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Revue égyptologique — 12.1907

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Nr. 1-3
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Galvão, Iné Ayroza: Note sur la IVe et la Ve dynasties
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Revillout, Eugène: Le prêtre de Ka et le Choachyte
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https://doi.org/10.11588/diglit.11501#0132
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122

Eugène Revillout.

C'est une hypothèse qui peut un jour ou l'autre être anéantie par la découverte du tombeau de ce
malheureux pharaon, qui a vu se déchirer le vaste empire légué par ses aïeux.

Qu'il y ait eu une synarchie pendant la Ve dynastie, c'est pour nous une question hors de doute,
il ne s'agit pas des rois de la VIe, que beaucoup de gens font régner collatéralement à ceux de la Ve;
ceux-là ont bien régné après ceux-ci. Nous parlons d'autres rois, qui nous sont inconnus, et dont l'existence
est à peine révélée par la confrontation des chiffres, comme nous venons de le faire.

C'est une preuve à ajouter à tant d'autres que le modeste prêtre sébénnytain, contre lequel l'histoire
classique ne se lasse de lancer les dards les plus envenimés de sa critique, n'additionait jamais les règnes
collatéraux,1 mais que parmi les dynasties régnantes il choisissait celle qu'il croyait plus légitime que les
autres et en additionnait les règnes successifs, comme l'a dit très souvent le regretté M. Mariette, ainsi que
d'autres savants, qui estiment à sa juste valeur les écrits du plus grand historien de l'antiquité.

LE PEÊTRE DE KA ET LE CHOÀCHYTE.

PAR

Eugène Revillout.

Ceux d'entre mes lecteurs, qui ont lu mon étude sur l'inscription d'Hapidjefa (Revue, VII, p. 70 et
suiv.) et spécialement les détails dans lesquels je suis entré (ibid., p. 75 et suiv.), connaissent l'importance
du rôle du prêtre de Ka, en ce qui touche l'administration des biens funéraires et la direction des litur-

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dont mon ami Birch avait le premier indiqué l'existence dans les inscriptions hiéroglyphiques, j'en avais
fait, il y a près de trente ans, l'étude détaillée dans la Zeitschrift de Lepsius, comme d'ailleurs dans
une multitude de mes travaux postérieurs. Mais y avait-il eu des rapports quelconques entre ces deux
genres de fonctionnaires, s'occupant les uns et les autres des rites funèbres, c'est-à-dire des prières, sacri-
fices et libations pour les morts? C'est un point que, cette année seulement, j'ai traité dans mes cours
publics, et c'est le moment d'en dire ici quelques mots, puisqu'on se prépare, paraît-il, à revenir sur ces
questions après moi. Rien de nouveau à trouver cependant sur Hapidjefa2 dont l'étude, absolument complète,
philologique et juridique, a été faite à plusieurs reprises. Mais à propos d'Hapidjefa il est bon de savoir
que les fonctions religieuses du prêtre de Ka, qui, nous l'avons vu dans les inscriptions ci-dessus visées, lui
rapportaient de si gros bénéfices, étaient le plus souvent exercées par d'autres. Les contrats archaïques,

1 Je fais expressément mes réserves sur ce point. Je crois, en effet, avoir démontré le contraire de ce qu'affirme notre collabora-
teur. Il n'en faut pas moins reconnaître l'ingéniosité de la méthode de conciliation employée par celui-ci pour les chiffres. Mais tous les
antiques canons chronologiques relatif aux règnes — même ceux que cite le dernier roi de Babylone pour la Chaldée, — tout en nous donnant
des éléments historiques certains, sont toujours, pour leur consécution méthodique, des œuvres très artificielles, faites après coup d'après un
plan préconçu. Us ne témoignent en cela, je le répète, que d'une tradition très souvent arrangée dans un but politique. Si l'on admettait
les données comparatives de M. Galvào, ce qui en ressortirait seulement, c'est que dans l'histoire annexée à sa liste de rois, ou d'après
laquelle celle-ci a été faite, Manéthon aurait enregistré pour la IVe et la Ve dynasties deux systèmes différents, no changeant rien à ses
conclusions chronologiques et entre lesquelles auraient choisi chacun de leur côté Eusèbe et le Syncèle. Mais cette manière même d'in-
terpréter les dates et le nombre des règnes — dont nous avons bien d'autres preuves — prouve leur origine préconçue. Ceci est ana-
logue aux traductions diverses que les Eomains donnaient selon Tite Live aux clous sacrés, plantés dans les temples. (E. Revillout.)

2 On annonce une chose du même genre sur Amten. — Il paraît même (d'après les renseignements, qui m'ont été fournis depuis
que ceci a été composé en placards) que la chose en question, dont je n'ai pu encore prendre connaissance, vient de paraître. Tout ce
que l'on m'a dit, c'est que M. Moret voit une acquisition faite à des temples, dans les 200 aroures, reçues par Amten en asu, et cela à
deux rejirises différentes en sa qualité de préfet, d'abord d'un district, puis d'un autre. Cette double acquisition identique est tout simple-
ment absurde, tandis que tout s'expliqus à merveille par un traitement en nature, fourni à ce préfet par l'État, dans des conditions
d'ailleurs semblables. Disons-le bien, du reste, asu, d'où est venu en copte OCC, OCI muleta et e^COT pretium (comme COOTrl),
ne signifiait pas le prix en égyptien antique et en démotique (ce sens est réservé à sun = COtrn dans les contrats), mais récompense^
rémunération ou produits, revenus. Le seul cas, où, pour une acquisition de bien foncier, asu prend une acception voisine de celle de prix,
se trouve dans un contrat de l'an 15 de Darius, que j'ai donné ci-dessus, p. 85. On y lit : «Tu m'as donné — et mon cœur en est satis-
fait — l'équivalence (asu) de la rétribution en échange (tel) de la part (to) de tel domaine» et cette équivalence est plus loin spécifiée
en argent. Mais même en ce cas, il ne s'agit pas d'un prix, mais d'un OCG muleta ou dommage et intérêts pour une rétribution en échange
de parts, qui n'était pas faite, et cela au préjudice du cédant. Dans les décrets trilingues, asu désigne aussi la récompense fournie par
les dieux au roi pour ses bonnes actions. Tous les textes sont dans le même sens. Il s'agit dans le texte d'Amten de la récompense
fournie par le roi au préfet, c'est-à-dire de son traitement. Nous avons dit, d'ailleurs, qu'asw signifiait aussi les fruits, les produits, ici
d'une fonction, ce qui revient au même.
 
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