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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 3
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Deiber, Fr. A.: Le papyrus médical copte de Meschai͏̈ch, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0130
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120

Fb. A. Deibee 0. P.

form. 161, feuille V, est à moitié disparu. Il peut être complété sans aucune difficulté, il se trouve une autre
fois dans la même formule.

§ II. Caractère cryptographique.

Mais si l'ensemble extérieur du manuscrit se présente sous un aspect des plus satisfaisants et paraît
d'une lecture facile de prime abord, il en est autrement quand on l'examine avec attention. Dès les pre-
mières lignes nous rencontrons des signes inconnus qui nous arrêtent. Ce sont des mots entiers, écrits de
cette façon, par ex. form. 2 : TViun=; d'autres avec une, deux ou trois lettres changées, par ex. form. 2 :
iuo^/M'h; enfin des mots qui sont correctement écrits avec les lettres coptes, par ex. form. 24 : -aooeÊco et
qui cependant n'ont aucun sens et ne correspondent à aucune racine. Bientôt l'on acquiert la conviction
que l'on se trouve en présence d'un texte cryptographique, que ceux-là seuls qui en possédaient la clef,
les initiés pouvaient lire et interpréter. La première recherche donc qui s'impose, est de débrouiller l'alpha-
bet bizarre employé à chaque ligne du manuscrit, de le reconstituer, d'en trouver la valeur et de rendre
au texte sa véritable physionomie.

M. Urbain Bocriant avait été frappé par certains groupes de mots se répétant avec des variantes,
et qui l'ont mis sur la trace du déchiffrement. C'est par ex. form. 96, îmne no\o. et form. 97 et 98. Kmme
iîpip; form. 85, fi'XXe ntoA^<^= et form. 126, êhXa ncoo^-oe.

En comparant ces groupes qui probablement sont équivalents, on obtient : no\o = ïtpip, soit : o—p
et l = i.

im»\^= = ncoou-oe, soit : <o = c, A- = o, /)( = otr, \ = q_ et = = e. De même form. 80. je
srouve nfeuiiiS \\o\o qui fait penser à ivime ito^o et à rhiihc sipip; nfinm= équivaudrait donc à munie,
toit : n = k, fi = h. m = n; la lettre n n'est pas changée et = = e, ce que nous avons déjà constaté,
auparavant.

Avec cet alphabet rudimentaire appliqué à d'autres groupes, rai arrive à retrouver d'autres lettres
et à obtenir d'autres mots jusqu'à ce qu'enfin la certitude absolue s'en suive.

Ainsi, form. 10, "^5=, nous connaissons déjà les lettres qui équivalent à coi ... e. reste 5, qui cor-
respond évidemment à ^ et nous avons : o>))j= = coim.c.

De même, form. 8, Ar/Aiii fournit 11 = n et le mot onio».

form. 7, tp-eonXto » t = x » X-^P1106-

form. 79, » -o- = ^ » Mei.ei.ce.

form. 142, -a-e-tyfiai » \\r = t » ^cvpTiic.

form. 184, iu=^5x0ûl^HÉ1 * 3 = M) X = *"i « = 11 » weo AVAurpciiitH.
form. 144, ge>.cp » a. = c = <o. p = p » Aiecop.

etc....., de sorte qu'on peut reconstituer l'alphabet complet.

Alphabet bé&ulier : &Ê^:x.e7HôiivA.av. 11 10

Alphabet cryptographique : -o- 11 (5) (c) = (17) 6 es. ) 11 o <z m, h (av.) 'A.

Alphabet régulier : npcTu-^^ç-tytù ujqossts'

Alphabet cryptographique : r o, p &> \\r (<S^) (t) c )/. x \ 19

Les lettres t, 3, t\> et ac ne se retrouvent pas dans les groupes écrits en caractères cryptographiques.
Il est facile, en examinant ce tableau, de voir le procédé qui a servi à composer un pareil crypto-
graphe. Les combinaisons n'ont pas dû être bien pénibles. Les vingt-quatre lettres grecques ont été séparées
en trois sêctions de huit lettres chacune, chaque section étant représentée par les mêmes lettres écrites en
sens inverse.

1™ groupe : a. fi c 2^ e 5 h t>
^iigeos-^fiev
La lettre a. qui représente la lettre c a été remplacée pour des raisons inconnues par le signe =,
sauf une fois form. 74.

2e groupe : 1 11 A ai n c o 11
l, (S 11 o 3 H, H Av. A. IV
La lettre 1 a été mise à part et représentée par un signe particulier \ ; on trouve aussi form. 160, c.
Les sept autres lettres ont suivi la marche ordinaire, mais la lettre it étant représentée par 11 lui-même,
on a choisi pour dérouter le lecteur un signe spécial m pour le figurer; on trouve encore form. 181 11
pour n; quelquefois même 11 est resté comme form. 63.
 
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