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Revue égyptologique — 6.1891

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Nr. 2
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Revillout, Eugène: Notes sur les Blemmyes
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Revillout, Eugène: Stèles bilingues, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11061#0109

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Stèles bilingues.

95

N'est-elle pas étrange aussi cette procession blemmye dont la représentation, accom-
pagnée de nombreuses légendes méroïtiques, occupe toute une des salles du grand temple
de Philée : avec le roi, d'un côté, suivi de nombreux officiers, des prêtres d'Horus, de Maut,
etc. et de l'autre côté, en face de lui; son ministre tout-puissant le Kerni parfait du roi,
le grand juge de FHerméion, portant sur sa robe l'image de Thot ou d'Hermès, ayant entre
les mains la balance de la justice, et suivi à son tour de nombreux fonctionnaires religieux
ou civils. On ne saurait certes désirer un commentaire figuré plus instructif des inscriptions
démotiques blemmyes déjà expliquées par nous, particulièrement de celle de Terermen et
d'Horne/tatef. Mais, encore une fois, tout cela semble au premier coup d'oeil bien étrange,
surtout quand on n'a pas encore traduit les textes méroïtiques juxtaposés. Mais patience 1
Ce moment ne tardera pas longtemps, nous l'espérons ; car, en dehors du bilingue de Siaritu,
que nous comptons bientôt recevoir, les nécropoles de Thébaïde nous ont déjà fourni plu-
sieurs bilingues dont nous pourrons tirer parti à bref délai.

L'étrange c'est l'inconnu. Quant l'inconnu disparaîtra, les noms blemmyes ne nous pa-
raîtront pas plus étranges que les noms égyptiens ou babyloniens le paraissent encore aux
profanes qui n'ont jamais étudié les langues et les civilisations illustres de l'ancien monde.

STÈLES BILINGUES.

(Suite.)
N° 4

Parmi les bilingues du Louvre je signalerai une stèle, déjà traduite dans ma leçon
d'ouverture et dont nous donnons le texte aux planches. Elle porte le n° 59 parmi nos
stèles démotiques du Sérapéum, et est ainsi conçue :

Version hiéroglyphique Version démotique

Le bi d'Apis Osiris, setem /eru d'Apis Le bi d'Apis Osiris, setem d'Apis vivant,
vivant, Hapimenh, fils d'Horut'a(?), fait par Hapimenh, fils d'Arheb('?),1 dont la mère est
la dame Eenpet. Renpet.

Traduirait-il «le pied d'Isis»? Dans le texte d'Horne/tatef même, après ne ret n ese «les agents dTsis», il y a
ne ret mten n pto nelies «les agents du roi d'Ethiopie». Encore ici Brugsch dirait-il «les pieds du roi d'E-
thiopie»? Et comment traduirait-il cette formule si fréquente au Sérapeum ub ret en Hapi, ce qui signifie
en réalité «prêtre agent d'Apis»? Dirait-il : «prêtre pied d'Apis». Il est vrai qu'il s'inquiète peu d'être
d'accord avec lui-même, et qu'il a traduit alors ce mot tantôt « ensevelisseur d'Apis», tantôt «trouveur!
d'Apis», etc. selon la divagation du moment.

1 Cette lecture S ar^ie,} Pour ^^"^S) Hor ®t a Para^ d'abord bien singulière. Ceux qui ont lu

les calendriers égyptiens avec attention ne s'en étonneront cependant pas trop : Y ut'a s'est souvent pris dans
le sens de ^Jj vo^/ «fête». Il faudra sans doute joindre cette valeur aux valeurs connues de ^p^- Notons
que (le signe retourné) se lit ah; mais c'est par une autre raison. Reste à expliquer comment le signe

V\ n'est pas rendu. Le prendrait-on ici comme une sorte de déterminatif divin fneter) placé avant, comme

dans \ff = y, toujours transcrit lion ou çoirr dans les bilingues, dans _, etc.? — arheb «taire

fête» deviendrait ainsi la seule traduction de ^^^%>- - Je n'ai pas besoin de faire remarquer que si

l'on admet cette valeur, dont je doute moi-même beaucoup, elle n'empêcherait nullement la valeur ordi-
naire de «l'œil d'Horus» sur lequel on a tant disserté.
 
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