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Revue égyptologique — 12.1907

DOI Heft:
Nr. 1-3
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Revillout, Eugène: Amasis sur le lac et le conte du nautonnier
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Galvão, Iné Ayroza: Note sur la IVe et la Ve dynasties
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https://doi.org/10.11588/diglit.11501#0130
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120

Iné Ayeoza Galvao.

Nota. — Les phrases, qui suivent et se rapportent encore à l'apologie de la chatte et du vautour,
sont trop remplies de lacunes, pour être complètement rétablies. On y cherche les circonstances atténuantes
du crime du vautour, qui avait un désir ardent de nourriture, et qui, ayant porté ses regards sur des
fissures de la montagne, y vit de la chair qu'il voulut aussitôt porter à sa boucle (1. 9). C'est ainsi que
le pauvre vautour tomba (oei), qu'il trébucha (ujouqT, 1.11). Ses enfants (acwo-y) avaient faim et il faut faire
contre-balancer cette faim avec les réclamations (ujme) de la chatte. A la ligne 15 reprend la discussion
philosophique, dont nous aurons à poursuivre l'examen détaillé et analytique au point de vue de la langue
et de la grammaire.

NOTE SUR LÀ IVe ET LA YE DYNASTIES.1

PAR

Iné Ayroza G-alvao.

Les compilateurs de Manéthon Africain et Eusèbe sont très rarement d'accord sur la durée des
dynasties et sur le nombre de rois qui les composent.

On sait que le mot «dynastie» dans le texte de Manéthon ne signifie pas toujours une certaine
famille royale, mais un groupe de règnes successifs ou simultanés, séparés par deux événements politiques
importants, puisque très souvent le même roi figure en deux dynasties consécutives, et que le roi qui
inaugure une dynastie est fils de celui qui clôt la précédente-, d'autres fois la famille régnante est substi-
tuée au milieu d'une dynastie ; donc, deux historiens peuvent parfaitement classer différemment les dynasties
composées des mêmes règnes.

C'est ce qui aura dû arriver à la IVe et la Ve dynasties. Africain n'a copié que le texte de Ma-
néthon, et Eusèbe plus d'une fois parle d'autres manuscrits qu'il a consultés et qui nous sont inconnus, et
qui, rédigés sous d'autres idées que celles du prêtre égyptien, naturellement classaient autrement les sou-
verains égyptiens.

Pour la IVe dynastie Africain compte huit rois pendant 274 ans, et Eusèbe 17 rois pendant 448 ans.
Voilà une discordance de 174 ans et de neuf rois.

Pour la Ve dynastie, Eusèbe compte 31 rois éléphantins pendant 100 ans, et il cite quelques noms
des rois de la VIe dynastie.

Africain n'énonce pas le nombre de rois, selon son habitude, mais il donne une liste incomplète de
neuf rois, qui ont régné pendant 248 ans. L'addition donne 30 ans de moins.

Voilà une autre discordance de 148 ans.

Les deux chronographes grecs sont d'accord sur la durée des cinq premières dynasties à une
année près.

Africain leur assigne une durée de 1294 ans, et Eusèbe 1295. On peut très raisonablement supposer
que le texte original portait 1294 ans et une fraction plus grande que six mois ; l'un l'a supprimée et
l'autre l'a forcée. On peut donc dire que, sur la durée des cinq premières dynasties, les deux chronographes
sont d'accord. Il faut remarquer que le chiffre d'Eusèbe représente l'addition exacte des dynasties qu'il
enumère, et Africain commet une erreur de trois ans, naturellement due à l'omission des fractions.

Donc Africain et Eusèbe ont atteint le même but par des routes différentes. C'est ce que nous
allons voir.

Eusèbe commence sa IVe dynastie par le dernier règne de la troisième d'Africain, qui est celui de
Kerferès, pendant 26 ans. On le prouve très aisément en remarquant que, pour la IIIe dynastie, Africain
compte neuf rois et Eusèbe seulement huit, et que celui-ci dit que Chéops ou Khoufou, qu'il nomme
Souphis, est le troisième roi de la dynastie, et Africain dit qu'il est le deuxième. Donc dans la IVe dynastie

1 Cet article, longtemps égaré au milieu de papiers divers et que nous Tenons de retrouver, peut paraître intéressant au lende-
main des découvertes d'Amélineau et de ses imitateurs, ainsi que des discussions, souvent violentes, auxquelles elles ont donné lieu sur
les premières dynasties et sur celles des vexue; qui les ont précédées. Les chiffres, en effet, ont aussi leur éloquence, bien qu'ici ils ne
représentent qu'une tradition secondaire. Nous reviendrons, nous-même, un jour sur les grosses questions que soulèvent les fouilles
d'Abydos, etc. Nous attendons pour cela qu'à la passion ait succédé un sentiment plus calme, permettant d'entrer dans la lice sans
armures offensives ou défensives, mais avec le seul désir de chercher la vérité (E. Revillout).
 
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