologique — 2.1881

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Nr. 4
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Wiedemann, Alfred: Les Ostraca de Karnak
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Krall, Jakob: Portis
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https://doi.org/10.11588/diglit.10049#0430

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348

Jacques Keall.

Ces formes, aussi bien que des mots comme èpxuopXt, Seto p.oaXt, etc., se trouvant dans d'autres
textes, montrent l'influence d'une troisième langue sur notre dialecte. Comme nous trouvons
à Thèbes en plusieurs places — p. e. au temple de Tontines III à Medinet-Abou et dans les
carrières au Nord du temple de Qourna — des inscriptions et des représentations dans le style
méroïtique, et que nous ne trouvons dans les environs de Thèbes, en dehors du grec et de
l'égyptien, aucune autre langue que la langue éthiopienne, nous sommes conduits à la conclusion
que cette troisième langue, ayant influencé le grec de la Thébaïde est l'Éthiopico-Méroïtique,
et que les noms des rois inconnus qui pourraient se trouver dans les textes sont ceux des
rois de ce pays ayant occupé la Thébaïde. — Du temps d'un des rois éthiopiens proviennent
probablement aussi des monnaies fondues en cuivre trouvées à Coptos, qui montrent la tête
tout-à-fait barbare d'un roi, surmonté de l'Urams tandis que le verso, montrant deux aigles
avec l'inscription « IlTcXsuaiou goraiXéuç » imite les monnaies Ptolémaïques de la même manière
que les basreliefs méroïtiques imitent ceux des rois égyptiens indigènes.

Les ostraca contiennent en plus grande partie des textes se rapportant à l'administra-
tion des taxes des environs de Thèbes. Ce sont des quittances de taxes perçues par le bureau,
des notes sur des dettes arrières, des comptes, souvent bien compliqués, des taxes qu'une
personne avait à payer sur ses diverses propriétés, etc. Après, il y a des longues listes de
différents personnages vivants à Thèbes avec indication de leur filiation, de leur profession
et du taux de leurs taxes. Enfin nous possédons une assez grande série de lettres des diffé-
rents habitants et fonctionnaires de la ville sur les sujets les plus divers. L'ensemble des
textes, dont l'étude approfondie prendra beaucoup de temps et ne se pourra faire qu'après
notre retour en Europe, nous montre une chose presqu'inconnue jusqu'à présent, l'administration
intérieure et la vie du peuple de la Thébaïde sous l'empire romain et pourra ajouter des
documents assez intéressants aux documents découverts par M. Revillout sur la vie publique
du pays sous les Lagides.

Louxor, le 15 févr. 1882. Dr. A. Wiedemann.

nôPTis.

Si nous n'avions pas Fantigraphe grec de l'acte démotique qui porte le n° 218 à la
Bibliothèque nationale, personne n'aurait songé à transcrire par ïlcp-ic le nom du septième
témoin, qui y souscrit. En effet le texte démotique donne bien nettement le nom nuja.2. On
est étonné à premier coup d'œil de cette singularité, et c'est pour cela que l'illustre auteur
de la Chrestomatie démotique a mis à côté de sa transcription «Portis» un point d'interro-
gation (p. 83). La difficulté disparaît si nous nous rappelions, que le mot ujs., fête n'est que
la traduction du grec éopxr,. Comme beaucoup de personnes de cette époque, notre individu
portait deux noms différents, dont l'un était pour ainsi dire la traduction de l'autre. Les
papyrus gréco-démotiques nous offrent une foule d'exemples de cette espèce. On était pour

1 Ce fait serait bien curieux. Mais ne s'agirait-il pas des monnaies de cuivre à la tête d'Ainon cornu
ou de Scrapis cornu et qui portent le nom des Ptolémécs et les deux aigles ptolémaïques? (E. E.)
- Voir le nom copte nuja.i dans Zoega 370, cf. Goodwin, Aegyptische Zeitschri/t, 1867, p. G".
 
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