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Revue égyptologique — 8.1898

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Revillout, Victor: Istar Taribi: deux nouveaux contrats inédits de notre collection - idéogrammes de la déesse Istar et du dieu Bunéné, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.11580#0013

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istar taeibi.

5

ISTAE TAEIBI.

DEUX NOUVEAUX CONTRATS INÉDITS DE NOTRE COLLECTION — IDÉOGRAMMES
DE LA DÉESSE ISTAR ET DU DIEU BUNÉNÉ.

PAE

Victor Revlllout.

Il y a trois1 ans, dans le numéro du mois de février 1888 du Babylonian Record
(n° 3 du second volume), dans un article portant le titre «Istar taribi», nous avons démontré
de la façon la plus indiscutable, par la comparaison de plusieurs actes se rapportant à un
seul et même individu, à un nommé Istartaribi fils de Bunéné ibni, l'exactitude de l'assimi-
lation que nous avions établie déjà précédemment, dans le n° 7 de la première année du
même journal, entre le nom bien connu de la déesse Istar et le mot ishar, ishshar, iSSar
^< jy <<<£2f, introduit quelquefois à sa place dans ce nom théophore.

Cette démonstration réfutait d'avance l'article qui fut publié par le Révérend G. W. Collins,
dans le numéro de juin 1889 des Proceedings of the Society of biblical archeology, sous
le titre «Ashtoret and the Ashera».

Evidemment le Révérend G. W. Collins n'avait pas lu le Babylonian Record. Autre-
ment il ne se serait pas attaché à démontrer que le mot ashera venant du babylonien
isharu, dressé, erectus, ne pouvait s'appliquer qu'à un phallus et, par conséquent, ne pou-
vait jamais désigner une divinité de sexe féminin.

En réalité, dans le nom Istar-taribi = Ishar taribi,2 et dans les autres noms théophores
où entre l'élément ^<~yy 555T^T, — parmi lesquels nous signalerons le nom « Tabat-Isbar »3
copié par M. Strassmaiee sur une tablette datée de l'an 8 de Cyrus et publiée récemment
par lui, sous le n° 307 des contrats de ce règne, la personne verbale, où l'adjectif, étant
au féminin, ne permet pas de douter qu'il s'agit bien d'une divinité du genre féminin et
non du genre mâle. Il faut d'ailleurs d'autant moins s'étonner de voir la déesse Istar
nommée souvent Ishar, dans les contrats de basse époque, que dans un temple de Baby-
lone, ainsi que le montre le n° 287 des contrats de Nabuchodonosor publiés par M. Strass-
maibr depuis notre article, cette déesse était adorée à Babylone sous le nom officiel d'Ishara*
c'est-à-dire sous un nom ayant précisément la forme même où le Révérend Collins voudrait
voir exclusivement l'image d'un phallus.

Mais ce n'est pas tout. Si la vocalisation hébraïque du mot Ashera rappelle la vocali-

1 Cet article a longtemps attendu son tour dans la Bévue.

2 Istar grandit ou multiple.

3 Istar est bonne.

4 Elle est appelée l'habitante (Asibat) d'un temple de Babylone sous ce nom d'Ishara — notable-
ment différent de celui d'Istar qu'elle portait à Ninive et à Arbelles. Maintenant on peut se demander si, ;i
l'origine, la déesse Ishara de Babylone occupait bien dans les traditions mythologiques la même place
que la déesse Istar d'Arbelles, de Ninive etc. Il ne serait pas impossible, en effet, que l'assimilation
établie entre ces déesses dans les noms que nous avons cités ait été le résultat de confusions tardives.
 
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