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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 2
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Revillout, Eugène: Les nouvelles rêveries de Brugsch: intitulées deux inscriptions bilingues
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0094

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80

Eugène Revillout.

même aux plus mauvais jours, quand Champollion était attaqué par des ennemis jaloux et
ignorants, jamais, dis-je, rien de plus élionté n'a été produit dans le terrain égyptologique.

Jamais un homme se prétendant égyptologue n'a forfait ainsi à ses devoirs de conscience.

Est-ce seulement mauvaise foi? Est-ce oubli des notions les plus élémentaires? — En
tout cas, celui qui fait montre d'une telle ignorance, réelle ou voulue, dans l'espoir d'égarer
ainsi ceux qui n'en savent pas davantage, n'est plus digne d'être compté au nombre des
égyptologues.

Ses œuvres anciennes méritaient toujours d'être discutées. Ses œuvres actuelles de-
viennent de celles qu'on ne discute plus, mais qu'on signale comme un scandale scientifique.

L'inscription déinotique n° 119 fait, du reste, série avec l'inscription démotique n° 24 (Denkm. VI,
40, 24), publiée par moi dans ma leçon d'ouverture, l'inscription démotique 73 (Denkm. VI, 50), l'inscription
démotique 114 (Denkm. VI, 56), l'inscription démotique 128 (Denkm. VI, 59), l'inscription démotique
donnée également par Lepsius (Denkm. VI, pl. 70, n° 174 etc.) aussi bien qu'avec les inscriptions
grecques 290 et 292 (Denkm. VI, pl. 20) et la nouvelle inscription grecque publiée par M. Maspero et citée
par moi dans mon Mémoire sur les Blemmyes. C'est moi qui, dans ce mémoire, ai affirmé, le premier, que les
inscriptions démotiques et grecques appartenaient à la même famille, ce que Brugsch me vole effrontément.
Mais aller plus loin et confondre tous les personnages les uns avec les autres, c'est insensé.

Ajoutons que la généalogie proposée par Brugsch est en tout point fausse. Loin d'avoir :

Hor net'atef = APENAUTHC (!!!)

Nés met Xem
Pachome Tsen nés met

• - la femme

CMHT etc.
nous avons, d'après l'inscription 24 etc. :

Psepanosor
Ptouot
Pachome
Eseur, etc.

Pour moi, je persiste à croire que le Pachome, fils de Ptouot, de nos inscriptions démotiques devait
être parent du Pachome des inscriptions grecques, du Pachome, fils de Petosor, de l'inscription 138 et de
plusieurs autres Pachome à nous connus. Peut-être même le père de ces Smet qui semblent n'avoir plus
compris que le grec, était-il le frère du père des Eseur. Cela est d'autant plus possible que dans les ins-
criptions, comme dans les contrats, les frères portaient souvent en Egypte le même nom et ne se distin-
guaient que par les qualificatifs aa «grand» et xem «petit». Ex. : Nechutès, le grand, Nechutès, le petit,
etc. Mais il ne me paraît pas moins évident que les textes grecs et démotiques rapprochés par Brugsch
ne sont nullement la traduction les uns des autres. L'un d'eux, non copié par Lepsius, existe-t-il? Ne
serait-il pas, pour le nom propre, l'imitation très moderne d'un autre texte cité plus haut?

En tout cas, reste à trouver une inscription démotique d'un des Smet dont le nom s'écrirait certainement
jf'/^^ \~*- et non Ese ur!!!

Notons qu'Ese ur, le grand, fils de Pachome, avant d'être premier prophète d'Isis, avait été

{'f'S -f\- jp ^ Y J** & <(^e scr'be Hir sesta d'Isis» selon le n° 174 (Denkm. VI, 70), et qu'il garda
cette fonction d'après le n° 128 (Denkm. VI, 59), alors qu'il était déjà premier prophète d'Isis. Ce titre de
Hir sesta d'Isis (écrit alors "Ç1 f /) A avait été déjà porté par son grand-père Ptouot selon le n° 24.

Notons à ce propos que, par une coïncidence bien singulière, Brugsch répare une de ses anciennes
erreurs, six ans après que je l'ai corrigée publiquement dans mon cours en traitant du syllabaire, mais au
moment même où, en ayant parlé à tout le monde, je viens de la corriger par écrit : je veux parler de
sa fausse lecture du groupe hir sesta dans l'inscription bilingue de Boulaq.
 
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