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Revue égyptologique — 8.1898

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Nr. 1
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Revillout, Eugène: Un papyrus métrologique et judiciaire inédit
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https://doi.org/10.11588/diglit.11580#0059

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Un papyeus métrologique et judiciaire inédit.

51

UN PAPYEUS MÉTROLOGIQUE ET JUDICIAIRE INÉDIT.

PAS

Eugène Revillout.

Parmi les copies que notre cher collègue, le Professeur Eisenlohr, a bien voulu nous
confier s'en trouve une se rapportant à un papyrus hiératique que le Dr Birch lui avait
communiqué autrefois et dont on a complètement perdu les traces depuis. D'après les ren-
seignements que j'ai reçus de M. Thompson, le si aimable directeur (principal librarian) du
British Muséum, que mon vieil ami Birch m'avait fait connaître au moment où il voulait nt'avoir
comme successeur (ce que j'ai eu le tort de refuser malgré les instances de la plupart de ces
Messieurs du British Muséuml) et qui, depuis, n'a cessé d'être envers moi d'une amabilité in-
comparable, d'après ces renseignements, dis-je, ce papyrus avait été alors présenté au British
Muséum qui ue l'a pas acquis. C'est sans doute à cause de ces circonstances que personne
n'a jamais parlé encore de ce document si intéressant. Mais comme depuis ce temps de très
nombreuses années se sont écoulées et qu'on ne sait plus ce que le papyrus original est
devenu, il m'a semblé qu'il ne fallait pas qu'il fût entièrement perdu pour la science, et j'ai
pris sur moi d'en donner une traduction dans ce numéro, en attendant que je puisse en
publier la transcription hiéroglyphique dans un prochain numéro.

Mais auparavant je dois dire que, parmi les copies hiératiques de M. Eisenlohr, celle-ci
est peut-être l'une des plus cursives et des plus hâtives, surtout vers la fin, dont les derniers
mots sont absolument illisibles. Si donc le texte original se retrouvait, j'aurais sans doute
beaucoup à changer ou à modifier dans mon travail actuel, que je vais cependant donner
tel quel et sous toutes réserves.

Le papyrus en question est des plus importants à deux points de vue différents : 1° au
point de vue métrologique et économique; 2° au point de vue juridique.

Au point de vue métrologique et économique, rien de plus singulier que les données
qu'il nous apporte sur une monnaie appelée yalkenen, ce qui est certainement une trans-
cription du mot grec x«^*etov> monnaie nommée à plusieurs reprises.

Je dis : «une monnaie.» En effet, — bien que le mot xaXxeiov «airain» ou «d'airain» s'emploie
surtout en grec pour un vase d'airain, ce que confirme le déterminatif du vase dans une de
ses transcriptions hiératiques,2 tandis que ycàxxxi et yjxk*auç désignent la monnaie de cuivre et
surtout celle qui est appelée chalque, — cependant les fractions qui suivent parfois avec cer-
titude ce mot yalkenen nous indiquent nettement que nous avons affaire à un poids, à une
monnaie ou à une mesure étrangère, — qu'on évalue aussi à l'aide de la monnaie égyptienne
de l'outen et de ses fractions.

1 C'était aussi au moment où, sur la demande de mon ami si regretté, M. de Ronchaud, alors direc-
teur des Musées Nationaux, je fondais l'école du Louvre, dont pendant un an j'avais préparé l'ouverture
par des cours libres dans les salons de la direction. — Je ne prévoyais pas alors les ennuis de toute
sorte qui m'attendaient comme récompense unique de mon zèle, de mes travaux et de mes découvertes.

! Notons qu'il est sans cesse question de vases d'argent ou d'airain volés dans les procès criminels
dont nous nous occupons en ce moment.

7*
 
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