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Revue égyptologique — 7.1896

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Nr. 4
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Revillout, Victor; Revillout, Eugène: Une prophétie messianique assyrienne, [2]
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Revillout, Victor; Revillout, Eugène: Textes égyptiens et chaldéens relatifs à l'intercession des vivants en faveur des morts
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https://doi.org/10.11588/diglit.11579#0174

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164

Victoe et Eugène Revillout.

«Ce1 rédempteur, dans la retenue de la bouche/2 il se comporte.

«Il ne mangera pas de nourriture et ne boira pas d'eau (il jeûnera).....3»

Cette dernière ligne est interrompue à moins de moitié. Nous ne savons donc pas la
durée du jeune annoncé. Quant à la traduction sémitique de ces quelques mots elle n'existe plus.

(La suite prochainement)

TEXTES ÉGYPTIENS ET CHALDÉENS

RELATIFS A L'INTERCESSION DES VIVANTS EN FAVEUR DES MORTS.

PAR

Victoe et Eugène Revillout.

Un hasard singulier nous a fait à la veille du jour où notre société doit reprendre ses
travaux par une séance tenue le 1er novembre/ tomber, l'un et l'autre, isolément, sur des
documents, d'une part égyptiens et d'une autre part babyloniens, relatifs à la destinée de
l'âme au-delà de la tombe et à l'intervention des vivants en faveur des morts.

Tout le monde sait quelle place considérable tenait en Egypte, depuis les époques les
plus reculées, la croyance en une vie future. Une multitude de stèles, datées soit de l'ancien

«ma ina sitav ramanisu essis ibannu» —«.... et par l'œuvre de ses propres mains (de sa personne) re-
construira (construira à nouveau) ceci». Cette phrase prouve avec évidence que la traduction «œuvre»
proposée par Guyard pour sitav est la bonne. Si donc on lisait ici <Y>- sitav, au lieu de lire sipar, il
faudrait traduire la phrase sémitique ainsi qu'il suit : «par l'œuvre de Dieu, il fait son nom». Reste à se
rendre compte du membre de phrase assez compliqué que dans le sumérien représente l'idée rendue en
sémitique par «suma epus» : le voici ^JJi^ t^jjE *"T{ ^1 ^"TTT- Aucun de ces mots

ne correspond au sémitique «suma» : ^Ell ^"TIT est Peivt-être une de ces formes verbales com-

pliquées, telles qu'on en rencontre particulièrement dans le dialecte sumérien proprement dit (or c'est le
dialecte dans lequel est écrit ce morceau). Le verbe ^N^f| veut dire en effet «episu» (voir W. A. L, IV, 18,
5, etc.). Quant à ^JJi^ et à î^f- £*~IT' le premier de ces mots signifie « célèbre, illustre, brillant,
pur», etc., le second a des sens nombreux, particulièrement relatifs à ceux qui possèdent la royauté, la
force ou la puissance (voir W. A. L, V, 23, 11. 29 et suivantes-. IV, 27, 20; IV, 9, 19, etc.).

1 Le sémitique, qui ne traduit pas encore ^E^-J, rend du moins ici le pronom démonstratif
^Z^^^zJ ^"Tl <<annuu = celui-là».

2 Une lacune à la fin de la ligne a fait disparaître le verbe dans le sumérien, qui ne porte plus que
>-£:^y ^*~U *~^T £t£^^| La traduction sémitique des premiers mots «ina la piit sa
pii = dans la non-ouverture de la bouche » se rapporte certainement à une locution particulière du baby-
lonien sémitique, car on trouve dans les vocabulaires le sumérien traduit isolément par «pituu sa pii»
(W. A. L, V, 42, 54). dans ce sens se prononçait tâh dans le sumérien parlé. Or ce signe en tant que
verbe a pour correspondants habituels les mots «zagu, pataru», etc. (W. A. L, II, 13, 11. 16, 17, 18, 19; IV,
17, 32; 5, 50, 17; II, 11, 44; IV, 17, 38; IV, 17, 58), c'est-à-dire les racines qui expriment les idées de délier,
de liberté, etc. Il est donc probable que «pituu sa pii> avait comme babylonisme un sens analogue aux
gallicismes «ouvrir la bouche à tort et à travers» = «avoir trop de liberté de langue ou de parole»,
«avoir une langue déliée», et, quand intervient la négation, au gallicisme «retenue».

3 ^TIT^" V~~ *~^"Î3^[ ^"It Tt V~->> ^e Premier mot ^-TTT^- veu* rïh'e «akalu» dans le sens de
nourriture (voir W. A. L, IV, 19, 11. 60, 61, 64; IV, 13, 56, conf.; IV, 1, col. 2, 27, etc.), veut dire
«akalu» dans le sens de «manger» fpassim); quant au verbe qui manque, c'est >-£lj[f|y qui veut dire «satu
— boire» (passim).

4 Ce mémoire a été lu le 1er nov. 1887 à la société d'archéologie biblique. Mais nous l'avions ré-
servé bientôt pour ma Revue et depuis lors il attend son tour. (e. R.)
 
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