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Revue égyptologique — 12.1907

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Nr. 1-3
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Livres et revues
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https://doi.org/10.11588/diglit.11501#0161
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Livres et revues.

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classes besogneuses; sous les Ramessides, pour les chefs d'une aristocratie médiévale-, sous la XXIe dy-
nastie, pour les régents très divers d'une théocratie, alors que le roi n'était, comme le grand prêtre, qu'en
vicaire d'Amon, et voyait encore son autorité partagée par les divines adoratrices, etc. ; sous les Shéshon-
kides, d'origine étrangère, par un retour aux traditions, soit des Ramessides, soit des monarques orien-
taux-, sous les dynasties amoniennes de la première et de la seconde branche, prétendant descendre de la
XXIe dynastie, de nouveau pour les représentants d'une théocratie de plus en plus mitigée par d'autres
traditions légitimistes d'allures; sous Amasis, pour l'usurpateur, devenu en apparence, comme Louis Phi-
lippe, le représentant d'une monarchie constitutionnelle, après l'avoir été d'une convention, et apportant
avec lui une nouvelle révolution sociale, toute au bénéfice des manieurs d'argent et hostile aux temples, etc.
Cela n'empêchait pas ces Pharaons de diverses fabriques de présider les rites de l'agriculture, etc., comme
en Chine.

54° Les instructions écrites du magistrat au juge commissaire dans l'Egypte romaine, par Louis
Boulard. Si l'auteur s'était arrêté avant le chapitre V, nous n'aurions que des éloges à lui faire. Mais ce
chapitre V est malheureusement inspiré à M. Boulard par des études fausses de son maître Moret sur des
textes égyptiens mal compris. Chose curieuse! M. Boulard, qui m'envoie son «hommage respectueux à
M. le Professeur Revillout, » a trouvé le moyen de ne jamais me citer en parlant de droit égyptien.

55° Nous réunissons sous un seul numéro deux ouvrages d'un même auteur, qui, lui, au lieu de
tâcher mesquinement de nous faire ombrage et opposition sans avoir trop l'air, s'est loyalement attaché à
l'étude de la vérité abstraite, en consultant et en citant à chaque pas nos ouvrages. Cet auteur est
M. Camille Briffaut, docteur en droit, membre de l'office social de Lyon, membre de la société des études
indo-chinoises, juge suppléant en Indo-Chine. Les ouvrages que nous venons de recevoir sont : 1° L'Escla-
vage et l'engagement pour dettes dans le droit sino-annamite-, 2° A) Etude sur les biens cultuels familiaux
en pays d'Annam, B) Huong Hoa, C) Un cas de substitution proteï-commissaire en droit sino-annamite;
avec une introduction à l'étude des substitutions proteï-comrnissaires en droit annamite. — Préface de
M. Chautemps, sénateur de la Haute Savoie, ancien ministre des colonies. Il a inscrit sur la première page :
«Hommage le plus respectueux au savant, dont j'ai tant consulté les ouvrages et auquel j'ai tant emprunté.»
En effet, il me cite des centaines de fois, et cela sur chaque point de droit, étudié par lui.

C'est toute une révélation, d'ailleurs, qu'il nous fait. Déjà, à bien des reprises, pour les funérailles et
pour beaucoup de croyances et d'usages, des dissertations spéciales qui m'avaient été remises par des
missionnaires et dont je m'étais promis de rendre compte, m'avaient fait voir des analogies, vraiment
frappantes entre l'ancienne Egypte et le monde sino-annamite. Quelques-unes avaient été, d'ailleurs, déjà
citées par moi, ainsi que M. Briffaut le rappelle. Mais ici, c'est le cours même du droit traditionnel qu'on
fait passer sous nos yeux, et je suis tenté de croire, en lisant ces pages, qu'elles ont été écrites pour la
vieille vallée du Nil. Tout ce que j'ai laborieusement établi le premier dans mon Précis du droit égyptien,
nous est montré, et cela dans les moindres détails, avec les textes formels des codes originaux ou des
arrêts de nos tribunaux coloniaux, comme actuellement en vigueur dans ce pays lointain. Je dis actuelle-
ment en vigueur, cela n'est qu'en partie vrai, car, comme en Algérie, l'administration française commence
à s'écarter, même pour les natifs, de la loi du pays. Cela s'est passé en Egypte à plusieurs reprises et
particulièrement définitivement après la conquête grecque, ainsi qu'en témoignage le Papyrus 1er de Turin
pour cette antique loi du pays. Voici ce que dit M. Chautemps à ce sujet : «Les lois coutumières dont les
siècles avaient respecté la sagesse, sans contredit bien vivantes au jour de la conquête française, M. Brif-
faut assure qu'elles ne sont plus aujourd'hui indissolublement associées dans l'esprit des jeunes générations,
et que la lassitude se montre à chaque pas dans l'organisme annamite! Le groupement familial aurait
moins de fierté de son nom, moins de souci de sa religion; «la belle unité du foyer antique » aurait moins
de cohérence; le patiïmonie de la gens, autrefois héritage éternel des ancêtres, et domaine inaliénable de
la collectivité, serait soumis fréquemment à des ventes définitives et à des partages, qui ne se justifieraient,
dit-on, que par quelque abandon des vieilles coutumes; bref, la propriété individuelle et la conception de
l'intérêt personnel s'opposeraient de plus en plus à la solidarité des collectivités familiales.»

56° Un article intéressant du Dr Verrier sur la femme dans l'ancienne Egypte et la femme en Indo-
Chine. A ce point de vue spécial, notre ami combat la théorie du Dr Général Frey, soutenant la parente
de race et d'usages des Égyptiens et des Annamites.

57° Les Charis musulmans dans l'Indo-Chine française, par notre ancien élève M. Cabaton, professeur
à l'École des langues orientales. Ces Charis, qu'on retrouve en Annam, sont fort intéressants à étudier
dans leurs coutumes, fort bien mises en lumière dans ce travail. Nous aurons bientôt à revenir sur tout ceci.

Après avoir parlé des publications des autres, il sera peut-être utile de parler un peu aussi des
miennes au moins pour les énumérer. Parmi ces publications nous mentionnerons :

58° Une liste de mes titres scientifiques dont M. Bouche-Leclercq m'avait demandé la publication.
Cette brochure de 1G pages est divisée en deux parties dont l'une est intitulée : «Missions, Acquisitions
et découvertes», l'autre : «Ouvrages de M. Revillout». Celle-ci est par ordre de dates depuis 1868, ainsi
 
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