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Revue égyptologique — N.S.2.1920/​1924

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Nr. 1-2
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Cloché, Paul: La Grèce et l'Égypte de 405/4 à 342/1 avant J.-C., [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12250#0086
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LA GRÈCE ET L’ÉGYPTE DE 405/4 A 342/1 AVANT J.-C.
Second . Article

Nous avons cherché dans une étude précédente à fixer la chronologie de cette
période de l’Égvpte indépendante (cf. Revue égyptologique, nouv. sér., I, p. 208).
Nous nous proposons ici d’analyser les faits que nous avions alors sommairement dé-
crits, d’en dégager l’intérêt et la portée dans la mesure où ils concernent les rapports
entre l’Egypte et la Grèce. Il s’en faut de beaucoup, d’ailleurs, que nos sources, dont
la principale est le récit de Diodore (livres XIV-XVI), nous fournissent sur toutes les
phases de cette longue période des indications également détaillées et abondantes. Si
nous sommes assez- bien documentés sur l’expédition d’Iphicratès en Égypte, sur le
règne de Tacbos, sur les débuts et la chute de Nectanebos II, en revanche, certaines
fractions du règne de ce dernier (première offensive d’Ochos) et surtout l’époque des
pharaons mendésiens ne nous sont connues que par des renseignements épars et de
brèves allusions.
C’est là un premier obstacle à l’établissement de conclusions vraiment générales,
applicables à la totalité de la période que nous étudions. Une autre difficulté surgit de
l’extrême diversité des faits eux-mêmes. Nous voyons tantôt les Grecs associés aux
Perses contre le pharaon, tantôt celui-ci luttant avec l’aide de troupes helléniques,
tantôt l’un et l’autre camp utilisant chefs et soldats mercenaires. A un autre point de
vue, tantôt le général grec au service du roi d’Egypte combat les armées perses avec
l’approbation formelle de ses concitoyens, tantôt il ne dispose à cet égard que d’une
tolérance tacite, et sa conduite n’engage en rien la politique de sa patrie.
Cependant, outre qu’un examen attentif et serré peut apporter d’intéressants et
notables résultats de détail, il est possible, croyons-nous, de formuler sur les rapports
gréco-égyptiens à cette époque certaines conclusions d’ensemble, dont les principales
sont les suivantes : 1" c’est en Egypte et dans l’Empire perse, beaucoup plus qu’en
Grèce, que se trouve alors l’intérêt dominant des conflits auxquels sont mêlés les mer-
cenaires grecs; 2° l'action de ces derniers a été généralement décisive, tant qu’elle a pu
librement s’exercer; 3° sauf exception, il ne s’est établi entre Grecs et Barbares, durant
ces interventions en sens divers, aucune étroite et durable entente.
Nous étudierons d’abord, très brièvement (vu la pénurie d’indications), la période
des XXVIII0 et XXIX® dynasties; puis l’expédition d’Iphicratès sous Nectanebos Ier
 
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