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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 1
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Revillout, Eugène: Planchettes bilingues trouvées à Sohag en Thébaide, [1]
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Revillout, Eugène: Stèles bilingues, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0055

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Planchettes bilingues trouvées a Sohag en Thébaide.

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Quant à la finale XEINIOC = [/0^3, elle rappelle cet autre nom déjà connu par le bi-
lingue de Vienne (Nouv. chrest. 88, 97, 102) fb)l$£? = XONOnPHC. En effet, le s et
le m se font également et 3, ainsi que je l'ai longuement prouvé. 11 en est de même
de un, ^s», qui peut se faire 3; 3> etc- P°ur le nom de XONOIIPHC (qu'il ne faut

pas confondre avec XONOV4>IC = fjjj—)p = (_) J' le ^on ^a ou esPrit; euî.aipwov en grec),

j'avais pensé qu'il fallait lire sunofre ou sunofrera, j^l^^ç^- Car le dieu su s'écrit
(ojJJ^, ^aris les bilingues (Khind 11, 8; Todtenb. 125, 66 etc.). Notre nouveau bilingue
doit nous faire réfléchir; car, sans nofre consécutif, il donne à ou ^<C_3 Ie son Xn-

Mais je ne vois pas quelle pourrait être l'origine de ce %n 011 6'?î- Faudrait-il croire que le
traducteur grec ait fait une grossière erreur, en étudiant son texte démotique, et que, se rap-
pelant le nom de XONOIT1PHC, il ait cru que (%^3 — ln> au ^G §u 011 %u? Qui paraît
être sa seule vraie valeur? Nous aurions alors affaire à un lapsus d'un étudiant ignorant.1
Le pauvre Grec, s'offrant pour traducteur, ne savait peut-être guère plus de démotique que
Brugsch. D'ailleurs il ne travaillait que pour les morts. Il serait heureux pour Brugsch
que ses seuls clients fussent aussi dans la nécropole.
Autre remarque :

Dans les planchettes bilingues précédentes, comme dans la multitude de celles que
nous avons étudiées, les éléments mystiques, les prières, les aspirations pieuses, des textes
démotiques sont toujours supprimés avec soin dans le grec. C'est un caractère constant de
l'épigraphie démotico - grecque de cette époque. Il faut bien savoir que tous les mots du
démotique ne sont pas traduits en grec et tous les mots du grec en démotique. Chacun des
deux peuples avait son caractère propre, tout à fait différent, qui devait nécessairement avoir
son reflet dans les inscriptions. Ignorer cela, ce serait faire preuve d'une absence complète
des notions les plus élémentaires de l'épigraphie. L'épigraphie latine aussi est bien différente
dans son style et dans ses formules de l'épigraphie grecque, et, dans la majeure partie des
cas, les bilingues relatifs à des particuliers ne sont qu'approximatifs en dehors des noms
propres.

(A suivre.)

STÈLES BILINGUES.

Nous commençons aujourd'hui une série bien longue, mais qui, je crois, ne manquera
pas d'intérêt pour nos lecteurs. Nous nous proposons de publier tous les bilingues qui n'ont
pas été déjà publiés par nous, comme l'ont été les décrets trilingues, les contrats bilingues,
les tessères bilingues, le poëme bilingue de Moschion, les inscriptions bilingues de Nubie,

1 Citons de suite une autre erreur du même genre fournie par plusieurs planchettes bilingues.
Il s'agit du mot cencevpô.x^o^ qui est un nom de femme au génitif et qui répond en démotique à

Evidemment ce mot retf « son pied » a été entendu re/t-f par un

grec ignorant de la langue égyptienne et cependant chargé de traduire ces noms en grec. Le nom Tset-
sararetf veut dire «la fille de celui qui étend les jambes» (conf. ccopstp^xq, dormitio pedibus extensis, Peyron,
Dict., p. 211).

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