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Revue égyptologique — 5.1887/​88

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Nr. 3
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Revillout, Eugène: Les origines de l'Empire Blemmye
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https://doi.org/10.11588/diglit.12683#0137

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REVUE ÉGYPTOLOGIQUE

PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE

M. EUGÈNE REVILLOUT.

ERNEST LEKOÏÏX, EDITEUR

libraire de la société asiatique, de l'école des langues orientales vivantes, etc. etc.
28, rue bonaparte, 28, a paris.

Ve Volume, N° III, 1887.

La REVUE EGYPTOLOGIQUE pavait tous les trois mois par numéros de six feuilles au moins, avec
planches, fac-similé etc. — Aucun numéro ne se vend séparément.
Prix de l'abonnement annuel: Paris 30 fr. — Départements 31 fr. — Etranger 33 fr.

Sommaire : Les origines de l'empire blemmye, par E. Eevillout. — Un empereur blemmye, par E. E. — Eeligion et mytho-
logie des anciens Égyptiens d'après les monuments (fin), par Paul Pierret. — Le comput de Ptolémée Denys et le
canon des rois (suite), par E. Eevillout. — Lettre à M. Bevtlloct sur les contrats grecs du Louvre provenant de
Faioum (suite), par Charles Vesselt. — Avis.

LES OBIGINES DE L'EMPIEE BLEMMYE.

§ i-

Quelle fut l'origine de l'hégémonie blemmye?

Évidemment cette tribu barbare, rompant avec les traditions antiques et écrivant, au lieu
de l'égyptien, soit en démotique, soit en hiéroglyphes, une langue encore inconnue, qui affirmait
sa nationalité distincte, cette tribu, dis-je, n'a pu supplanter en Ethiopie la puissance de la
colonie égyptienne et de la vieille dynastie ammonienne qu'à la suite d'un grand désastre.
Jusque là tous les documents sont d'accord pour nous montrer dans les rois éthiopiens, — les
Pianchi, les éabaka, les Tahraka ou les princes de Napata dont MM. Mariette,1 Deveria,
Maspero2 et Pierret3 ont étudié les archives, — les successeurs légitimes de ces anciens
pharaons qui avaient si longtemps possédé le pays de Koush par leurs gouverneurs ou «fils
royaux». C'était bien, comme on l'a dit, une branche de la vraie civilisation égyptienne,
séparée depuis que la famille royale des prêtres d'Amon eût été chassée de Thèbes, mais
gardant l'égyptien comme seule langue officielle et conservant scrupuleusement tous les usages
de la mère patrie.

1 C'est à Mariette qu'est due la découverte de la plupart de ces stèles de Djebel barkal ou de
Napata (y compris la stèle de Piankhi, si bien traduite par M. de Rougé). Voir sa brochure intitulée :
Quatre pages des archives officielles de VÊthiopie, dans laquelle il a analysé, avec l'aide de Dévéria, quatre de
ces stèles. Lepsius en avait aussi publié quelques-unes (stèle de Nastosenen, etc.).

2 Voir ses travaux sur la stèle de l'intronisation, la stèle de l'excommunication, la stèle du songe,
la stèle d'Horsiatef, la stèle de Nastosenen, etc. M. Maspero, à propos de la stèle de l'intronisation, divise
l'histoire de l'Éthiopieen trois périodes. La première, s'étendant jusqu'à Tahraka, comprend des rois hérédi-
taires. La deuxième, depuis Tahraka jusqu'à Ergamène, des rois électifs. La troisième, depuis Ergamène jusqu'à
la fin de VÊthiopie antique, des rois héréditaires. Tous ces rois sont également ammoniens. Notre travail a
pour but de montrer qu'après les rois ammoniens il faut compter une longue période de rois blemmyes,
«gaiement attachés au culte égyptien.

3 Stèle éthiopienne, dans les Études égypiologiques.

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