Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Revue égyptologique — 13.1911

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Amélineau, Émile: Le lit d'Osiris
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11502#0191
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Le lit d'Osieis.

181

LE LIT D'OSIEIS.

PAR

E. Amélineau.

Le chef-d'œuvre que j'ai l'honneur de présenter aux lecteurs de la Bévue égyptologique
est connu sous le nom de LU d'Osiris. Je le trouvai en la troisième année de mes fouilles,
le 2 janvier 1898, vers quatre heures de l'après-midi. Ce lit a son histoire que je me per-
mettrai de raconter à mes lecteurs, afin qu'ils puissent en juger en connaissance de cause.

Il fut trouvé par mes ouvriers mi-engagé dans une des chambres sud et dans la cour
d'un tombeau que tout m'avait indiqué — les textes me l'avaient appris huit jours avant
la découverte — être le tombeau élevé dans la nécropole d'Abydos en l'honneur d'Osiris,
si bien, comme je l'ai déjà dit ailleurs, que j'avais pu prévenir mes ouvriers qu'ils allaient
rencontrer une tombe à escalier et que je leur défendais expressément de détruire même
une brique de cet escalier, ce qui les fit me regarder comme sorcier lorsque l'événement
m'eut donné raison. Le lit était renversé sur le côté et l'on fut obligé de le remettre en sa
position normale pour en découvrir le sujet de sa beauté. Quand on l'eut remis tel qu'il
devait être, je vis que la pierre représentait un lit à tête et à queue de lion, à pieds de
taureau, et que sur le haut du lit était couchée une statue, coiffée de la couronne blanche,
enveloppée dans le maillot des momies, tenant entre ses mains, sortant du maillot, le fouet
et le sceptre pastoral. Aux pieds et à la tête étaient quatre éperviers se voilant la face de
leurs ailes. Je remarquai en outre qu'au milieu du corps étaient les pattes d'un oiseau, mais
l'oiseau avait disparu, ainsi que deux des éperviers, l'un aux pieds et l'autre à la tête. Il
ne me fut pas difficile de reconnaître ce qu'on avait voulu représenter, car j'avais copié les
tableaux du temple de Seti Ier et j'avais trouvé ce même tableau, mais avec cette différence
que l'oiseau femelle, en battant des ailes, voletait au-dessus du membre viril d'Osiris, tandis
que sur le lit que je venais de découvrir l'oiseau était représenté posé sur le membre lui-
même. Je connaissais les textes égyptiens et la légende du faux Plutarque : je ne fus donc
pas étonné.

D'ailleurs, aurais-je pu un seul instant douter de la scène représentée que les inscriptions
gravées sur la surface du lit m'auraient appris de suite et dont il s'agissait, A droite d'Osiris

à-dire : Osiris, l'Être bon, juste de voix. Vis-à-vis de l'endroit où était l'oiseau posé au milieu
du corps et dont il ne restait que les pattes, il y avait, non posés dans un rectangle,

on lisait enfermée dans un rectangle l'inscription suivante

et à la tête, sous chacun des éperviers on lisait

24
 
Annotationen