Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue égyptologique — N.S.1.1919

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Moret, A.: Monuments égyptiens de la collection du comte de Saint-Ferriol, [1]: (autrefois au château d'Uriage - actuellement au Musée de Grenoble)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.12361#0025

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
MONUMENTS ÉGYPTIENS DE LA COLLECTION DU COMTE DE SAINT-FERRIOL 15

tableau suivant : le défunt, debout, à gauche, >»—>, coiffé de la perruque, vêtu du
jupon long, présente de la main gauche une coupe, d'où monte la fumée de l'encens, et
lève la main droite pour le geste d'adoration. En face de lui, un grand sphinx,

lion à tête humaine coiffée du voile nemes et ornée de la barbe royale carrée, est couché
sur un piédestal; celui-ci a la forme d'un naos rectangulaire; le haut est orné de la
gorge égyptienne, et la base présente une porte centrale; le tout sur un socle /—i que
découpent les six marches d'un escalier. La légende gravée au-dessus nomme le dieu
Harmakhis, c'est-à-dire Horus l'aîné, sous la forme du grand Sphinx de Gizéh. Le
Sphinx était populaire au temps de Thoutmès IV, car la légende lui prêtait une inter-
vention miraculeuse lors de l'avènement du roi1 ; aussi Thoutmès IV l'avait-il dégagé
des sables qui l'ensevelissaient. On pouvait donc connaître, à cette époque, et repré-
senter sur les monuments les détails exacts non seulement du lion androcéphale, mais de
son piédestal : de là, l'intérêt de la représentation qui orne notre stèle. Or, le piédestal,
tel qu'il est figuré ici, diffère de celui sur lequel est couché le Sphinx dans le tableau qui
orne la stèle érigée par Thoutmès IV entre les pattes du lion colossal : sur la stèle

royale, le piédestal a la forme de l'édicule fpj| serekh, où s'inscrit d'ordinaire le nom

d'Horus des Pharaons2; sur notre stèle, c'est un naos à gorge, avec porte et escalier.
Une stèle postérieure en date, celle dite « de la fille de Khéops », représente aussi le
piédestal comme un naos à gorge, mais sans porte ni escalier3. Quelle était donc la
forme exacte du piédestal du grand Sphinx? Les témoignages figurés ne sont pas d'ac-
cord, ce qui ne prouve peut-être que l'indifférence des artistes égyptiens en matière
d'exactitude archéologique; aucune fouille exhaustive n'a permis jusqu'ici de résoudre
ce problème.

Dans le cintre.

Entre le Sphinx et l'orant, un autel couvert d'offrandes variées. Au-dessus :

* -<2> £\ <—«c

AAAAAA

* « Harmakhis. »

#

AAAAAA

« Fait par le directeur de tous les travaux du roi, le
_ n directeur de la double maison de l'or, directeur de la double
Y maison de l'argent, Merh(t). »

Le deuxième registre est constitué par trois lignes horizontales (>»—>) :
1 n a îx a rCh û_o x Q AAAAAA il nn T==^ n ced a_d i f 2 n -n. (2

(1) « Offrande que donne le roi à Harmakhis, pour qu'il donne les faveurs du roi

1. Cf. G. Maspero, Histoire, II, p. 295.

2. G. Maspero, Histoire, 1. c.

3. G. Maspero, Histoire, I, p. 413; photogr. dans Album du Musée de Boulaq, pl. 27.
 
Annotationen